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Rendez-vous mortel /-16/

Raymond René Lefort
Raymond René Lefort
HABITANT DE SIDEBAY ▬
RAGOTS : 1372
Lun 6 Juin 2016 - 19:51
Raymond René Lefort

Rendez-vous mortel
Un récit intense par Al et Ray


Rendez-vous mortel /-16/ 3154063610

Rendez-vous mortel /-16/ 16

Blue jeans, chemise sortie et sans cravate ni nœud papillon, barbe fraîchement taillée, chef coiffé, légèrement parfumé, Ray avait tout l'air d'un vieil homme qui avait refusé de se laisser ringardiser avec succès. Toute sa vie, il avait refusé de laisser le monde avancer sans lui, et, même après son internement, il avait réussi à surmonter ses traumatismes et à rattraper son retard. Se tenir à la page, penser selon les goûts du jour, cela l'avait toujours sauvé. C'est lorsqu'il avait cessé d'avancer qu'il s'était perdu. Joseph Weinsberg s'était relevé d'entre les morts et, caché dans la tête du vieux Raymond René Lefort, réveillé par les questions d'une jolie jeunette un peu trop entreprenante, il reprenait son chemin bien avant Los Angeles et sa descente aux Enfers. La très suspecte Alicia requerrait tous les talents d'analyste du polytechnicien à la mémoire éléphantesque.

Car si quelqu'un devait découvrir sa véritable identité, il n'avait pas l'intention de laisser cette personne s'en aller saine et sauve. Il avait sur lui une fiole de GHB, la drogue du viol, pour rendre la veuve aussi incapable de se défendre qu'un nourrisson s'il venait à se méfier un peu trop d'elle. Dans son mouchoir de poche, il avait aussi une fiole de chloroforme, au cas où il devrait agir avec un peu plus de doigté.

En attendant, installé devant le centre commercial, il attendait sa victime potentielle avec le sourire innocent de l'homme espérant un rendez-vous galant et une conclusion réjouissante à celui-ci. Il n'avait pas peur de paraître idiot. Il avait appris il y a longtemps que le paraître comptait toujours mieux que la vérité dans la plupart des cas.
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Alicia C. Birdman
Alicia C. Birdman
HABITANT DE SIDEBAY ▬
RAGOTS : 774
Mer 8 Juin 2016 - 18:06
Alicia C. Birdman
Rendez-vous mortel (-16 ans)


Raymond & Alicia

   

   

L'heure du rendez-vous entre Joseph Weinsberg et Alicia C. Birdman approchait. Ils devaient se rejoindre devant le centre commercial à vingt-et-une heure. La pizzaïolo sentait qu'elle se mettait en danger. En réalité, elle pistait le vieil homme. Elle connaissait sa vraie identité, son passif. Elle voulait le pousser à se dévoiler. Il était question de connaître la vérité sur le meurtre de sa mère. Représentait-il le responsable de cet événement tragique ? Un patient de l'asile avait mis fin aux jours heureux de la génitrice d'Alicia vingt ans plus tôt lors de la grande évasion. La belle menait son enquête. Il était difficile de retrouver la trace des anciens malades de Sidebay. En effet, ils étaient souvent morts, en prison, enfermés, ou ils avaient changé de vie comme Raymond de son faux prénom. Heureusement, la jeune femme avait rencontré le chemin de Lefort. C'était à la pizzeria. Elle n'avait réussi à rien donc elle accepta son invitation : celle de se revoir dans la soirée. Elle prétexterait vouloir faire connaissance. La chose restait risquée mais il fallait la tenter. Ils se situeraient dans un lieu public et l'homme avait sûrement changé... . Birdman l'espérait. Comment prenait-il la chose ? Que devrait-elle faire pour l'aider à tout balancer ? La jeune femme adopta un style plutôt décontracté et rock n' roll : une veste en cuir, une robe légère noir, des bottes noires et des accessoires en tout genre qui suivaient avec la tenue désirée. La nuit était tiède. La pizzaïolo arriva à l'heure, son partenaire était déjà présent. Elle s'en approcha doucement, sa voiture était garée plus loin. Ils étaient dans le centre ville, il y avait tout là-bas. Elle lança tout sourire :

Bonsoir, vous allez bien depuis ce midi ? Je suis ravie de vous revoir, vous avez un lieu de prédilection ?



