DO THEY KNOW..? - MACKENZIE & TOMMY

Il ne l’avait pas revu. Depuis ce jour à l’hôtel il n’avait pas revu son ex-copine et à vrai dire sa vie n’avait pas non plus été posée. Il avait fait un malaise enfin c’est différent d’un malaise, c’est disons qu’une nouvelle douleur au cœur s’était saisit de lui alors qu’il était en plein footing et qu’en plus de cela il traversait la rue. Mais le comble du comble ce n’est pas ça c’est plutôt qu’il est comme par hasard tombé sur quelqu’un de l’entourage de la jeune femme qu’il connait très bien étant donné qu’il a déjà passé du temps avec cette personne du temps où il était en couple avec Mackenzie. Et à vrai dire même s’il n’a pas de remarque à faire sur la pratique de la jeune femme en tant que call-girl puisqu’il n’est plus son petit-ami, il n’a malgré tout pas arrêté d’y penser, de se dire qu’elle méritait mieux et qu’être considérée comme un objet sexuel par d’autre n’est pas le genre de chose qu’il aurait aimé pour son ex. Peut-être est-il un peu jaloux ou alors juste dégouté qu’elle soit tombé dedans mais bon si finalement c’est ça qui lui permet de vivre. Cela ne fait pas si longtemps que cela qu’il n’a pas vu Mackenzie mais disons qu’entre ce petit laps de temps il avait trouvé d’avoir ce petit problème de santé encore une fois ; Il avait demandé à ce que rien ne soit dit et il espérait que cela allait être le cas, qu’il allait pouvoir compter sur le fait qu’ils ne sont plus ensemble pour que cela soit gardé secret. Il était au travail, installé à son bureau en train de bosser en corrigeant des copies et un ouvrage ouvert à côté de lui afin de préparer le prochain cours. Il entendit toquer à la porte de sa classe. « Hum…entrez je suis à vous dans une petite minute. » Il voulait juste terminer de corriger la copie qui était la dernière de sa pile avant de relever la tête.

Il ne se souvenait pas d’avoir de rendez-vous avec un parent d’étudiant ou encore même avec un étudiant pour parler d’un devoir, d’un contrôle ou tout simplement d’un bouquin. Mais bon il n’a pas que des rendez-vous prévus, il lui est déjà arrivé d’avoir des personnes qui venaient le voir en surprise et à vrai dire c’est ça aussi le métier de professeur. Il faut s’adapter avec ce qui nous arrive et s’il doit mettre son travail en pause alors il le fera. Et puis il aura surement le temps de finir plus tard. Il comptait réellement relever la tête, il ne jouait pas le désintéressé mais juste terminer la copie pour pouvoir ranger déjà ça et ensuite s’intéresser entièrement à la personne qui venait le voir. Les talons de la jeune femme claquèrent sur le sol et intriguèrent déjà un minimum notre professeur. Quand elle s’installa sur le rebord du bureau, la couleur de la robe attira son attention. Il termina sa phrase et rangea ses copies dans une pochette sur le côté. Il releva alors son visage et fut surpris de voir Mackenzie lui faire face. Il l’admira dans sa ravissante robe. « Mack…tu es…wow » Il se releva rapidement et prit la pochette pour la ranger dans son sac. Il vint alors vers la jeune femme et l’embrassa sur la joue. « Oui…j’ai…tu as oublié ton sac la dernière fois. Il est enfermé là. » Il refit le tour et se pencha pour ouvert une petite porte du bureau fermé à clé. Il prit alors le sac, referma et posa le sac sur le buteau. « Et voilà…tu étais tellement pressée de me quitter que tu en as oublié le plus important. »

