Le mode d'emploi des militaires

Une fois les fausses pistes mises... Combien de temps avaient-ils marchés ? Stephen ne savait pas vraiment mais en tout cas ils s'étaient arrêtés quand il ne s'était plus vraiment senti capable de faire un pas en plus. Surtout que le soleil commençait à se coucher et encore, ils s'étaient perdus dans la marche et qu'ils ne savaient plus vraiment s'orienter. Au moins, ils avaient évités de s'énerver, parce qu'ils n'avaient pas l'énergie pour. Ils avaient tous les deux trouvés une cachette pour la nuit et il avait essayé de l'aider avant de vouloir se poser un peu, fermer les yeux pour se reposer. L'horreur était de s'asseoir et se relever, qui pour une fois n'était pas à cause de sa côte. Le détective sans faire exprès s'était vraiment assoupi pendant quelques minutes. Au moment où il ouvrit ses yeux, il voyait Eleanor, qui avait dû faire ses premiers soins, car pour la première fois il remarqua en dehors de la main qu'elle s'était coupée exprès, qu'elle s'était blessée. Il ne s'attarda pas sur les blessures qu'il observait ce qu'elle était en train de faire.
Du feu.
" Eleanor ... C'est pas comme ça qu'il faut faire pour allumer le feu." C'était une façon à lui de dire qu'il était réveillé et aussi, que le feu ne s'allumera pas comme ça.

Ils avaient marché longtemps. Suffisamment longtemps pour que Stephen finisse par ne plus pouvoir avancer. Ils s'arrêtèrent donc au milieu de nul part. Aucun bruit mis à part celui de la forêt et elle fut rassurer de ne voir aucune lumière au loin indiquant Alvarez et ses hommes. Cela signifiait sans doute qu'ils étaient tranquilles. Le détective s'endormit rapidement et elle en profita pour soigner ce qu'elle pouvait de ses propres blessures. Ellie commençait vraiment à se dire que les petites blessures étaient les plus douloureuses quant elle en fut à soigner son visage et se surprit à ne rien sentir de son bras. Était-ce une bonne chose ? Elle n'était pas sûre mais avait d'autres choses à s'occuper. Faire un feu pourrait ne pas être mal parce qu'aussi fort le soleil pouvait-il taper en journée, elle était certaine que les nuits étaient fraiches. Elle ramassa ce qu'elle trouva de bois sec et les plaça non loin de l'endormi. Elle espérait qu'il n'allait pas tarder à se réveiller parce que auquel cas, elle n'était pas sûre de savoir quoi faire. Il n'était pas question qu'il meure maintenant et la laisse seule dans cette forêt en plein Mexique. D'ailleurs étaient-ils toujours au Mexique parce que sincèrement, une forêt ?

Elle essayait de faire du feu avec peu de succès et sursauta en entendant la voit du dormeur. Je vois que la belle au bois dormant a fini sa nuit. Ça va un peu mieux ? Elle ignora sa remarque sur le feu ou ne l'avait pas enregistré et continua à essayer d'allumer le feu calmement.

Il faisait bien assez frais. Stephen avait oublié que les nuits pouvaient être fraiches et c'était peut-être mieux comme ça après que le soleil leur avait tapé sur la tête. Il ne put empêcher le sourire se dessiner à ses lèvres face à la référence, il répondit en refermant un peu les yeux, il haussa les sourcils. Il aurait aimé répliquer, mais il commençait à découvrir de nouvelles douleurs qu'il n'avait pas ressenti à cause de son épaule. Il observa Eleanor essayer de faire le feu et elle ne semblait pas y arriver. " Si je ressens un peu les douleurs ailleurs, je suppose que .. Ouh.. Oui. Ça va mieux." fit-il dans une grimace, alors qu'il essayait de se redresser un peu de l'arbre auquel il s'était adossé. " Et toi ?" demanda-t-il, en voyant déjà l'arcade sourcilière de son ex-cliente ouvert. Il soupira en voyant comment elle se débrouillait pour faire le feu. " Où-est ce que tu as appris à faire ça ?" Il se doutait en réalité, qu'elle ait appris à faire le feu à l'armée, puisque lui ... Il ne s'en souvenait pas d'avoir eu la nécessité de faire du feu en Afghanistan puisque qu'il n'était jamais assigné pour le faire.

Tant mieux. Elle restait concentrée sur sa tâche, les sourcils froncés de ne parvenir à rien. Il leur fallait du feu avant de souffrir d'autre chose que de leurs blessures. Tout va très bien. Sourit-elle vaguement en réponse à sa question. C'était sûr qu'en comparaison de lui, tout allait très bien. Elle s'acharna sur le bois et le regarda un peu exaspérée de ne parvenir à rien et de l'entendre lui poser la question. A dire vrai, j'improvise. Survivre en forêt après un interrogatoire loupé ne faisait pas partie de mon cursus d'apprentissage. Elle reprit plus frénétiquement, rageant contre le bois qui se cassait et le manque de fumée à apparaître. C'est dans des moments pareils que je regrette de ne pas simplement être partie de Sidebay une fois que Jensen a été attrapé... Dit-elle entre ses dents en s'asseyant finalement, renonçant à ce qu'elle était entrain de faire pendant une minute. Ils ne trouveront pas la femme n'est-ce pas ? L'inquiétude la prit d'un coup. Elle n'était pas la plus altruiste des femmes loin de là mais rien qu'à l'idée que des hommes comme eux s'en prennent à une innocente, elle ne pouvait être qu'inquiète.