FICHE PAR STILLNOTGINGER.
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Raymond René Lefort
Raymond René Lefort
HABITANT DE SIDEBAY ▬
RAGOTS : 1372
Mar 21 Juin 2016 - 17:07
Raymond René Lefort
Ray offrit à la jolie jeune femme un sourire radieux lorsqu'elle vint le rejoindre. Il devait l'avouer : sans sa tenue de cuisine, elle avait un charme fou. Même vêtue sans fioritures, elle rayonnait dans la soirée qui s'obscurcissait, chassant les ombres, attirant les regards, éloignant les idées noires ; sauf que celles de Joseph Weinsberg étaient depuis longtemps accrochées à son âme comme une tique au mollet d'un enfant. Elles s'y étaient plantées, avaient coulé leur sale béton organique, et avaient sucé ses espoirs jusqu'à détruire sa personne elle-même. Encore aujourd'hui, Joseph n'était qu'un égrégore diffus derrière l'avatar pratique, accommodant, mais visiblement facile à percer qu'était Raymond.

A la question de la veuve, pourtant, il garda sa parfaite contenance, son sourire charmeur.

« Après tout à l'heure, votre cuisine est mon nouveau lieu de prédilection, ma bonne amie. Mais sans cela, pourquoi ne pas profiter de la douceur de ce soir d'été pendant que nous cherchons un débit où étancher notre soif ? »

Avec ses paroles douces, sans être mielleuses, il passait pour le vieux dragueur invétéré dont le succès avait longtemps passé chez celles qui ne pleuraient pas sur leurs cheveux blancs, le genre de vieux dragueur qui devenait mignon et amusant. Quant à sa proposition, il était vrai que le temps était propice à la promenade, et qu'ils n'auraient sûrement pas beaucoup à marcher. Ils se mirent en route, côte à côte, le long d'une jolie allée partant du mall. Ils ne dirent rien pendant un petit instant. Apparemment, aucun ne comptait briser le silence par des platitudes comme " et votre journée ? ", " il fait beau ce soir " ou " comme c'est bon de sortir " ; et c'était très bien. Le temps leur permettrait de se calmer et, dans le cas présent, de préparer leurs stratégies. Ray fut le premier à lancer la discussion.

« Alors, Al, je ne me fais pas d'illusions. Mais je suis quand même flatté par ton invitation. Ce n'est pas tous les jours qu'une jolie fille invite un vieux garçon comme moi à sortir. »
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Alicia C. Birdman
Alicia C. Birdman
HABITANT DE SIDEBAY ▬
RAGOTS : 774
Jeu 23 Juin 2016 - 17:20
Alicia C. Birdman
Rendez-vous mortel (-16 ans)


Raymond & Alicia

   

   

Alicia C. Birdman se prêtait au jeu imposé par Raymond R. Lefort. Il s'était inventé une nouvelle identité, une autre vie, une personnalité différente de celle de Joseph Weinsberg. La jeune femme s'imaginait également un personnage de composition : la nana intéressée par un gars plus âgé, prête à tout pour apprendre le connaître. Allait-elle se perdre dans son propre rôle ? Il ne fallait pas qu'elle oublie son objectif de base : connaître l'identité du meurtrier de sa mère. Pour cela, elle devait enquêter sur ce vieil homme, le pousser à avouer ses vices. Elle avait accepté l'invitation de Ray'. Ce soir, elle allait passer un moment en sa compagnie. Pour le moment, elle réussissait quelques étapes de son grand plan. La pizzaïolo validait les dangers liés à sa curiosité. Elle devait savoir pour se permettre de vivre normalement. Présentement, elle s'inquiétait gentiment de l'état de son interlocuteur. Ils s'étaient vus dans la journée, Lefort avait déjeuné à la pizzeria. Ils avaient discuté. Le début de son plan débutait : le contact était pris, la suite représentait ce rendez-vous.

Je suis d'accord avec vous, il faut profiter tant qu'on en a l'occasion. Je suis ravie de vous revoir. Ray' et Al' se mirent en route. Il était question de marcher et de savourer la fraîcheur de l'été. Ils ne parlaient pas, ils se baladaient côte à côte. En oubliant son plan, Birdman se sentait presque bien aux côtés de ce fou. L'instant était paisible et agréable. Raymond lança une conversation. Il restait flatté par l'invitation de la jeune femme bien qu'il ne se faisait pas d'illusions comme il l'annonçait. La belle se mit à sourire. Et moi je ne m'attendais pas à ce que ce vieux garçon réponde positivement à mon invitation. Ça va dans les deux sens. Vous avez l'habitude de côtoyer des personnes plus jeunes que vous ? J'ai jamais essayé de … de sortir en compagnie d'un homme plus âgé mais je suis ravie de commencer avec vous, vous n'êtes pas trop gêné ? Moi non. Elle n'évitait pas son regard et elle assumait ses dires, ils étaient presque sincères si on zappait son plan.
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Raymond René Lefort
Raymond René Lefort
HABITANT DE SIDEBAY ▬
RAGOTS : 1372
Mar 12 Juil 2016 - 9:35
Raymond René Lefort
Spoiler:

Le vieil homme observait la jeune femme tandis qu'elle parlait. Il n'aurait su dire si elle était sincère. En fait, elle énonçait sûrement des vérités pour ne pas se risquer à mentir. C'était une tactique utile pour éviter de révéler ses intentions. C'était pour cela que les menteurs enrobaient leurs mensonges dans de longs discours, et que les examens polygraphiques étaient conçus pour répondre par oui ou par non, sans détour possible. Bien entendu, il était possible d'apprendre à mentir sans ciller, mais, cela, bien peu de gens en étaient capables en ce monde. Quoi qu'il en soit, innocente jusqu'à preuve du contraire, Al était d'une compagnie agréable. Elle était intimidée par sa propre audace. Joseph/Raymond la comprenait. Lui-même aurait-il eu le courage d'inviter une personne de deux fois son âge lorsqu'il était encore aussi jeune qu'elle ? Il en doutait. Mais bon, comme il s'apprêtait à le dire :

« Quand on atteint un certain âge, il n'y a plus beaucoup de vieux, tu sais. Alors on peut dire que je côtoie pas mal de jeunes. En fait, je me moque un peu de l'âge, aujourd'hui. Je fréquente tout un tas de personnes. »

Et lui non plus ne mentait pas. Son petit réseau allait du quinqua bien établi au jeune ambitieux toujours mineur. En matière de femmes, c'était une autre affaire. Il n'avait plus vraiment les mêmes élans qu'autrefois, ne s'était de toute façon jamais vraiment intéressé aux femmes. Il avait été marié plusieurs fois, mais n'avait ressenti ces unions que comme des boulets. Il était un homme d'action et de labeur. Il ne se sentait réellement bien que dans l'accomplissement de contrats profitables. Il voyait sa vie comme une série de négociations et de transactions. Ce soir, les enjeux étaient simplement très élevés. Après tout, dans le plus hasardeux des cas, quelqu'un pourrait perdre la vie cette nuit. Autant faire cela sans penser à demain. Arrivant à la terrasse d'un petit café aux accents français romantiques, il ralentit, lui proposant, d'un signe de la main, de prendre place.

« Mais nous ne sommes pas là pour parler des autres. J'ai l'intention de te faire passer une bonne soirée. Parle-moi de toi. D'où viens-tu ? Qu'est-ce que tu aimes ? »
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Alicia C. Birdman
Alicia C. Birdman
HABITANT DE SIDEBAY ▬
RAGOTS : 774
Jeu 14 Juil 2016 - 7:36
Alicia C. Birdman
Rendez-vous mortel (-16 ans)


Raymond & Alicia

   

   

Alicia C. Birdman se perdait entre vrai et faux. Elle jouait à la perfection son personnage si bien qu'elle s'emmêlait les pinceaux. Or, son objectif principal restait de démasquer le meurtrier de sa mère. Il s'agissait de sa nouvelle quête, une occupation pour éviter de sombrer encore plus dans la dépression et l'alcoolisme. Sa génitrice avait été sauvagement assassinée lors de la grande évasion des malades de l'asile de Sidebay vingt ans plus tôt, c'était le Vintage Hotel maintenant. Si elle rencontrait tous les anciens patients encore en vie, elle pourrait peut-être en savoir plus. En amont, elle effectuait des recherches sur le vrai nom de ces personnes et la raison de leur internement, leur situation familiale de l'époque. Cela lui prenait du temps en plus du boulot, cette quête lui permettait de garder les yeux ouverts et de penser à autre chose que d'en finir. Ce soir, elle démasquerait son interlocuteur. Elle devait savoir.

Vous avez bien raison, c'est toujours enrichissant. Les plus âgés ont l'expérience et les plus jeunes, la fraîcheur. Les deux se mélangent bien. Puis, vous semblez être une personne qui sait profiter de la vie, non ?

Elle évoquait une opinion non truquée. Pourquoi mentir à ce sujet ? En abordant ce mélange, elle pouvait rebondir sur les occupations de Raymond. Aussi, elle s'avancerait sur son passé pour connaître, faussement, les fondements de sa personnalité : qu'il avoue tout, restait son principal but. Cet ancien malade se montrait réceptif, ouvert. Croyait-il réellement à un rencard ? Alicia devait bien interpréter son rôle. Ils s'arrêtèrent au niveau de la terrasse d'un café français. C'était très romantique. Lefort avait choisi cet endroit. Elle respectait son choix, elle devait y aller à fond pou le pousser à bout. Elle souriait aux dires de son partenaire.

