«Meuhh j’ai pas grand-chose à dire à propos de ma vie… » Le brunet haussa un sourcil avant de les froncer pour réfléchir sur son âge. « J’ai 35 ans, je vis toujours chez mes parents qui eux sont parties vivre sur une île déserte !» Il réfléchit de nouveau avant d’ajouter ; « Ah non c’est pas une île déserte c’est une île des Caraïbes, j’me mélange toujours !» Caleb rit nerveusement avant de poursuivre. «J’suis nul à l’école et c’est pourquoi j’ai pas de diplôme, ni de métier –selon mes parents hein, mais moi j’suis persuadé que si j’veux vraiment je vais y arriver !- j’ai pas de petite amie et j’en ai jamais eue…à croire que j’suis trop beau et que ça les fait fuir !» Il se gratta le menton tout en se repositionnant sur la chaise en cuir. «Sinon j’ai un petit frère…squ’il est cool…avec ses cheveux et son style…» Caleb plongea dans un silence, repensant à la dernière fois qu’il avait vu son frère.
«Bah c’est ça là… rien de plus…rien de moins. Je peux ??» Morrow se leva de son siège pour pointer la petite assiette de bonbons à la menthe, puis sans attendre, il en pigea trois pour les mettre directement dans sa bouche. Il revint s’assoir sans vraiment prêter attention à la bave qui coulait le long de sa lèvre inférieure. « Ah mes parents ? Ils sont géniaux…ouais ils me laissent la maison en échange j’arrose les plantes et je nourris le chat ! » Mais bien évidemment les plantes n’avaient pas survécus et le chat…bah il ne se rappelait pas la dernière fois qu’il l’avait vu ou entendu… enfin il chassa cette idée de sa petite tête tout en croquant bruyamment l’un des bonbons. « Ça vous déranges si je…» De nouveau l’homme se leva pour s’emparer de tous les bonbons dans le petit contenant de verre. «Hm ouais j’avoue, j’exagère toujours un peu…» Au moins il s’était rendu compte que ça n’avait pas de sens, il fit mine donc d’en remettre un dans l’assiette. Fière de lui, il fourra tous les autres dans sa poche de jeans troué.
«Bon bah Doc… j’crois qu’on s’est tout dit non ? On s’appelle et on déjeune ? Vraiment ce serait ultra sympa…de parler pour rien alors que vous notez je ne sais pas quoi sur votre petit cahier…» Il s’était levé de nouveau pour ainsi atteindre la porte alors que le psy n’avait même pas osé porter les yeux sur ce dernier, qui d’un geste rapide ouvrit la porte pour s’accourir jusqu’à la sortie.
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