Stephen ne pouvait pas aider à allumer le feu, ayant un bras en moins pour le faire. Il soupira face à l'énervement d'Eleanor qui s'acharnait sur le pauvre bois. Il ne répondit pas et essaya de chercher de sa main valide, dans la poche droite, ce qui n'était pas facile. Le bois se cassa et elle s'énerva parce qu'elle ne réussissait pas. " Je peux comprendre. J'aurai préféré que tu n'aies pas à subir mes conneries. Désolé pour tout ça. Argh. " fit calmement Stephen qui grimaça et qui abandonna finalement l'initiative de récupérer quelque chose. Il préféra attendre que la douleur passe.
Elle posa ensuite la question, à son tour. Elle s'inquiétait pour la femme qui était recherchée. " Non .. Ils ne la trouveront pas. On parle quand même du programme de protection de témoins, du FBI en plus." une pause. " Mais dis moi, quand j'y pense... Tu disais savoir comment la localiser. C'était faux n'est-ce pas ?" Quand il y repensait à ce moment-là où il avait été surpris. Il l'avait tellement crue et avait eu peur. Le bluff était bien réussi. Le détective fit un léger sourire et essaya une seconde fois d'attraper, ce qu'il essayait de prendre depuis tout le début. Cette fois-ci il y arriva en grimaçant de douleur et il tendit la main qui empêchait de montrer ce qu'il lui tendait : le briquet pour faire le feu.

Oh arrête... Elle voulait l'interrompre dans ses excuses. Il n'était pas responsable de la folie de certains. Tu n'es pas responsable de ce que fait Alvarez, certainement pas. Et elle finit par abandonner le bois à son sort, renonçant brièvement à le faire en regardant enfin Stephen. Elle pensa un instant à lui demander conseil mais préféra se taire, un peu trop fière. Elle s'inquiéta rapidement pour la femme apparemment nommée Jacqueline, traquée par des hommes violents et certainement sadiques. Stephen fut plutôt rassurant et elle hocha la tête : En effet, on peut supposer que ça ira pour elle. Après quoi, elle eut une sourire entendu et peut-être un peu mystérieux. Il l'avait vraiment cru ? Elle avait vraiment réussi son bluff ? Ellie se sentit nettement de meilleure humeur tout à coup, fière d'elle-même. Ce n'est jamais aussi amusant que lorsque tu y crois toi-même Stephen. Avoua-t-elle avant de ricaner légèrement. Cela dura moins bien longtemps qu'elle l'aurait voulu. Son humeur se fit bien moins rieuse lorsqu'il sortit le briquet. Elle le regarda en plissant les yeux, pestant mentalement contre lui. Tu ne pouvais pas me le donner avant. Ronchonna-t-elle en le lui prenant des mains et allumant enfin, ce maudit feu.

" Je l'avais cherché." murmura-t-il en baissant son regard. Il était celui qui avait provoqué Alvarez, le croyant responsable du vol de ses dossiers qu'il échangerait contre la position de Jacqueline. Le détective avait protégé jusqu'au bout la femme et il avait eu de la chance de ne pas connaître sa position, même s'il l'aurait su, il n'aurait jamais rien dit. Stephen avait confiance au FBI et de leur discrétion, il n'était pas inquiet pour elle. Il l'était en revanche pour lui et Eleanor. Surtout quand cette dernière avait prétendu de savoir localiser quelqu'un. Ce qui était évidemment faux. Il n'avait pas pu empêcher le sourire et il détourna le regard mi-dégoûté d'être tombé dans le panneau et mi-amusé à l'idée de ô comment Alvarez était lui aussi tombé dans le panneau. " J'avoue que tu m'as eu à ce moment-là... Parce que tu sais qu'il est possible de faire ça, faut savoir hacker le système. J'ai cru que tu savais faire ça."
Bon en revanche, le sourire d'Eleanor disparut quand elle vit le briquet et qu'elle le prit pour allumer le feu. Bien sûr, en râlant, sinon ce n'était pas drôle. Stephen répondit en levant les yeux au ciel " Je suppose que c'est un merci. J'ai essayé de te le donner plus tôt mais.." Il montra d'un léger geste du menton son épaule blessé.