Il était loin de s’attendre à voir Mackenzie se pointer sur son lieu de travail déjà et ensuite encore moins de la voir dans une tenue si magnifique quoique tout lui va à ravir mais là c’était vraiment resplendissant comme tenue. D’ailleurs comment était-elle au courant de l’endroit où ce dernier exerçait son métier. Il était bien curieux de savoir de quelle manière elle avait fait pour obtenir cette information mais il aura surement le temps de lui poser cette question à un moment donné ce n’est pas pressé et puis il lui demandera quand il en aura la possibilité dans leur conversation. Elle était venue pour son sac à main qu’elle avait oublié dans sa chambre la dernière fois qu’il s’y était retrouvé par pur hasard et là c’est bel et bien l’occasion de dire une chose pareille. C’est loin d’être un mensonge mais ces derniers ne s’attendaient pas le moins du monde à tomber sur leur ex. Il prit alors le nécessaire pour ouvrir la petite porte de son bureau et lui rendit son bien personnel tout en refermant soigneusement l’endroit où il était rangé jusqu’à maintenant. « Oui ça va j’ai un peu de boulot mais je viens de finir la dernière copie quand tu as passé le pas de la porte et toi ? » A vrai dire il avait tout juste eu le temps de répondre ceci à la question de la jeune femme mais il n’aurait pas eu la possibilité d’en dire plus puisqu’elle enchaina avec des on-dit qui lui sont apparemment arrivés jusqu’aux oreilles. Il massa les tempes en entendant la jeune femme et se mit à rire nerveusement en se disant qu’il fallait s’y attendre malgré ce qu’il avait demandé à la jeune femme qui avait été témoin de son problème. « Non ne t’inquiète pas c’est juste un…un surmenage. J’ai pas mal de boulot en ce moment avec les examens qui approchent pour les étudiants alors voilà je bosse surement trop des fois. » Gros mensonge bien évidemment mais si ils pouvaient éviter de dire la vérité à la jeune femme cela l’arrangeait. A vrai dire il n’avait pas quitté cette dernière sans lui toucher un mot sur sa maladie pour que la seule femme de l’entourage de Mack témoin d’une crise vienne tout lui dire et l’amener à tout cracher six ans plus tard. Pour l’instant il espérait s’en sortir avec ce mensonge.

Maintenant qu’ils se sont retrouvé et puis que par la même occasion ils ont couché ensemble par le biais du désir réciproque qu’ils ressentaient l’un pour l’autre en cette nuit notre cher professeur d’université pourrait très bien ne pas chipoter et lui dire toute la vérité pour le dit malaise dont elle est au courant et également se permettre de lui relier ça à son départ d’il y a quelques années en étant une cause supplémentaire en plus de la jeune étudiante qui l’a malheureusement occupé à cette époque. « Non justement ce n’est pas sérieux…ce n’est que du surmenage…combien de fois j’ai été surmené à l’époque et je suis toujours là. » Il était en train de se noyer dans un tissu de connerie ou alors de mensonge parce que plus il essayait de se trouver des excuses, des réponses pour évincer la jeune femme et plus ils se construisaient une histoire dont il ne savait pas où elle allait bien pouvoir se terminer. Mais quand elle se mit à parler de téléphone il sauta sur l’occasion pour en parler. « Au téléphone ? Donc en faisant mon footing il faut que j’ai le malheur de tombé sur l’une d’entre elle pour qu’elle me vende comme un moins que rien ? J’étais en train de courir, un effort trop poussé peut en être le résultat tout comme le surmenage. » Et on meurt quelques mois après. Cette phrase résonna dans la tête de notre cher professeur. Cela faisait des années qu’il tenait, il refusait de faire l’opération par crainte et par assurance que le traitement allait être amplement suffisant du moins pour le moment cela lui allait plus ou moins. Son regard se perdit dans le vide et il s’imagina cette option-là. Et si malheureusement il se faisait une fausse idée, qu’il prenait la mauvaise décision. A moitié dans ses pensées le regard perdu dans le vide et à moitié conscient il répliqua « Ou alors dans le cas où cela est grave considérons qu’avant de mourir j’ai eu le temps de te présenter mes excuses…quoi demander de plus ? »

