Everybody makes mistakes - Mattéo

Après avoir échangé un long et tendre baiser, Mattéo m’avait demandé si j’étais certaine de vouloir dormir. Du coup, je lui avais avoué que je ne savais pas trop finalement, le tout avec un léger sourire. Et Mattéo me dit alors que lui pensait que je devrais quand même me reposer car je semblais quand même lasse malgré tout. Je levai alors le visage vers lui. Quoi ça se voyait tant que ça ? Mais Matt ajouta par la suite que c’est comme je voulais. Il me faisait donc comprendre que je ne devais me sentir obligé de rien, mais que si j’avais envie d’un câlin je ne devais pas me gêner non plus. Je haussai alors légèrement les épaules « quel dilemme, profiter de toi ou me reposer » dis-je en souriant. Puis je vins me blottit tout contre lui. Et relevant la tête vers lui, plongeant mon regard dans le sien je dis à Mattéo « tu te souviens de ce que tu m’as dit à San Francisco, quand on était dans la chambre tous les deux ? » Bien entendu je parlais du fameux « je t’aime », je ne sais trop pour quelle raison j’avais envie de l’entendre à nouveau le dire.

Matteo ne pu retenir un sourire à ce qu'elle lui répondit. Un sourire charmeur et charmant mais aussi légèrement amusé par ce qu'elle venait de dire. "- Effectivement..." c'est ce qu'il répondit en haussant les sourcils puis la regarda se blottir tout contre lui, ne la quittant pas des yeux lorsqu'elle plongea son regard dans le sien. Si elle cherchait à le tester ou le troubler elle allait facilement y parvenir. Cette façon de se regarder ça marchait à tous les coups et elle le savait bien. Il est clair que là il avait toute son attention. Surtout qu'il en profita pour passer sa main sur son bras et la serrer tout contre lui tandis qu'elle lui posait une question. Matteo intensifia un peu son regard sur elle "- Hummm... attends laisse moi réfléchir..." et il fit mine de chercher ce qu'il avait bien pu lui dire dans cette chambre d'hôtel. Beaucoup de choses en faite, mais de quoi elle parlait au juste ça risquait de mettre du temps avant de lui revenir. "- je sais pas... on a dit tellement de chose..." et il fit une petite moue l'air de ne pas se souvenir. Mais en réalité il était juste en train de la taquiner, faisant semblant de ne pas se souvenir. "- ah oui, que je ne pouvais pas te résister... non... c'est pas ça...." et il se rapprocha légèrement de son oreille pour lui dire simplement "- que je t'aime..." il recula et lui demanda  "- c'est ça ?" avec un vilain sourire coupable sur les lèvres.

J’étais ensuite venue me blottir contre Mattéo, et lui demandant s’il se souvenait de ce qu’il m’avait dit à San Francisco, durant ce séjour. Oui je venais d’y repenser, et j’avoue qu’entendre ces mots de la bouche de Mattéo m’avait vraiment touché. Et suite à ma question Mattéo me demanda de le laisser réfléchir, me disant qu’on c’était dit beaucoup de chose. Bon il est vrai que pendant ce séjour où avait fait beaucoup de chose et on avait également beaucoup parler. Mais il y avait quand même bien quelque chose qu’il l’avait plus marqué, non ? Mattéo proposa alors quelque chose, mais non ce n’était pas ça. Mais je commençais à comprendre qu’il me faisait marcher c’est tout. Et cela me fit sourire d’ailleurs. Et là je sentis le visage de Mattéo se rapprocher encore plus du mien pour enfin me murmurer ces fameux petits mots que j’attendais. Un large sourire se dessina sur mes lèvres. Je tournai mon visage pour pouvoir regarder Mattéo dans les yeux, toujours sourire aux lèvres « oui, c’est ça… » dis-je en faisant aussi une légère moue. Il me taquinait donc, heureusement d’ailleurs. Il s’en souvenait bel et bien. Je m’approchai doucement de lui « je t’aime » lui chuchotai-je du bout des lèvres et d’une façon à peine audible. Puis je déposai un doux baiser sur ses lèvres. Ça m’avait fait du bien de l’entendre dire, même si je n’en doutais pas. S’il me l’avait dit durant ce séjour ce n’était pas pour rien. Et ça faisait aussi du bien de le lui dire également.