Cela ne te rend toujours pas responsable ! Ce n'est pas parce que tu lui parles ou le questionnes que ça te rend coupable de quoique ce soit. Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. Tu n'es pas celui qui nous a amené ici et qui nous a donné de nouvelles cicatrices à exhiber cet été. Répondit-elle convaincu. Jamais la victime n'était responsable de ce qui lui arrivait, jamais ! C'était quelque chose dont il fallait convenir chacune des femmes victimes que son association accueillait et quelque chose dont elle essayait de se convaincre elle-même depuis longtemps. Il n'était pas responsable de ça.
Après avoir abandonné le feu, il lui demanda si véritablement elle avait pu le trahir d'une quelconque manière et cela ne put rien faire d'autre que la faire rire. Il est possible que je sache deux trois trucs sur la manière d'obtenir des informations confidentielles mais cela ne fait pas de moi... une voleuse ? Tu crois que le terme serait approprié ?
Il lui donna ensuite le briquet et bien évidemment, elle souffla contre lui. Elle s'était évertuée à faire un feu depuis ... au moins deux heures sans qu'il se signale. Bien sûr, il était à peine réveillé depuis dix minutes mais tout de même ! Elle aurait bien aimé le savoir avant. Mer-ci. Articula-t-elle avant de continuer : Quand même, un petit bobo et te voilà excusé de tout. J'aurai mieux fait de me prendre cette balle, rien que pour le plaisir de te voir essayer de faire du feu tiens.

" Même si je l'ai frappé et un peu provoqué, en lui disant que ses menaces de morts ne m'effrayaient pas ? C'est pas de moi un responsable pour l'avoir en quelque sorte " invité " à le faire ?" Stephen n'avait pas eu cette conversation depuis longtemps, deux ans environ ... ! La dernière en date était avec celle de Scarlett et ça faisait étrange de reprendre un peu le genre de discussion.
Il la regarda et eut un air songeur. Doucement, il secoua la tête pour montrer qu'il n'était pas forcément d'accord avec le terme. " Non, oui .. Non ... Je ne sais pas. Je suis un peu perdu par rapport à ce que m'avait dit Anna. Logan et moi avions volé, il y a quelques jours des petites informations secrètes, deux ou trois trucs sur le net. C'est hacker." Stephen n'était pas celui qui avait touché l'ordinateur, mais Logan qui s'avérait avoir des contacts informaticiens qui savaient gérer comme des pros.
Il ne pensait pas qu'Eleanor allait galérer à faire du feu, puis il était tombé dans le sommeil réparateur et il n'avait rien entendu. Quand même, Stephen aurait bien pu attendre encore deux heures avant de se décider de lui donner le briquet. Dix minutes, elle devait être contente au lieu de souffler. Il haussa les sourcils face au remerciement, suivi de la remarque. " Oh, j'aurai bien échangé les places tu sais..." répondit-il, avec une légère grimace parce qu'il se souvenait de l'horrible douleur d'il y avait quelques heures et craignant de celle qui était à venir. " Je l'aurai fait ce feu en cinq minutes." Stephen faisait exprès de dire ça, parce que de toute façon, Eleanor n'aura jamais l'occasion de le voir faire le feu. Même quand il sera rétabli.

Elle continua à montrer on désaccord par un vif signe de tête négatif. Même avec tout ça, tu n'es pas responsable. C'est... c'est souvent dur à accepter mais c'est comme ça. Et crois-moi, si tu l'étais, responsable, je serais la première à te le dire vu notre situation actuelle. Et elle espérait que ça suffirait à le convaincre parce que, dans ce cas précis, elle était la première concernée ou du moins une des premières concernées aujourd'hui.
Hacker, bien sûr. Un terme plutôt jeune qui lui était familier. Ah oui, hacker. Et bien, je n'ai hacké personne. J'aurai pu ceci dit parce que je suis sûre que tu as des choses très intéressantes cachées. Pourquoi votre séance hacking avec Logan d'ailleurs ? Rien en rapport avec Alvarez ? S'interrogea-t-elle. Après tout, c'était peut-être la raison pour laquelle ils se trouvaient là, en plus d'avoir provoqué Alvarez plus tôt.
Elle aurait presque pu l'imiter de manière certainement moins mature que prévue lorsqu'il répliqua qu'il aurait préféré. Elle aurait presque pu le préférer également, ça aurait été plus simple de le supporter ainsi, anesthésiée par la blessure. Elle aurait même pu dormir... Malheureusement, ce n'était pas ce qui était arrivé et elle sourit un peu faussement, se moquant encore. Oh bien monsieur le brillant gardien du feu, maintenant qu'on s'est sorti des griffes d'Alvarez, comment trouve-t-on le moyen de rentrer ? Je suis sûre que tu as déjà un super plan qui va résoudre cette situation en cinq minutes non ? A moins que tu n'aies que les muscles pour montrer tes super talents...

