Séduire, c'est pas toujours la bonne solution - BAY & W.

Une journée où il n’y avait eu que deux ou trois clientes venues pour se faire faire des facial. J’avais sagement servi ces dames aux questions indiscrètes et où je gloussais doucement pour bien me faire voir. Ce fut agréablement payant au niveau du pourboire, c’était loin d’être comme Los Angeles apparemment. Suite à une préparation digne de ce nom, je me dirigeais vers mon deuxième travail, l’Aphrodisia où hommes et femmes jouaient avec la sensualité. Un homme entrait et je ne pouvais que le reconnaitre... Celui sur qui j’avais fait tant de recherches! Alors qu’il s’asseyait, il me commandait un double whisky sur glace. Avec un regard charmeur lourd de sous-entendus, je m’exécutais sous ses yeux et je le lui donnais. Alors qu’il me disait que je pouvais garder la différence, je lui faisais un sourire charmeur. N’avais-je pas du culot de faire ça à mon père? « Merci. Vous m’en donnerez des nouvelles. » Ce n’était pas bien dûr un double whisky sur glace, mais le pourboire était apprécié, alors autant qu’il en profite. « Dure journée? » lui demandais-je en ramassant mon comptoir un fin sourire aux lèvres. N’était-ce pas là une habitude des barmaids de discuter avec leurs clients?  

« Je suis certain que vous êtes une pro! » Je riais doucement en me disant que je n’étais pas barmaid pour rien. Je lui adressais un clin d’œil avant qu’il me porte un toast. Bordel, c’était vraiment awkward comme situation. « À la vôtre plutôt! » lui dis-je de tout sourire. « Je peux te payer un shooter ou tu ne peux pas boire en travaillant? » me demandait-il. Je regardais autour de moi rapidement. Je n’avais pas l’habitude de boire en travaillant, mais un seul shooter pourrait me détendre. « Avec plaisir. Je n’ai pas l’habitude de le faire, alors ce sera notre petit secret. » lui confiais-je avec un nouveau clin d’œil en remplissant un petit verre de tequila, sortant un citron et un peu de sel... « Seulement si vous en prenez un également. J’attendais son approbation afin d’en sortir un nouveau. Habituellement, le citron j’le prends de la bouche des gens, là ça risque d’être étrange. Il me dit qu’il a des chiffres partout dans la tête alors qu’il semblait se vanter de son boulot. Patron d’un hôtel luxueux hein? J’avais visé dans le mille. « Wow! Vous avez beaucoup de chance d’avoir un hôtel pour vous... C’est bel et bien le Vintage dont vous me parlez? » J’étais nouvelle en ville, ça paraissait à ce point? « Je pari que vos femmes de chambre sont presque aussi sexy que vous. » Et voilà, un pique de sorti. Je me mordille la lèvre sensuellement, le regard perçant, prête à prendre ce shooter interdit.  

« Si je peux en prendre un, ce sera avec plaisir même. » Je lui adressais un grand sourire avant même qu’il ne dépose le nouveau billet sur le comptoir. Je me disais que mon paternel devait être fier de son argent pour le lancer par les fenêtres à une vulgaire barmaid. Je lui préparais donc le tout sagement alors que nous parlions. Il venait tout juste de me griller... Et ça semblait lui plaire, étrangement. Je jouais donc la fille clairement amusée avec un petit sourire aux lèvres. « Cela ne vous déplait pas, j’espère? » Je poursuivais mes préparatifs et je lui tendais ce shooter. Devant son fin compliment plus ou moins déplacé, je gloussais doucement. « Si seulement vous saviez à quel point. » Je lui adressais un clin d’œil puis je prenais doucement son bras pour lui mettre du sel. « Vous permettez, charmant homme? » Je lui adressais un clin d’œil comme pour le pousser à me faire confiance. Je lui mettais du sel sur le bras, que je léchais goûlument pour prendre le verre de tequila et croquer dans le citron. Aujourd’hui, j’ai su que je n’irais pas au paradis. « À vous! » lui dis-je avec un fin sourire en lui pointant mon cou ou mon bras, selon son envie alors que je jetais le citron dans la poubelle la plus proche. « J’espère au moins que ce petit shooter n’empirera pas votre migraine... ou tout du moins que je pourrai aider un minimum. » Direction l’enfer!  

Il me confiait que ça ne lui déplaisait pas. Je lui adressais donc un sourire charmeur et un regard félin vers ma propre proie. Il me confiait qu’il n’était pas en ville depuis longtemps et je hochais la tête. « Vous vous y plaisez? » lui demandais-je gentiment en continuant de m’affairer derrière le bar. De son côté, il y allait aussi en léchant mon cou ce qui m’occasionnait un frisson de dégoût, mais aussi d’appréciation parce que ce genre de shot c’est pas si désagréable, ce qui l’est, c’est de savoir que c’est son propre père qui le fait. Il me confiait que je devais être une pro et je riais doucement. « Si c’est une demande pour m’embaucher, je vous dis oui sur-le-champ! » lui confiais-je en riant à mon tour doucement. Ce bar était un bon endroit pour être relativement bien payé, il suffisait de savoir faire du charme. Je faisais signe d’une minute à Garrett pour mieux disparaître quelques secondes le temps de servir le célibataire non loin de nous avec un sourire et quelques prouesses de barmaid. Chargeant l’homme adéquatement, j’obtenais un bon pourboire pour mieux revenir vers mon paternel. « Vous êtes seul en ville? » lui demandais-je poliment. 