Oui, Matteo avait prit un malin plaisir à la faire languir en prenant tout son temps, comme s'il ne se souvenait pas de quoi elle voulait parler. Il ne pouvait que s'en souvenir parce que c'était quasiment la seule chose qu'il lui avait dite à ce moment là et c'est seulement après, bien après qu'ils avaient parlé. Et Matteo ne pensait pas du tout qu'elle voulait parler de ce dont ils avaient parlé après justement, donc ça avait été assez facile de s'en souvenir.
Bien sur qu'il la taquinait et d'ailleurs son sourire le trahissait, mais son regard resta sur celui de Cassia quand elle plongea à nouveau dans le sien.
Il fut content de l'entendre de lui dire la même chose même si c'était à peine audible et qu'il ne pu pas répondre parce qu'elle l'embrassa. Mais il comptait bien répondre après et c'est donc ce qu'il fit quand il pu à nouveau bouger ses lèvres après qu'elle ait légèrement reculer. "- pourquoi tu en doutais ?" il avait besoin de avoir, savoir si elle doutait que ce qu'il lui avait dit soit vrai, savoir si elle avait juste besoin de l'entendre à nouveau. Il est vrai qu'il ne l'avait que très peu dit, mais ce n'était pas dans ses habitudes, parce qu'il n'était pas habitué à ressentir ce genre de sentiments, donc encore moins à le dire.

Après un léger baiser, Mattéo me demanda si j’en doutais. « Non..non pas du tout » je posai alors mon regard sur lui et ajoutai ensuite un petit sourire aux lèvres « J’avais juste envie de te l’entendre dire » Oui parce que ça faisait du bien d’entendre ces petit mots, et ça faisait aussi du bien de les dire également. Je n’étais pas non plus le genre de femme qui voulait qu’on lui dise ça tous les jours, et à longueur de journée. Mais de temps en temps, ça faisait toujours plaisir. Et puis je crois que depuis notre séjour à San Francisco, ni lui ni moi n’avions eu cette petite parole l’un pour l’autre. Pas que je ne le pensais pas, où que je ne l’aimais pas. Ca non, je l’aimais et je tenais à lui de plus en plus chaque jour. Mais, il y avait d’autre petite façon de montrer qu’on s’aimait, des petits gestes attentionnés par exemple. Alors non je n’en doutais absolument pas. Je connaissais Mattéo et je me doutais bien que s’il m’avait dit cela c’est qu’il le pensait. Je déposai un doux baiser sur son épaule, puis je vins me reblottir contre lui, passant un de mes bras sur son torse.

Matteo l'écouta attentivement, parce que oui, il avait envie de savoir pourquoi elle avait ressentit ce besoin de lui demander ce qu'il lui avait dit à l'hôtel. Effectivement depuis ce fameux séjour ils ne se l'étaient pas redit, mais leur attitude avait un peu changé quand même, ce qui laissait penser que c'était bien vrai. C'est clair que le travail n'arrangeait rien mais Matteo avait bien fait le distinguo quand il lui avait parlé dans la journée. Difficile mais il n'avait pas eut le choix.
Alors ce soir, dans ce lit avec Cassia il avait eut besoin de savoir pourquoi elle voulait qu'il lui redise. Et ce qu'elle lui répondit lui suffit, puisqu'il lui fit juste un petit mouvement de tête et lui dit un "- ah ok" avant de venir délicatement poser sa main sur la joue de la jeune femme, caressant celle-ci tendrement. Sans doute avec toute cette histoire elle avait ressentit le besoin qu'il lui dise à nouveau, histoire d'être certaine que c'était toujours le cas. Il comprenait mieux maintenant.
Et il la serra tout contre lui quand elle se rapprocha encore. La nuit risquait d'être courte parce que mine de rien elle était déjà bien avancée.

Ce n’est pas que je ne croyais pas Mattéo, au contraire. C’est juste que j’avais juste envie de l’entendre me le dire. Ça ne s’expliquait pas trop en fait. Et j’appréciai vraiment le geste de Mattéo quand ce dernier vint poser sa main délicatement sur ma joue. J’essayai désormais de relativiser, de me dire que cette journée avait certes été mauvaise, mais que demain serait un autre jour de toute façon. Et ce petit moment de tendresse m’y aidait vraiment.
Posée confortablement dans le lit, contre Mattéo j’étais bien. J’essayai de faire le vide tout en fermant les yeux. Mais je peinais tout de même à trouver le sommeil correctement. Pourtant les minutes passaient assez vite, et si je voulais être en bonne forme demain il fallait bien que je réussisse à dormir. Et heureusement que Mattéo était là, car je crois bien que tout seule je ne relativiserais pas comme je le fais actuellement. Sa présence m’apaisait en quelque sorte et c'était agréable de savoir que je pouvais compter sur lui au travail mais aussi dans un cadre plus privé.

TERMINÉ & VERROUILLÉ