Oui, c'était déjà dur pour lui d'accepter l'idée qu'il n'était pas responsable. Stephen avait eu tellement de questions qui commençaient toujours et si je n'avais pas... Je n'en serai pas là et Eleanor non plus.. Il restait silencieux et ne semblait pas vouloir donner une réponse. S'il était vraiment responsable, Eleanor l'aurait vraiment dit et elle ne l'avait pas fait. Cela devait lui suffire non ? Mais ça restait difficile de se convaincre.
Hacker, un drôle de mot dans le vocabulaire anglais ... Il avait cru que cela n'existait pas et n'avait pas souvent entendu parlé. Lui qui était pourtant un détective, il devait savoir ce que c'était... En réalité, il le connaissait sous un autre nom. Mais bon. Il répondit à la dernière question de son ex-cliente en secouant doucement la tête et l'informa " Ça n'a aucun rapport... On voulait récupérer la conversation entre les deux hommes d'affaires." Il ne précisa pas plus et il ne le fera probablement pas. En revanche, même si elle plaisantait, l'idée du hacking d'Eleanor pour récupérer ses secrets venait de lui donner l'idée : protéger ses données.
Stephen haussa un sourcil, il aurait bien protesté sur le coup s'il n'y avait pas eu la question sérieuse après. Mais bien sûr, encore une autre moquerie. " Hé. Si c'était vraiment le cas, je n'aurai jamais pu devenir un détective." fit-il en fronçant les sourcils puis il réfléchit au plan. " Mais ... Non. Je n'ai pas de plan mais je pense que je vais l'avoir dans la seconde qui suit." Ou pas vraiment, puisque la première chose qu'il pensait c'était son épaule et les soins qui devaient venir. Il observa un peu autour de lui, sans oser de trop bouger " Je ne sais pas ce qu'on devrait faire... Ça dépend d'où on est. C'est le problème. Je suis nul en géographie, ça ne va pas nous aider, mais je sais que nous sommes dans une forêt Mexicaine et pas loin de la frontière. Doit y en pas avoir beaucoup de forêts comme ça..." une pause et il ferma les yeux un instant, la tête contre le tronc d'arbre auquel il était adossé, mais il continua à parler. " J'ai entendu parler de Tijuana et d'Ensenada quand j'ai été dans leur voiture. Demain, on trouve une route, on trouve quelqu'un, un auto-stop. Je verrai en fonction d'où on est si Logan peut m'aider quand je réussierai à la contacter, elle a des amis dans ce pays. Mais je ne sais pas jusqu'où son réseau s'étend..."

Elle soupira. Il n'en dirait pas plus sur son hacking et c'était toujours aussi frustrant. Ce que ça peut être énervant quand tu t'arrêtes en si bon chemin comme si j'allais apprendre un secret d’État. Et elle retourna son attention sur le bois avant de le voir sortir un briquet. Une raison de plus d'être exaspérée. Il aurait pu le lui donner plus tôt. C'était un détail mais cela additionné à tout le stress de cette journée la mettait quelque peu sur les nerfs. Je le sais bien. Soupira-t-elle quand il rappela qu'il était tout de même détective. Ceci dit, nombre de personnes considéraient qu'il n'y avait pas besoin d'être un super cerveau pour être militaire ou policier. Ellie n'était pas de ceux-là mais aurait bien pu le préciser pour irriter Stephen. Elle s'abstint en l'entendant parler de plan à venir. Tu crois vraiment que quelqu'un va s'arrêter ? L'auto-stop inspire de moins en moins et étant donné tout le sang sur nos vêtements, je pense même qu'ils vont accélérer... Constata-t-elle en observant leurs vêtements. Elle n'avait pas encore vraiment eu le temps de réaliser tout ce qui s'était passé. Même maintenant que l'adrénaline était tombée, il avait fallu s'occuper de Stephen et du feu, il fallait aussi s'occuper de rentrer. Je vais vérifier ta blessure. Autrement dit, retire le vêtement. Un autre moyen pour s'occuper l'esprit en attendant d'être rentrée et de pouvoir assumer le fait qu'elle avait tué quelqu'un. Rassure-moi quand même que ce genre de choses ne t'arrive pas souvent ?

Stephen aurait aimé en rire un peu, mais il s'abstint à le faire parce qu'il savait que cela ne ferait qu'énerver Eleanor. " C'est le métier qui fait ça. Je ne peux pas tout te dire, même si tu pouvais m'aider. Mais là, je doute fortement que tu les connaisses donc non. Mieux vaut pas que tu saches." Et bien sûr, pour l'exaspérer encore plus, il décida de sortir le briquet, bien qu'au départ il voulait vraiment le faire depuis tout le début.
Puis quand il parla du plan, improvisé, dit juste comme ça, comme s'il venait de réfléchir tout haut. Eleanor fit la remarque à propos de l'auto-stop et c'était à ce moment là que le détective comprit après coup que ça n'allait pas marcher. Étant donné le sang sur leurs vêtements. " Tu marques un point..." une pause. " J'espère quand même qu'on trouve une route, un panneau, un téléphone ... Et surtout, un médecin." Surtout un médecin oui. C'était sûrement à ce moment-là qu'il avait parlé de médecin qu'Eleanor avait décidé de vérifier sa blessure. Ce à quoi, le détective répondit par un regard presque fatigué et peu convaincu de devoir affronter à nouveau la douleur. Il se décolla de l'arbre et retira le bandeau, avec une grimace de douleur. " Non .. Ça ne m'est pas arrivé depuis .. aaah... bordel ! " fit-il en râlant à la fin, parce qu'il venait d'enlever le tee-shirt avec plus de difficultés que l'autre fois. Il n'arrivait pas à lever son bras blessé. " ... Ouuuh... Depuis que j'ai mis en colère un amant dont j'ai dévoilé sa relation avec une femme, à sa famille... Il m'a tiré dessus plusieurs fois, dans l'intention ... de me tuer." Il n'osait pas regarder sa blessure, alors qu'Eleanor était en train de l'examiner. " Mais ... J'ai tiré sur lui, pour me défendre. Les réflexes militaires ont pris le dessus." Il lâcha un gros soupir et observa son ex-cliente. Il grimaça de douleur et ferma les yeux quelques secondes. " C'est mieux ?" demanda-t-ll, par rapport à sa blessure. Il ne s'attendait pas à de bonnes nouvelles, sachant qu'il risquait une infection et qu'il avait toujours mal même sans bouger son bras.