Il avait quand même était vachement poisseux de tomber sur l’une des deux jeunes femmes qui forment sont les plus proches de la jeune femme ou du moins qui sont du cercles d’amis proches ou de personnes proches de cette dernière. Entre la sœur et la meilleure amie il était mal tombé. Peu importe qu’il tombe sur l’une ou sur l’autre, il aurait pu espérer de tout cœur que le secret soit bien gardé que finalement le résultat aurait pu en être le même. La preuve alors qu’il s’imaginait pouvoir être tranquille la nouvelle avait été jusqu’aux oreilles de la call-girl. Effectivement il avait un peu été stupide en disant qu’au moins il avait pu lui présenter ses excuses si jamais il devait réellement mourir de ce qu’il avait mais il était plus perdu dans ses pensées par rapport à cette possibilité à laquelle il ne pensait plus. « Non ça ne va pas t’aider à penser que je vais bien mais tu m’as bien fait confiance cette semaine…tâche juste de recommencer à nouveau. » Il sentit la main de Mackenzie se saisir de son bras, à ce moment-là, il releva la tête croisant le regard de la jeune femme qui n’attendait qu’une chose c’était que ce dernier lui parle. A ce moment il comprit que c’était potentiellement reparti, sa vue se troubla plus ou moins et la douleur arriva en crescendo. Il sentait son cœur comme compresser de plus en plus et quasi prêt à exploser ou même imploser. Il serra les dents, sa mâchoire se crispa et il agrippa les bords du bureau en essayant de trouver une respiration calme, le disposant à pouvoir se calmer et gérer la chose. Cependant la douleur était telle qu’il était peu probable que les choses s’arrêtent en vingt secondes. Il évita le regard de la jeune femme tentant de cacher le maximum la douleur même si cela devait l’alarme à un moment donné. Il tendit le bras vers sa veste mais une douleur aussi poignante qu’un pic en plein cœur lui amena comme un spasme musculaire laissant son bras revenir à lui. Il s’avança du moins essaya jusqu’ à la chaise pour prendre ses cachets dans la poche de sa veste mais il trébucha se retrouvant finalement adossé au bureau. Les yeux quasi mi-clos il fouilla machinalement dans la poche de sa veste.

Il espérait qu’elle allait lui faire confiance même si au fond elle ne le devait pas vraiment car même notre cher Tommy n’était pas encore maître à part entière de ce qui l’atteignait. Il n’avait pas toutes les cartes en poche vis-à-vis de sa maladie. Il n’en connaissait pas tout sur tout et pour preuve il n’avait jamais passé de temps à se dire qu’à tout moment il pourrait ne plus être de ce monde. Pour lui c’était évident que ses médicaments allaient pouvoir l’aider beaucoup alors qu’au final ce n’est qu’une solution qui lui permet de repousser encore et encore une autre solution que les médecins lui ont proposé mais qu’il refuse. Finalement après lui avoir fait croire qu’il s’agissait simplement de lui faire confiance, elle accepta d’agir ainsi et donc de ne pas l’interroger un peu plus à ce sujet. Il lui avait sorti une excuse et il espérait qu’elle allait s’en contenter. Cependant c’était sans compter la petite participation personnelle de son cœur qui avait décidé de faire des siennes et d’amener avec lui la défaillance de sa petite vue qui se troubla par la forte douleur ressentit, son corps qui était plutôt libre de ce qu’il désirait faire et lui maitre de plus grand-chose à vrai dire. Elle s’inquiétait, elle désirait savoir ce qui était en train de se passer mais il allait lui être difficile d’ouvrir la bouche pour aligner deux mots. Alors qu’il perdait complètement la contrôle de ce qu’il voulait faire et de ce qui se passait, il devrait remercier le ciel de lui avoir envoyé Mackenzie à ce moment-là ou pas. Heureusement car elle est là pour pouvoir lui passer ses cachets qu’il est finalement incapable d’attraper du premier coup mais malheureusement car elle le voit ainsi alors qu’il a tout fait pour que cela ne soit pas le cas et cela depuis six ans maintenant. « D…deux » Il extirpa ce mot du fond de sa gorge et en luttant contre la douleur insupportable et fit le signe avec ses doigts au cas où elle n’avait pas saisit. Il prit les comprimés et il attendit un instant qu’ils fassent effet, ce n’’est pas de la magie il faut attendre tout de même un peu. Sa mâchoire se décrispa, il se détendit aussitôt que la douleur se fit la malle. Il avait ce sentiment de faiblesse, de honte de ne pas avoir réussi encore une fois à éviter à la jeune femme d’avoir à le voir ainsi. Il baissa la tête se touchant les mains nerveusement. « Désolé… » Il posa sa tête en arrière contre le bureau essayant d’éviter le regard de Mackenzie. « Un autre mensonge et c’est loin de m’amuser…je voulais t’éviter ce genre de scène. On pourra dire que j’ai tenu au moins six ans. »