Je suis d'accord avec vous. Je peux user du tutoiement, je sens une distance avec le vouvoiement ? Une fois l'accord obtenu pour sa requête, la belle se livra plus aisément. Faisait-elle bien de tout dévoiler ? Il apprendrait qu'elle était seule et vulnérable. J'ai toujours vécu ici. Dernièrement, j'ai perdu mon mari. Avec cela, mes passions se sont envolées. Je erre comme un fantôme, mais j'essaie depuis quelques semaines de changer la donne car la vie est courte. Et toi Raymond, que peux-tu me dire sur toi ?


FICHE PAR STILLNOTGINGER.
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Raymond René Lefort
Raymond René Lefort
HABITANT DE SIDEBAY ▬
RAGOTS : 1372
Sam 30 Juil 2016 - 17:33
Raymond René Lefort
Ray avait laissé la jeune femme s'installer. Il lui adressait de l'attention et la laissait s'exprimer à sa convenance. Il suivit avec intérêt le moindre détail de sa (courte) histoire. Ainsi, elle était veuve et cherchait à ressortir, à se retrouver ?

« Mes condoléances. Mais, tout de même ... C'est amusant que tu cherches la compagnie des vieux. Les filles de ton âge ont plutôt tendance à devenir des cougars. »

Il l'avait dit sur un ton malicieux sans reproche. Il n'empêchait qu'il faisait peut-être mouche. Statistiquement, son intérêt n'était pas impossible, juste très improbable. Ce genre de fait divers restait rare. Ça ne constituait pas matière à s'inquiéter pour le moment, cela dit. Ray décida qu'il allait continuer à discuter avec elle. Elle voulait de la matière, de son côté à lui. Il comptait lui donner. Il ne comptait même pas mentir, d'ailleurs. Simplement, il ne dirait que la vérité qu'il souhaitait prononcer.

« Et bien, moi, je suis un vieux Français, expatrié aux Etats-Unis depuis longtemps. Je faisais du commerce. J'ai beaucoup travaillé, alors je n'ai pas tissé beaucoup de liens. Je prends ma retraite ici. San Diego et Los Angeles sont un peu chers, je n'ai pas le cœur à me serrer dans les villes de mobile homes et caravanes qui essaiment la côte ... Sidebay est un petit paradis à deux pas d'hôpitaux réputés. Un bon endroit pour un vieux solitaire aisé. »

Il s'arrêta là pour le moment. Il réalisait qu'il avait beaucoup parlé de sa solitude. Un appât pour tester l'intérêt de la jeune femme ? Pas vraiment. C'en était devenu un, mais seulement après qu'il ait constaté à quel point cet aspect de sa vie remontait, aujourd'hui, au crépuscule de ses jours. Il en était même un peu peiné. Mais la véritable interruption venait surtout du serveur, venu prendre commande. Ray commanda un cocktail à base de martini blanc.

« Qu'est-ce que tu prendras, Al ? Tu as faim, aussi ? »
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Alicia C. Birdman
Alicia C. Birdman
HABITANT DE SIDEBAY ▬
RAGOTS : 774
Dim 14 Aoû 2016 - 17:28
Alicia C. Birdman
Rendez-vous mortel (-16 ans)


Raymond & Alicia

   

   

Raymond se montrait attentif, Alicia le sentait concerné. Ils s'étaient installés dans un café français. Faisait-elle le bon choix en se confiant à un ancien fou et sûrement meurtrier ? De plus, il conservait peut-être des noirs desseins. La jeune femme passait tout de même un bon moment, malgré son enquête qui la tenait éveillée chaque nuit. Ce soir, elle ferait la connaissance de Monsieur Lefort. Elle tenterait de le pousser à se dévoiler. Elle découvrirait peut-être son rôle le soir de l'évasion dans l'asile de Sidebay, vingt-ans plus tôt. La belle avait annoncé sa situation de veuvage, sans hésiter. Ray' lui présenta ses condoléances. Il se montrait charmant malgré un passif trouble qui pourrait faire fuir n'importe qui.

Merci.
Elle souriait, Connor lui manquait tellement. Tu crois que j'ai quel âge ? Je cherche de la compagnie c'est tout, plus vieux, plus jeune, je ne calcule pas.