J'espère qu'un jour on trouvera un sujet de discussion qui ne finisse pas par "classé secret défense". Dit-elle encore irritée avant que l'histoire du briquet vienne sur le tapis. Et avec cela, les considérations sur la continuité de leur fuite. Trouver un moyen de transport jusqu'aux États-Unis était le premier point. Si Logan pouvait leur avoir de l'aide, ce serait fantastique mais pouvaient-ils risquer de passer dans la première ville à venir alors que les hommes d'Alvarez pouvaient très bien en surveiller l'entrée... Elle pouvait être un peu paranoïaque mais dans ces conditions, c'était plutôt un bienfait. A la mention de médecin toutefois, elle pensa à jouer les infirmières de fortune. Elle lui demanda de retirer son t-shirt et si elle aurait pu l'aider, ça lui faisait encore bizarre de l'approcher ainsi et préféra le laisser faire tant qu'il y arrivait. Eleanor s'approcha finalement et soupira : On ne voit pas grand chose...Approche-toi du feu. Elle put enfin regarder ça et constata que certains fils n'avaient pas tenu mais dans l'ensemble la plaie était propre. Ça a l'air d'aller, juste refaire un point. Elle retira le bandage et trouva les outils nécessaires. Cette fugace impression de devoir coller son visage à la blessure pour y voir quelque chose et elle prit bien plus son temps pour faire quelque chose de propre et net après quoi, elle refit un nouveau bandage avec une compresse et observa son œuvre. Et bien, si je ne sais pas quoi faire en revenant, je pourrais toujours me reconvertir. Je pense même que tu aurais besoin d'une infirmière particulière à ce stade, tu devrais songer à recruter !... Elle s'éloigna plutôt rapidement, retrouvant un distance convenable. Je pensais à un truc... On n'a pas nos papiers. Comment allons-nous passer la frontière ? Un soupir et elle chuchota entre ses dents. Je n'aurai pas du l'encourager avec son nouveau bureau, on aurait tous été saufs, évité les problèmes.

Et Stephen s'approcha du feu, sous la demande d'Eleanor. Au moins, il ne faisait pas son têtu. Il ne le faisait jamais quand il s'agissait d'une blessure par balle parce qu'il avait été assez souvent spectateur. " Bon c'est déjà ça .." fit-il dans un soupir, il regarda le feu devant lui et avait du mal à supporter la douleur. Il avait hâte de retrouver ses médicaments préférés. Il la laissa faire et remarqua son aisance et son application comme si elle avait toujours fait ça. " Je vais pas recruter une infirmière. En général je suis bien prudent et il ne m'arrive jamais d'emmerdes. Juste que ce ne sont pas ... mes bons moments." Et là il aurait voulu hausser les épaules mais se retint de justesse de le faire. Il remit son tee-shirt, avec difficulté et douleur. Il n'aurait pas dit non du tout à un médicament tout de suite.

Les papiers. Stephen y avait également pensé et avait préféré éviter de partir sur ce sujet pour éviter d'inquiéter à nouveau Eleanor. Ces Mexicains avaient leur papier, leur téléphone et à l'heure où il était. Tout le monde devaient s'inquiéter ou .. se faire des idées ... Le détective soupira et essaya de répondre à la question avant qu'il ne croit entendre son murmure, l'ambiance l'aidant. " .. Pardon ? Quoi ?" fit-il, pas sûr d'avoir bien compris ce qu'il venait d'entendre. " Qu'est-ce que vient foutre l'histoire du bureau là-dedans ?"

Vraiment ? Elle était vraiment sceptique en ce qui concernait le chapitre prudence de Stephen. Depuis qu'on se connaît... entre les côtes et l'épaule, j'ai un peu de mal à y voir un "il ne m'arrive jamais d'emmerdes". Précisa-t-elle en remettant correctement le pansement, s'éloignant rapidement de lui. Elle sentait déjà que Logan allait en parler pendant des mois et se dit qu'il serait presque plus simple de changer de numéro et d'adresse pour éviter qu'elle en fasse toute une histoire.