Elle était vraiment au top. Alors que certaine personne aurait surement paniqué et fini par appeler au plus vite les secours cette dernière s’était contenté sans doute de faire confiance à ce dernier en analysant ce qu’il faisait, ce qu’il tentait d’atteindre et par la même occasion d’en comprendre l’intérêt. Et finalement lorsqu’elle comprit ce qu’il désirait atteindre elle fouilla sans poser plus de questions que ça. C’est d’ailleurs simple elle trouva ce qu’il voulait et lui demanda le nombre de comprimés qu’il devait prendre. Il avait hâte que ses cachets finissent par faire effet, que cette douleur ne soit plus qu’un lointain souvenir jusqu’à la maudite et prochaine fois où cela le prendra. Dès qu’il put reprendre la parole ce fut tout d’abord pour s’excuser de lui offrir un spectacle si lamentable alors qu’il se gardait d’être ainsi en sa présence. « Si…si je m’excuse…tu viens me voir…certes pour récupérer tes affaires mais tu viens me voir, tu es resplendissante et moi je t’offre le genre de moment qu’on préfère oublier dans une journée. » Il se met alors à hausser les épaules en pensant intérieurement tant pis pour la bonne impression même si bon niveau impression il n’a plus grand-chose à prouver étant donné le passé commun qu’ils ont. Lorsqu’elle répéta le nombre d’années durant lesquelles il avait gardé ça pour lui mais également ce nombre d’année qui était celui de leur séparation enfin du nombre d’année depuis qu’il l’avait quitté. Il se contenta de faire un signe de la tête pour approuver. Cependant la question qu’elle posa par la suite fut plus ou moins comme une épine qu’on lui retirait du pied. Elle venait de dire ce qu’il ne parviendrait sans doute pas à sortir seul. Il se mordilla la lèvre intérieurement prenant un peu de temps avant de répondre puis finalement il lui répondit sincèrement. « Entre autre…enfin oui…disons que quitte à partir d’un jour à l’autre si jamais cela doit arriver je m’étais dit que cela était peut être mieux que ce soit avec quelqu’un qui allait sans doute s’en remettre dès le lendemain. » Il respira un bon coup. « Quitte à faire souffrir quelqu’un j’avais fait mon choix. En fait…je…excuse-moi mais je me refusais à te montrer ce moi faible…tu as bien d’autres choses à te soucier à vrai dire qu’un gars malade et à mon sens tu avais le droit à autre chose qu’à ça. »