Elle le sentait pensif, il paraissait se questionner sur les intentions de son interlocutrice. Venait-elle de se griller ? Si c'était le cas, elle restait mal et n'avait qu'à faire demi-tour : bredouille. S'il savait, comment réagirait-il réellement ? Contre toutes attentes à ce stade critique, Raymond choisissait de se dévoiler. Al' se voyait rassurée. Elle l'écoutait très attentivement comme lui quelques minutes plus tôt. Il se disait d'origine française et commercial en retraite. Elle vérifierait ses notes suite à ses recherches pour s'assurer de la véracité de ces dires.

Français ?!! Je comprends mieux le prénom : Raymond, il sonne très français je trouve. Que peux-tu me dire sur le pays, ça ne te manque pas ? La vie ici, n'est sûrement pas la même : les français sont si raffinés et classes. Tu n'as pas eu d'enfants ? Je veux dire... ton affaire te prenait trop de temps pour construire quelque chose ? Tu étais un vrai businessman ? Le serveur les interrompit. Je veux bien un "rosé" pour commencer ? Une chose à la fois Ray'. Elle lui fit un clin d'oeil, complice. Le contact passait bien.

FICHE PAR STILLNOTGINGER.
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Raymond René Lefort
Raymond René Lefort
HABITANT DE SIDEBAY ▬
RAGOTS : 1372
Lun 15 Aoû 2016 - 1:42
Raymond René Lefort
« Et un martini dry pour moi. Merci. »

Le vieil homme laissa le serveur s'en aller. Il le regarda aller un instant, observant son attitude. Il reconnaissait quelques enseignements du service français, mais si ce garçon était passé par une école, alors il en avait oublié pas mal de fondamentaux. Mais ce n'était pas grave. Ça amenait bien vers sa réponse.

« Oui, les Français ; la mode, la gastronomie, l'art ... Mais c'est un peu comme dire que tous les Américains sont des cowboys. La vie en France était bonne, mais c'était la France, et aussi, un peu, les Français, avec laquelle j'avais du mal. Il y a ce film français, d'ailleurs, sorti il y a peu, qui en dit long dans sa première réplique. Elle dit : " Lors de la création du monde, Dieu décida d'inventer le plus beau de tous les pays et mit dedans tout ce que le monde comptait de merveilles. Il appela ce pays : la France. Mais pour rétablir l'égalité avec les autres pays. Dieu décida de mettre dedans ... les Français. (En français dans le texte. Laughing ) " »

Il traduisit rapidement en anglais pour que son interlocutrice comprenne. Cela sembla l'amuser. Les boissons arrivèrent. Ray prit la sienne tout en réfléchissant.

« Quand j'étais jeune, j'étais ... un peu comme un loup de Wall Street, tu vois, cet archétype de l'homme pour qui le travail est tout et la vie se vit à travers le succès. Je me suis marié ; plusieurs fois. Mais ça n'a jamais vraiment accroché, pour commencer, alors des enfants ... ! Et toi ? Est-ce que tu as des enfants ? De la famille ici ? Comment ça se passe ? »
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Alicia C. Birdman
Alicia C. Birdman
HABITANT DE SIDEBAY ▬
RAGOTS : 774
Lun 15 Aoû 2016 - 18:56
Alicia C. Birdman
Rendez-vous mortel (-16 ans)


Raymond & Alicia

   

   

Les commandes concernant l'apéritif étaient passées. Le restaurant possédait du charme à la française. Alicia se sentait à son aise dans ce lieu inconnu. Raymond côtoyait le bon goût. Il avait vécu en France. Il se situait donc dans un endroit qui lui ressemblait. Selon Birdman, les français représentaient des êtres raffinés et classes. Elle n'avait jamais mis les pieds dans le pays mais elle appréciait les documentaires sur ce dernier bien qu'elle les savait peu représentatifs de la réalité. La pizzaïolo restait ravie de passer un moment dans ce restaurant à la décoration bien choisie. Lefort répondait doucement aux multiples questions de son interlocutrice. Elle usait de curiosité, il semblait l'accepter. Al' s'en voulait, elle n'avait pas évoqué l'art. La France et sa culture, la jeune femme demeurait très admirative. Ray' détenait la raison, Alicia utilisait des préjugés pour qualifier un pays. Lui le connaissait mieux qu'elle. Soudainement, Ray' surprit sa partenaire en parlant français. Alicia reconnaissait un peu la langue. Elle était belle et mélodieuse. Birdman ne distinguait pas cette réplique qui provenait du film : Vive la France. Lefort se permit de tout traduire. Il était avenant.