Ce fut ensuite le retour de la conversation sur tout ce qu'ils pourraient faire ou non lorsque le jour se lèveraient à nouveau ou que Stephen serait apte à repartir et ce qui leur seraient inaccessibles. Comme passer la frontière... Malheureusement pour la suite de la conversation qui pouvait leur donner un plan pour les heures à venir, il prêta attention à ce qui devait être des pensées à voix haute. Quoi, quoi ? Elle mit une seconde à comprendre qu'il avait entendu. Rien ... du tout. C'est un très bon bureau oui... Je pensais juste qu'au final, si on ... quelqu'un ne t'avait pas aidé à avoir ce nouveau bureau, rien ne serait arrivé puisqu'il n'y aurait pas eu de vol à priori.

Stephen la regarda et il leva les yeux au ciel. " Avant de tomber sur ton cas, je n'avais pas eu d'affaire où je suis fortement impliqué comme ça. " C'était vrai que maintenant avec Eleanor, c'était l'action. Ce n'était plus de la filature, ni de la prise de photo ou encore des gens à contacter pour un petit hacking sur le compte en banque. Il pensait que le cas d'Eleanor était juste un cas comme les autres, retrouver une personne disparue et ça devait s'arrêter là, sauf qu'il avait été allé plus loin pour l'innocenter. Sans s'attendre à tomber sur ce militaire... Puis Alvarez. C'était vraiment pas sa bonne période.
Depuis que l'histoire du bureau venait de faire l'apparition au milieu de la conversation sur comment s'en sortir... Le détective la regarda, tout d'un coup suspicieux. Il n'allait pas changer de sujet comme cela et il restait calme. Il était bien obligé de le prendre pour lui-même. " Eleanor. Je crois que je commence à te connaître. Quand tu parles comme ça, c'est que tu caches quelque chose derrière."

Je te le dis, la malchance me suit. Quand on sera rentrée, je jure de m'éloigner le plus possible. Elle était sérieuse mais le dit sur le ton de la plaisanterie. Pourtant, elle se sentait responsable de tout ça. Elle était fautive bien plus que Stephen au final. Parce qu'il avait eu les côtes abimées à cause de Jensen et donc par extension à cause d'elle, quant à l'épaule c'était également de sa faute puisque si elle ne l'avait pas aidé avec son bureau, il n'en aurait pas changé, n'aurait pas été volé, n'aurait pas suspecté Alvarez, n'aurait pas été lui parler et créer cette situation catastrophique. C'était ce pourquoi elle en venait à penser qu'elle n'aurait jamais du faire ça. Pourtant c'était une bonne idée et ça partait d'un bon sentiment. Le problème, c'était qu'il avait entendu et ne laisserait pas tomber. Tu ne veux pas arrêter de me tenir tête une minute. Mais elle n'était même pas lassée, simplement amusée et finit par le regarder au lieu de fixer le feu. Si tu te mets en colère, je te préviens, je m'en vais. L'avertit-elle avec un sourire qui se voulait peut-être un peu trop taquin. Il est possible que j'ai aidé pour ce qui est du nouveau bureau... Et tu n'étais pas supposé l'apprendre mais je suppose que si on doit finir par mourir des mains d'Alvarez, je peux bien le dire non ? Parce qu'après tout, on ne sait pas ce qui nous attend quand on arrivera dans la première ville en vue.

" Je te crois maintenant. Mais ... À t'entendre, on dirait que tu te rends responsable de ce qui est en train de m'arriver." remarqua le détective qui au départ ne savait pas s'il devait prendre pour une plaisanterie ou sérieusement. Il observa ses réactions après ce qu'il venait de dire.
" Si j'arrête de faire ça, tu vas trouver ça bizarre." avoua Stephen avec ce léger sourire. C'était tellement devenu un réflexe pour lui d'être exaspérant, le genre de personne à ne pas vouloir lâcher quoi ce que ce soit. " Promis. " répondit-il, alors qu'il était en train de remettre le bandeau pour son bras, avec la grimace de douleur. Il haussa les sourcils et fut étrangement calme après cette annonce. Il y eu un silence de quelques secondes, le temps que le détective la regarde. " C'était pour me remercier de l'affaire de Jensen ?" demanda-t-il, dont la question était bien sûr rhétorique...! " Je crois que tu as bien fait de ne pas me le dire avant. Je pense que j'aurai agi, maladroitement." Après tout, il ne savait pas ce qu'il aurait fait s'il avait appris avant. Au moins, Eleanor avait pris le réflexe de ne pas laisser les traces dans les transactions bancaires. " Dans les villes les plus proches, même des villages. Alvarez aura déjà posté ses hommes et il ne va pas nous lâcher... C'était déjà emmerdant comme situation." Il soupira et observa la mallette déposée un peu plus loin. " J'imagine qu'il doit rechercher ça. On devrait en profiter pour ... Un échange."