Le fait qu’il pouvait doubler mon salaire m’effrayait malgré moi. Après tout, j’étais bel et bien venue pour ça après tout... Pour tout le fric, mais je ne comptais pas travailler pour l’obtenir. « Ah bon? Vous me semblez très prospère. » lui dis-je avec un sourire aux lèvres tentant de dissimuler une nouvelle insécurité alors que je rangeais des verres avec une attitude. Il me confiait que de son côté, il avait un frère, deux sœurs avec qui il gérait le Vintage, donc un oncle et deux tantes de ce que je comprenais. Et une foulée d’enfants?!?! « Une foulée d’enfants? À ce point? » lui demandais-je avec une mine intéressée. Après tout, il s’agissait de mes demi-frères et demi-sœurs et visiblement, son organe génital ne parvenait pas à rester en place. « Et pourtant, je pari que c’est vous le plus séduisant. L'expérience a ses forces... » Je lui adressais un clin d’œil en me répugnant d’avantage intérieurement. Plus vite, il s’attacherait, plus vite il ferait un coup compromettant et plus vite j’allais pouvoir user de chantage. Ouais, c’était comme ça que je voulais procéder et c’était comme ça que je comptais le faire.

« Je sais être très persévérant lorsque je veux quelque chose. » J’avais dégluti difficilement, je ne tenais pas ça du voisin. Je prétextais un petit rire simple sans préoccupation alors que c’est tout le contraire. Il posait sa main sur la mienne ce qui me créait un courant électrique dans tout le corps et je retirais ma main rapidement avec un clin d’œil pour me faire pardonner. Il avait 6 enfants? Putain, j’étais donc la septième?! Doux Jésus. Mes yeux s’arrondissaient puis je m’esclaffais avec lui. Quelle bonne actrice je faisais dans ce contexte. Il me disait que mon demi-frère, le plus jeune était âgé de deux ou trois ans et je soufflais. « Woah. Un homme occupé au travail et à la maison. » Un peu plus pour moi que pour lui. Il ne connaissait pas l’âge de son propre fils, pas d’étonnement que ma mère ne voulait pas m’en parler davantage. J’déglutissais en me préparant un verre pour moi mixant divers jus fruités pour m’aider à digérer la nouvelle. Une nouvelle barmaid apparaissait derrière moi en me disant qu’elle prendrait le relais pour le bar pour ce soir et que je pouvais quitter. Sagement, je ramassais mes choses personnelles et je comptais le porte-feuille de ce soir en donnant la somme nécessaire dans une enveloppe pour mes collègues que je glissais dans un coffre-fort. « Je quitte pour ce soir, à moins que vous souhaitiez me raccompagner? » lui demandais-je avec un sourire séducteur. J’allais devoir trouver une excuse pour rentrer seule, je trouverais bien. J’allais trouver. Forcément.  

Il me confirmait qu’il était bien occupé ce qui me faisait échapper un sourire de mon côté. Je ne le croyais pas outre mesure. Évidemment... Il semblait ne pas se préoccuper de sa famille, très loin de là. Je crois que j’allais lui prouver une leçon en tant que bonne Cartwright de ce nom. De quoi rendre ma mère fière quoi... Alors qu’il me disait qu’il se ferait un plaisir de me raccompagner je lui faisais un sourire alors qu’il me suivait déjà. Je menais déjà cet homme par le bout du nez. « Déjà libre de partir, bel homme. » Je lui adressais un clin d’œil pour mieux lui faire un sourire faussement timide. Je caressais sa main du bout de mes doigts comme pour lui dire implicitement de me suivre. Je me dirigeais vers ma voiture dans le stationnement privilégié alors que j’avais Garrett sur les talons. « Chez vous ou chez moi? » lui demandais-je le regard défiant, pratiquement sûre de moi. J’étais aguicheuse. Enfin, ce n’était que ce que je laissais avoir l’air parce qu’autrement, j’étais très insécure et je tremblais même de l’intérieur. « Je suis déjà libre de partir ne vous en faites surtout pas pour mon avenir, surtout si vous possédez vraiment le bar du Vintage Hotel... »  En fait, c’était pour moi que je ne m’en faisais plus. Bientôt j’aurais ma suite, juste à moi et je comptais bien le mener par le bout du nez. L’amour de mon géniteur pour les femmes jouera en mon avantage.  

« Et bien je peux bien te montrer où je vis! » J’avais un fin sourire aux lèvres, c’était tellement facile de le manipuler à ce point et aussi rapidement... J’attrapais son bras rapidement m’installer dans sa voiture. La vie ne semblait pas trop dure pour l’homme d’affaires... Un bolide jaune vif, j’étais très loin de ma petite Echo à coût modeste. « Vous avez une très belle voiture. Une ferrari F12 Belinetta si je ne m’abuse? » Je lançais un sourire en coin à mon géniteur. Oui, parce qu’en plus d’être sexy, je connaissais les voitures. Enfin, uniquement celles qui étaient luxueuses... Les autres, ça m’emmerdait. Et après tout, il y avait bien des hommes que ça allumait. Je posais ma main sur sa cuisse alors qu’il conduisait en direction de chez lui et je me doutais que je devrais prendre un taxi pour rentrer chez moi avec les nouvelles que j’allais lui annoncer. Je déglutissais difficilement en profitant de la vue que j’avais de la ville.