Quelle magnifique réplique, et vraie en plus ! Les boissons se trouvaient maintenant sur la table, viendrait le temps de trinquer. Raymond osait offrir quelques éclaircissements sur sa vie. Pour le moment, la mission d'Alicia avançait bien. Je vois, tu as bien profité et beaucoup travaillé. Si cela te convenait, mais tu ne regrettes pas d'être seul et sans enfants ? Il y a de quoi devenir "fou" avec un tel rythme de vie, non ? Tu as bien eu du courage. Elle poursuivait son investigation, elle devait également accepter de se livrer. Je n'ai pas d'enfants et je ne pense pas en avoir. Ma soeur est en ville, mes parents voyagent beaucoup. Je n'ai pas eu d'autres histoires après Connor, mais je compte bien me relever, il n'aurait pas souhaité que je me laisse mourir... . Elle souriait : trinquons à nos vies chargées ?!! Ils avaient la solitude en commun.
 


FICHE PAR STILLNOTGINGER.
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Raymond René Lefort
Raymond René Lefort
HABITANT DE SIDEBAY ▬
RAGOTS : 1372
Mar 16 Aoû 2016 - 21:02
Raymond René Lefort
« A nos vies chargées. »

Ray trinqua avec la jeune femme et laissa un peu de temps s'écouler. L'air rafraîchissait. Après une chaude journée, la brise qui se levait était un bonheur à apprécier. Il ferma les yeux, laissant la lassitude de son vieux corps attaqué par la chaleur s'évacuer. En même temps, il réfléchissait. Il avait une excellente mémoire. Il s'en était servi pour se rappeler de ses comptes, de ses contrats, de ses contacts et des cours du CAC alors même que les ordinateurs n'existaient pas, que les calculatrices pesaient plusieurs kilogrammes et que les contacts s'inscrivaient dans des calepins papier. Pourtant, il ne trouvait rien pour corroborer ses soupçons antérieurs. Il décida qu'il s'était trompé. En rouvrant les yeux, il vit la veuve le fixer avec des yeux curieux, scrutateurs, juste un instant. Elle le mettait toujours mal à l'aise, mais il décida de le mettre sur le compte d'une petite paranoïa. Sa vie d'imposteur commençait à faire ses effets, s'il ne se faisait pas tout simplement trop vieux pour tout ça.

« En tout cas, j'ai appris, malgré les erreurs, à ne rien regretter. La vie que j'ai mené était effectivement capable de rendre fou, mais je n'ai pas pour habitude de me laisser abattre. La preuve : me voilà ! Et je crois que la vie offre toujours des cadeaux, comme cette soirée. »

Spoiler:
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Alicia C. Birdman
Alicia C. Birdman
HABITANT DE SIDEBAY ▬
RAGOTS : 774
Jeu 18 Aoû 2016 - 16:37
Alicia C. Birdman
Rendez-vous mortel (-16 ans)


Raymond & Alicia

   

   

Raymond et Alicia choisissaient de trinquer ensemble. Lefort offrit une belle conclusion aux interrogations de son interlocutrice. Il se montrait très pragmatique. Il n'avouait rien de son passif trouble. Il interprétait son rôle à la perfection. Il évitait intelligemment les pics de la pizzaïolo.
La soirée se poursuivait. Les verres s'enchaînaient. La discussion s'embourbait. L'endroit était charmant. La bonne ambiance aidait les deux adultes à apprécier l'instant. Alicia sentait les vapeurs de l'alcool grimper en elle. Au fur et à mesure, son enquête lui revenait en tête. Elle devait démasquer le vieil homme. Avait-il tué sa mère vingt ans plus tôt ? Sa lucidité envolée, elle s'y prendrait certainement de manière moins douce. Elle voulait savoir.

Tu veux balader ? Je crois qu'on a assez bu ce soir.

La jeune femme souriait bêtement. Elle régla les dernières consommations. Alicia avait l'habitude de boire. De coutume, elle encaissait parfaitement bien : la boisson représentait une addiction. Or, ce soir rien n'allait dans son sens. Elle devait aller à l'essentiel. L'alcool parlait pour elle. Elle attendait que son interlocuteur daigne s'avancer vers cette nuit noire et terrifiante. Birdman n'analysait pas les dangers.

Joseph, il faut que je te dise quelque chose. Elle buta contre un banc. Elle se reprit. Il y a vingt ans... à l'asile : as-tu tué quelqu'un pour... pour t'enfuir ? Sans s'en rendre compte, elle lâchait une grande partie de ses recherches.


FICHE PAR STILLNOTGINGER.