Il faut dire les choses comme elles sont. La jeune femme est tout à fait magnifique dans ses vêtements alors autant ne pas garder cela pour lui. Il le pense et elle ne va surement pas cracher sur un compliment alors pourquoi se contenter de juste le penser alors qu’il pouvait partager le fond de sa pensée. Finalement Mackenzie lui répondit qu’elle n’avait pas besoin d’être protéger, qu’elle était une grande fille et donc par conséquent qu’elle était bien capable de le faire elle-même. Il avait décidé pour elle sans se dire qu’ils auraient pu en parler mais à vrai dire il avait une idée toute faite de leur discussion. En plus de la tromper, il était malade et à ce moment-là il n’avait pas la moindre idée que six ans plus tard il serait encore là. « Mack on était pas encore marié, tu n’avais pas t’occuper de moi pour le meilleur et pour le pire. » Il n’avait pas a imposer quelque chose parce que cela ne lui faisait pas plaisir ? Il tiqua à cette phrae. « Tu aurais préféré que je reste sachant que je refusais de te laisser me voir ainsi, de te faire souffrir et que le fait que finalement tu me vois ainsi ça puisse me rendre grognon ? T’aurais fini par me jeter tout simplement. J’ai préféré utiliser la première excuse pour ne pas avoir à révéler la deuxième. » Elle haussait la voix, disons qu’elle n’était plus aussi posée que précédemment. Elle n’était pas contente du tout finalement que cela se soit fait sans son accord, sans qu’ils puissent en avoir parlé tous les deux. Il soupira légèrement et lui prit la main pour la calmer alors que finalement ce fut lui qui éleva un peu la voix sans être pour autant énervé. « Mais Mack tu ne comprends pas que si j’avais eu a quitté ce monde tu ne l’aurai pas sût tout simplement…comment aurait-tu put souffrir d’un départ définitif de ma part puisque tu n’étais pas à mes côtés, ces autres-là…l’importance n’y était pas. Tu aurai voulu que je reste avec toi dans l’idée que j’aurai pu tout simplement te blesser d’avantage ? » Il haussa les épaules. « De toutes manières le mal est fait…considère que j’ai fait une erreur si tu le veux…je pensais autant à toi qu’à moi c’est tout. »

Il pensait qu’il avait été autant égoïste qu’altruiste. Cela se contredit assez mais disons qu’il avait pensé à la jeune femme. Il lui faisait déjà du mal, du tort en la trompant alors s’il devait être de plus en plus chiant, si il devait être plus difficile à supporter à cause de ça et bien il ne voulait pas que ce soit elle qui endure autant qu’il soit seul ou avec quelqu’un dont il ne se soucierai pas vraiment de savoir si cela allait lui prendre la tête ou pas. Il avait pensé à elle et d’un côté il avait également pensé à lui parce qu’il ne voulait pas qu’elle le voit ainsi. Il pensait avoir à moitié bien fait les choses tout de même et voilà que finalement elle lui faisait remarquer que sur un point ou sur un autre ce n’était pas du tout le cas. Il n’aurait pas dut agir ainsi et tel était l’avis de la jeune femme. « Et bien moi j’ai préféré t’éviter ce genre de mauvaises scènes c’est tout. » Elle semblait en colère mais cette colère disparue du moins elle s’évapora petit à petit pour devenir un peu plus minime voire inexistante. Il avait juste saisit la main de cette dernière sans que ce soit un geste calculer mais juste parce que cela l’avait pris ainsi. Il fronça le regard à ce qu’elle venait ensuite de dire par rapport au fait qu’elle aurait bien fini par l’apprendre. « Par qui est-ce que tu aurais voulu l’apprendre ? En théorie je ne pensais jamais te revoir du moins…ce jour où on s’est retrouvé je ne m’y attendais pas le moins du monde et puis ta sœur ou ta meilleure amie j’étais loin de me dire qu’elle se trouvait également dans les environs. Comment aurais-tu voulu l’apprendre ? Tu penses que je suis un professeur assez célèbre pour passer dans les journaux sérieusement ? » Il laissa échapper un léger rire amusé par cette idée de passer dans les journées ce qui franchement n’était pas possible du tout pour notre homme qui n’est qu’un simple professeur de littérature et rien de plus. « Regarde…là tu es maintenant au courant mais qu’est-ce que cela va changer ? Je vais toujours être malade…cela ne va rien changer à notre vie…je vais continuer de prendre ses cachets et tout ce qui va arriver c’est que je vais vivre au jour le jour parce que je ne sais finalement pas si ces médicaments vont m’aider à aller bien assez loin. » Il fronce alors le regard en repensant aux médecins. « Ces idiots de médecins veulent que je passe sur le billard mais c’est hors de question…j’ai bien trop peur d’y rester. »