Elle ignora sa remarque sur la culpabilité, n'ayant pas envie de lancer le sujet sur ça maintenant et possiblement créer une dispute comme ils savaient apparemment si bien le faire. Elle s'étonnait d'ailleurs qu'aucune ne se soit déjà déclenchée mais appréciait ne pas avoir à se battre pour faire entendre son opinion. Cela bien que la conversation ne nécessite pas forcément de débattre des heures. Encore plus quand le sujet vient sur le nouveau bureau de Stephen, qui n'était plus si nouveau au jour d'aujourd'hui. Je ferais tout pour ne pas trouver ça bizarre, c'est promis ! Après quoi, lui-même promit de ne pas se mettre en colère quoiqu'elle est à annoncer et décida simplement de le dire. Au moins, c'était dit et ce serait moins difficile à dissimuler maintenant. Elle n'aurait pu à s'arrêter avant de se trahir, bien plus simple ! Elle n'eut pas le besoin de répondre, hocha simplement la tête avant qu'il parle d'échange. Pour un échange, il n'y a pas forcément besoin que la mallette soit en un seul morceau si ? Parce que savoir ce qu'il y a dedans pourrait nous être bénéfique. Dit-elle en s'en emparant. Et j'ai peur qu'une fois la mallette rendue, on se retrouve dans la même folle situation que maintenant. D'ailleurs tu penses qu'on devrait essayer de repartir maintenant ou attendre qu'il fasse jour ? On peut toujours décider de se faire discrets et passer la frontière clandestinement et voir ce qu'on peut faire contre Alvarez une fois rentrés et avec la mallette.

Les promesses faites l'un envers l'autres, c'était parti pour la nouvelle : Eleanor était la fameuse bienfaitrice du nouveau bureau et c'était là sa façon de remercier Stephen pour Jensen. Le détective grimaça un peu à la confirmation de son ex-cliente, parce qu'il venait de se rappeler des commentaires qu'il avait dû faire inconsciemment. Décidément, il était assez doué pour ça ... Au moins, il ne s'était pas énervé, c'était déjà ça. Même sans promesse, il ne se serait pas énervé, mais surpris. Il comprenait enfin la culpabilité d'Eleanor, elle n'aimait pas l'idée que le déménagement d'un bureau à l'autre avait mené des problèmes : dossiers, Alvarez, Joan .. La malchance suivait vraiment son ex-cliente et c'était impressionnant.
" Mais cette mallette est protégée par un code et on n'a pas ... vraiment les outils pour." fit Stephen qui se redressa un tout petit peu, sans essayer de se faire trop mal avec son bandeau, pour observer ce que faisait Eleanor. Puis elle lui posa une question, une proposition que le détective répondit juste après. " Ce ne serait pas la première fois cette histoire de passer clandestinement la frontière... Et tu t'es reposée ? Je ne sais pas si on doit partir justement au milieu de la nuit, on ne sait même pas l'heure, on n'a pas de papiers, ni d'argent, ni de téléphone - même il faudrait de l'argent mexicain, on ne sait même pas où on est." Il soupira et désigna du menton la couverture qui contenait tout ce qu'Eleanor avait ramassé. " Est-ce qu'il y a de quoi couper du grillage ? On ne sait jamais sur quoi on peut tomber à la frontière... "

Je n'ai pas pensé à prendre de quoi couper un grillage... Il devait y avoir ce qu'il faut dans la voiture mais j'ai pris que ce que je considérais comme essentiel et une cisaille n'en faisait pas partie. Répondit-elle immédiatement lorsqu'il eut réfléchi lui même à ce qu'ils pourraient faire. Et tu sais, pour ce qui est de la mallette... Elle ne finit pas sa phrase, fouillant dans ce qu'ils avaient d'outils pour en sortir une simple barre plate. Le feu et le métal font rarement bon ménage. Et il ne resterait plus qu'à passer la barre plate pour ouvrir le tout. Il y a aussi la solution barbare d'éventrer la bête mais... A nouveau elle ne finit pas sa phrase. Son attention venait de revenir sur le couteau, seul capable de découper la mallette et également celui avec lequel elle avait tué quelqu'un. Elle resta à le fixer un bon moment, le tenant simplement. Elle le laissa finalement tomber comme s'il avait brûlé oubliant totalement la présence de Stephen et reculant s'appuyer contre un arbre. On devrait juste rentrer au plus vite. Je me fiche si on doit cambrioler une banque pour pouvoir passer la frontière, je veux juste ... qu'on rentre.