HJ : J'ai avancé l'intrigue Rendez-vous mortel /-16/ 1239350864 .
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Raymond René Lefort
Raymond René Lefort
HABITANT DE SIDEBAY ▬
RAGOTS : 1372
Ven 19 Aoû 2016 - 17:11
Raymond René Lefort
Rendez-vous mortel /-16/ 1239350864

Si Al avait compté sur l'alcool pour émousser très franchement les sens et la volonté du vieil homme, elle avait plutôt mal choisi. En fait, c'était exactement l'idée de Ray, et, pour lui aussi, la chose avait tourné de façon plutôt médiocre. S'il avait décidé d'arrêter de soupçonner Alicia, sa nature méfiante l'avait amené à continuer à la faire boire, l'accompagnant jusqu'à ce que son foie commence à lui rappeler son âge. Elle avait une telle descente qu'il n'était même pas la peine de l'inciter. C'était plutôt elle qui le poussait.

Une fois partis, le vieux avait soufflé. La marche lui faisait un bien fou. Au contact de l'air frais et vivifiant de la nuit tombée, il se sentit pris de vertiges et dut lutter contre une ou deux envies de s'asseoir. Alicia, elle aussi, avait du mal à marcher droit. Voilà une belle paire de poivrots ! Voilà ce que se seraient dit beaucoup de monde. Et à les voir marcher ainsi, ivres mais contents, d'autres se seraient, tout de même, interrogé avec un mélange d'inquiétude et de bienveillance. En fait, aucun n'aurait pu imaginer la tournure des événements.

Raymond prit un petit moment pour réaliser de quoi il retournait lorsqu'elle se mit à lui parler. Elle lui demandait s'il avait tué en s'enfuyant de l'asile, il y a vingt ans. Et ce n'était pas un delirium tremens né d'un esprit embrumé : elle l'avait appelé Joseph. Joseph ? Il s'arrêta, la fixa un instant. Il jeta un œil à l'endroit où elle l'avait attiré. Sombre, désert, loin des habitations et trop près de lieux de fêtes nocturnes pour s'inquiéter de cris dans le lointain. Il se sentit pris au piège. Sa respiration s'accéléra. Il crut qu'il allait vomir, se pencha, tint bon. Elle lui répéta sa question, plus fort. Ils étaient tous les deux dos au mur. Joseph lui répondit presque en criant :

« Mais comment veux-tu que je l'sache ?! J'étais drogué ! Le cerveau en bouillie ! Abruti par leur médecine barbare ! »

Il n'avait pas démenti. Alicia savait désormais qu'elle était face à Joseph Weinsberg, évadé de l'asile de Sidebay en 1995.

« Je ne me souviens de presque rien. » Le vieil homme tomba à genoux sur le sol, en larmes, sa voix se transformant en une plainte, atroce, celle d'un homme souffrant au plus profond de son être. « J'ai saisi ma chance pour sortir, je me suis débattu, j'ai couru comme j'ai pu, aussi loin que mes jambes m'ont porté. Les premiers souvenirs que j'ai eu, c'étaient ceux de ma nouvelle vie, et j'étais parti en Europe sans même savoir comment. »

C'était une confession honnête, à n'en pas douter, même s'il pouvait toujours cacher quelque chose. Qui savait ? Alicia, elle, pouvait certainement douter. Il leva les yeux pour la regarder, le regard déterminé de celui qui acceptait son sort.

« Alors j'avais raison, tu m'as piégé. Félicitations. Que vas-tu faire de moi ? »
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Alicia C. Birdman
Alicia C. Birdman
HABITANT DE SIDEBAY ▬
RAGOTS : 774
Ven 19 Aoû 2016 - 17:57
Alicia C. Birdman
Rendez-vous mortel (-16 ans)


Raymond & Alicia

   

   

Alicia C. Birdman arrivait au stade où elle ne tenait plus correctement son rôle. L'alcool l'avait placé en mauvaise posture. Pourtant, elle encaissait bien mais une fois saoule, elle usait de vérité. Elle ne saurait plus faire semblant d'apprécier les personnes âgées depuis son veuvage. En perçant à jour Raymond Lefort de sa fausse identité, elle dévoilerait ses intentions. Comment allait-il prendre la chose ? Elle ne réfléchissait plus donc elle perdait sa capacité à analyser la situation. D'ailleurs, une fois à l’extérieur, la jeune femme balança l'objet de son enquête. Elle le traquait. Elle ne possédait pas son tact habituel. Son attitude ne lui ressemblait pas. Or, alcoolisée, elle ne demeurait plus maître de ses faits et gestes. Raymond aussi était bien entamé. Peut-être qu'il avalerait mieux la trahison de sa partenaire avec cet élément... . Pas le temps d'espérer quoique ce soit, Alicia avait littéralement grillé sa couverture et elle avait fait tomber le masque. Raymond n'était plus Raymond ou Ray' mais Joseph. Tout était dit ! L'homme semblait déchanter, malade. Il allait peut-être faire un malaise. Cette intervention paraissait pire qu'une gifle lancée par un colosse, il perdait pieds. Il devait se sentir agressé ou mis à nue. Ses secrets étaient crachés dans la rue sombre et déserte heureusement. Weinsberg répondait sur le tas. Avec l'alcool, il oubliait ses manières et affichait une part plus authentique de lui.