N’était-ce pas la simple et pure vérité ? Ne faut-il pas avoir un minimum de célébrité ou du moins d’importance quelque part afin de pouvoir faire soudainement la une des journaux ou juste pouvoir paraitre dans l’un d’entre eux ? Même si la célébrité ne doit pas être une condition peut être que simplement la touche exceptionnelle de quelque chose que l’on aurait fait peut en être une autre de condition. Finalement la jeune femme lui fit une petite tape sur l’avant-bras à laquelle il réagit de manière théâtrale enfin pas de manière exagéré mais il fit plutôt mine d’avoir mal ou d’être outré de ce geste. « Hey ! On ne frappe pas les infirmes mademoiselle Nelson ! » Il se mit à réfléchir sur la rubrique mortuaire et fit la moue. « Ouais mais c’est beaucoup moins classe la rubrique mortuaire…quitte à choisir autant avoir un petit rajout en bas de page…et je suis pas idiot non mais oh. » Se contenter de repousser l’échéance comme elle disait, c’était peut être ça la solution pour laquelle il avait opté. Certes cela peut être considéré comme stupide par l’entourage mais c’est plus ou moins sa solution. « Mack…j’ai peur et j’y peux rien. Je préfère prendre ces choses et me dire que cela va me faire tenir le temps que mon cœur le voudra bien et qu’elles feront effet plutôt que d’aller dans leur salle et me dire que j’ai une chance sur je sais pas combien d’y passer. Ca fait six ans…six ans qu’elles m’aident pourquoi pas encore un long moment ? » Il regarda la main de Mack qui venait d’entourer la sienne. Il releva la tête vers elle et observa son regard triste du moins beaucoup moins enjoué et joyeux que précédemment. Il était tellement désolé pour ce qu’elle avait enduré à cause de lui. Il tenait tellement à elle qu’il avait fait les choses sans en discuter avec elle.

L’humour. Autant dire que l’humour est une solution dont Tommy à souvent recours. C’est un de ses points positifs on va dire, une de ses qualités que de pouvoir faire de l’humour même quand il faut l’avouer la situation est loin d’être la meilleure pour le rire. Et pourtant après avoir passé un peu de temps à parler négativement de ce problème et bien il en a usé pour s’amuser, pour rire. Certes il est difficile de rire de ce genre de chose, ce n’est pas quelque chose de simple ou de banal c’est tout de même une chose grave. Mais restons positif, Tommy n’est pas en fauteuil roulant ou n’a pas encore de trop gros problème qui l’oblige à rester sur un lit d’hôpital. Il est là, dans sa salle de classe simplement installé sur le sol après avoir ressentis une forte douleur. Il ne passait pas son temps à se morfondre mais elle voulait savoir la vérité, elle voulait savoir plutôt que de rester dans l’ignorance c’est bien ce qu’elle désirait du moins il avait compris les choses ainsi alors maintenant elle savait. Mais la jeune femme se releva et tenta d’entrainer avec elle Tommy qui était encore installé sur le sol et adossé contre le bureau. « Je ne me morfond pas j’explique mademoiselle. » Il regarda la jeune femme et par la même occasion la main que cette dernière était en train de lui tendre afin de lui permettre de se relever et donc de se retrouver dans la même position que cette dernière autrement dit sur ses deux pieds. Il saisit sa main et se releva pour lui faire face. « Tu as songé à essayer de nager dans ta montagne d’argent ? Il parait que ça reste un grand fantasme pour beaucoup de personnes. On échange les rôles c’est la femme qui sort l’homme maintenant…tu m’emmènes où ? »