Il grimaça un peu à l'annonce d'Eleanor qui n'avait pas pris de quoi couper le grillage. " Aaah. Merde." fit-il dans un soupir avant qu'ils ne retournent sur le sujet de la mallette. Stephen la regarda et sembla être peu convaincu par les moyens et il voulut commenter " Non, c'est une mauvaise idée parce qu'après on aura du mal à refermer la mallette et je ne ti.." Il s'arrêta, les sourcils froncés quand il observa la réaction d'Eleanor. Il n'avait pas remarqué qu'elle s'était interrompue parce qu'elle regardait justement le couteau. " Eleanor ?" tenta-t-il, au moins de la ramener sur Terre. Mais cela ne semblait pas vraiment marcher et puis ... Soudainement elle lâcha le couteau comme s'il venait de lui piquer à la main et le détective observa toute la scène, inquiet maintenant. Il l'écouta et baissa un peu son regard. Rentrer, peu importe le prix, elle voulait rentrer. Stephen resta silencieux et observa la femme qui était adossée contre un arbre. " Eleanor. Regarde-moi." une pause, il semblait être calme. " Ce couteau. C'est l'arme qui a tué le jeune homme que j'ai croisé, gisant par terre quand je t'ai rejoint ?" Il observa la réaction de son ex-cliente avant de rajouter. "C'était de la légitime défense, il allait te tuer et il n'aurait pas hésité, ni culpabilisé." une autre pause. " Et nous allons rentrer. Ok ? Nous allons réussir à rentrer, peu importe comment. Ce qu'on va faire, c'est de sortir de cette forêt, trouver une route, un panneau pour que je puisse nous situer. Peut-être qu'on volera une voiture .. si on en trouve et on fera la route jusqu'à la frontière."

Et oui merde. Elle n'allait tout de même pas porter des cisailles. Ce n'était sûrement pas l'outil le plus léger encore plus s'il avait fallu courir à un moment donné. Et puis il fut question de la mallette et bien évidemment, elle avait des millions d'idées pour l'ouvrir avant de restituer son contenu à Alvarez. Qui sait ce que cela pouvait contenir ! Si ça se trouve c'était des plans pour assassiner des millions de gens (à l'extrême de l'hypothèse presque impossible) et ils n'allaient même pas l'ouvrir. Mais elle pensa alors au couteau et ce fut comme un rappel de ce qu'elle avait fait. Elle avait réussi à l'occulter mais à cet instant, elle n'avait rien d'autre à penser. Elle avait tué quelqu'un, un homme. Il était peut-être prêt à faire de même mais ça n'empêchait rien. La voix de Stephen perturba sa bulle de culpabilité et elle le regarda finalement, hochant la tête à sa question. Oui. Dit-elle faiblement avant qu'il tente, peut-être de la rassurer ou de lui faire réaliser quelque chose mais ça ne l'aidait pas plus. Ça ne rend pas les choses plus faciles... Que ce soit en légitime défense ou non, elle avait tué quelqu'un de presque sang froid. Et elle ne parlait pas de tirer sur quelqu'un, elle lui avait planté un couteau dans la gorge et allait en devenir malade. Une voiture ? Ce serait bien. Sourit-elle néanmoins parce qu'elle ne pouvait pas montrer ses faiblesses devant Stephen. On est dans une zone montagneuse... On ne doit pas être proches de la frontière. J'ai vu des chemins de randonnées en cherchant du bois, je suppose que comme partout ici, on n'est dans un parc... Il y a aussi un cours d'eau ou une rivière plus loin mais je n'ai pas été voir. Je pensais aller chercher de l'eau mais il nous manque de quoi la contenir... Alors si tu veux boire, je pense qu'il faut y aller directement. Et cartographier le coin était un moyen comme un autre pour passer le temps et penser à autre chose. Cela en évitant de regarder le couteau, bien évidemment.

Stephen regarda Eleanor, elle culpabilisait vraiment à mort. On dirait qu'elle venait de faire sa première victime. " Je sais que ça ne rend pas les choses faciles, tu dois savoir vivre avec, tu n'as pas le choix et tu ne pourras pas retourner en arrière pour rectifier tout ça. Ne laisse pas ce mort occuper tes pensées." C'était pour ça qu'il avait changé de sujet, comme quoi, ils pouvaient aller voler une voiture, rentrer chez eux. Il sourit un peu aussi à la réponse d'Eleanor : une voiture. Et puis, elle finit par penser à la cartographie, la géographie pour se changer les idées et il hocha la tête. Il n'avait pas remarqué qu'ils étaient en zone montagneuses. Non, Stephen s'était tellement focalisé sur lui-même avant de pouvoir se reposer un peu et attendre que la douleur passe. " Et tu sais déjà où trouver la rivière ?" une pause et il regarda autour de lui. " Et si on est dans un parc, comme tu dis. On risque de croiser la route des randonneurs ou même d'un garde forestier. " Il se releva avec un peu de difficulté et se déplaça un peu, devant Eleanor pour ramasser le couteau et le mettre avec les autres affaires, le mettre hors de la vue. " Et sinon, j'espère fortement qu'on est pas loin de Muzquiz et qu'on est à Maderas del Carmen. Je connais quelqu'un là-bas qui nous aidera complètement, il me doit une faveur mais je ne l'ai pas vu depuis ... des années et je ne sais pas s'il y est toujours... Alors je ne me fais pas trop d'espoir." une pause. " Tu penses que c'est une bonne idée de devoir marcher, la nuit ? On sait jamais sur quoi on peut tomber." Mais d'un côté, le détective était vraiment tenté de marcher la nuit, au moins c'était une chose qu'Alvarez ne soupçonnerait pas que Stephen le fasse.