Drogué mais tu as pu tuer quelqu'un, rappelle-toi. Tu faisais partie des pires sûrement aux vues de ton dossier. Ils ne lâchaient rien. L'un allait-il tenter une mauvaise action sur l'autre ? Des vérités étaient dévoilées, et une vengeance voulait être perpétrée. D'un coup, l'homme s’effondra. Revivait-il ses souvenirs dans cet asile de Sidebay ? Quelqu'un, une inconnue à la base, venait l'agresser avec ses douloureux souvenirs. Weinsberg perdit contenance, assurance et prestance. Tu mens peut-être Joseph... comment peux-tu savoir ? Tu étais l'ombre de toi-même. Te souviens-tu d'Annabel O'Ceallaigh ? Quelqu'un l'a tué, rappelle-toi ! La suite la surprenait, se situait-elle réellement à la place d'une agresseuse ? Elle venait de faire du mal à vieil homme en lui parlant de son sombre passé. Il était traumatisé. Je veux savoir c'est tout ! Elle ne connaissait pas la suite de l'entrevue. Les imprévus existaient toujours.

FICHE PAR STILLNOTGINGER.
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Raymond René Lefort
Raymond René Lefort
HABITANT DE SIDEBAY ▬
RAGOTS : 1372
Lun 22 Aoû 2016 - 22:37
Raymond René Lefort
« Annabel qui ? Parce que tu crois qu'on nous donnait du nom entre une injection et une séance d'électrochocs ? Qu'est-ce que tu crois qu'il se passait, là-bas, au juste ? »

Raymond s'était peut-être montré un peu trop méchant sur ces mots, mais c'était pourtant vrai, et la vérité transparaissait dans toute sa posture. Redressé à genoux au milieu du trottoir, il dévisageait la jeune femme avec un air résigné, mais se montrait déterminé à ne pas la laisser le salir d'accusations farfelues. Il ne la laisserait pas avec ce plaisir.

« Tout ce que je sais, c'est que j'y ai été envoyé pour toxicomanie et fréquentation de prostituées. A la fin de mon séjour, j'étais une loque sans un seul neurone en place. Tu n'imagines même pas, Al, tu n'imagines MÊME PAS le MAL que j'ai eu juste pour commencer à réaliser à nouveau que j'existais. »

Nulle réaction alentour. L'éclairage public vibra légèrement, semblant laisser s'abattre une couche de froid et de ténèbres sur la ville un court instant, tandis que les deux personnes éméchées se faisaient face, semblant songer à leurs options. Alicia Birdman, elle, semblait en tout cas regretter, au fond d'elle, la provocation du vieil homme. Elle avait besoin de réponses, mais elle réalisait à quel point ce qu'elle avait fait ressortir était souillé par la noirceur des sévices et de l'internement. Cet homme était un survivant, et peut-être pas un criminel. Et pourtant ...

Elle finit par se tourner pour s'appuyer contre un réverbère, le quittant un instant des yeux. Il se releva, doucement, raide, et mit ses mains dans ses poches. Il s'approcha doucement. Le silence s'étendit un instant. Finalement, Alicia sembla déterminée à briser le silence.

Mais sa bouche fut brusquement close par une poigne de fer. Elle sentit un bout de tissu sous son nez, et une odeur qu'elle n'avait jamais senti. Elle eut le vertige, perdit rapidement conscience, et ne réalisa ce qui arrivait que trop tard. Elle n'entendit que quelques mots avant de sombrer dans un sommeil sans rêves :

« J'aurais aimé pouvoir faire autrement, Al, mais tu ne me laisses pas le choix. Je ne retournerai pas en internement. Jamais. »
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Jane J. Wellington
Jane J. Wellington
HABITANT DE SIDEBAY ▬
RAGOTS : 631
Mar 23 Aoû 2016 - 12:55
Jane J. Wellington
VERROUILLÉ
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