DON'T SAY GOODBYE, JUST SAY HELLO - ALISON & JARED

Cela faisait maintenant une semaine que Red était de retour à Sidebay. Il y était bien entendu pour y épauler son frère Aaron présentement dans un coma profond, mais aussi pour tenter de recommencer à vivre normalement, dans sa ville natale. Le quarantenaire avait eu le temps de se trouver un emploi assez bien, dans le garage de South Side quartier voisin au centre-ville. Enfin, il venait à peine de terminer sa première journée de boulot, il était franchement crevé, mais tout bonnement heureux d’être là. Une fois devant son immeuble, le mécanicien coupa le contact de Phibee –sa moto qu’il avait depuis qu’il s’avait mettre un pied devant l’autre- et l’enjamba pour ainsi s’avancer vers les escaliers. Dans son élan, l’homme se stoppa. Quelque chose venait de capter son attention…des cheveux flamboyants…des yeux qui lui rappelait son passée. Red baissa le regard au sol, complètement immobile alors que cette femme continuait son chemin, en sa direction comme si de rien n’était. Ils étaient maintenant face à face. Alison… Il dut faire un effort surhumain pour ne pas dire Alice, mais restait tout de même ébahie de voir qu’elle lui faisait toujours autant d’effet, ce même si vingt ans s’étaient écoulées.

Comme à chaque semaine, Alison Dakota Parker se rendait à la banque, prenant ainsi une longue marche de santé. Pendant ces longues promenades quotidiennes, il lui arrivait de penser à la soeur qu'elle ne connaîtra jamais, à ses parents à qui elle ne parle plus depuis maintenant 21 ans et à Jared. Cet homme ténébreux pour qui elle avait simulé Alice, sa tendre fiancé, pour ensuite tombé amoureuse de lui en tant qu'elle même... Ce souvenir la faisait encore souffrir malgré les années qui ont passé. Ayant encore des objets appartenant à Alice, Dakota revoyait sans cesse le visage de Leev et se surprenait à l'imaginer aujourd'hui, de quoi il aurait l'aire... Non, n'y pense pas, il est loin maintenant. Se dit-elle en se secouant la tête. Elle tourna le coin de la rue et elle arriva devant un immeuble où un homme débarqua de sa moto. Elle le vit, mais n'en fit pas un drame, elle ne connaissait quand même pas toutes les personnes qui pouvaient habiter Sidebay ! Par contre, lui avait l'aire de connaître la rouquine, car elle l'entendit dire son nom, très clairement. Ne sachant aucunement de qui il s'agissait, elle s'avança, envoya d'un coup de revers de la main ses cheveux valser à l'arrière, et répondit : On se connait ? La moto, bizarrement, lui disait quelque chose...

Toujours planté là comme un gosse, Red regardait la rouquine, droit dans les yeux. Un rire nerveux s’empara instantanément de lui lorsque cette femme en question lui demandait s’ils se connaissaient. Visiblement il aurait dû se taire, de la sorte il n’aurait pas eu besoin de lui rappeler que son ex fiancé –enfin, fiancé de sa sœur- venait de débarquer en ville et qu’ils devraient se croiser à nouveau…Il laissa s’installer un silence entre eux, ne la quittant pas des yeux il cherchait un moyen de lui dire son nom, mais sa bouche ne semblait aucunement vouloir coopérer. Enfin il racla sa gorge, se gratta la mâchoire avant de baisser les yeux. Jared ça te dis quelque chose ? D’un côté il souhaitait de tout cœur qu’elle n’y songe plus, qu’elle l’ait oublié et qu’elle ait jeté ses souvenirs dans les bas fond de l’enfer, mais franchement il en doutait. Leur histoire était difficilement oubliable.

Lorsqu'elle entendit l'homme lui dire son prénom, ce nom qu'elle n'avait jamais pus oublier, son cœur se serra et ses pensées divergèrent d'une idée à une autre. Un autre silence s'installa entre eux, un silence où Alison passa par plusieurs émotions : la joie de le revoir, la colère dut à la décision de l'homme de la laisser ici sans personne et une fine tendresse... Se disant qu'elle ne devait pas paraître faible et surtout, elle ne devait pas lui montrer qu'elle ressentait quelque chose pour lui, elle soupira et lui dit, d'un ton semi-assuré empreint de nervosité : Tu m'as reconnu ? Je n'ai pas beaucoup changé alors, tandis que toi... Les mots se bousculaient dans sa tête pour se frayer un chemin jusqu'à ses lèvres et ses mains, tremblotantes, se cachèrent dans les poches de son jean. Je n'aurais jamais crut te revoir à Sidebay. Je te croyais toujours à Vegas ! En alternant son regard : Jared, le sol, Jared, le sol... À cet instant, une pensée traversa l'esprit de la rouquine : il était aussi beau aujourd'hui qu'il y avait 20 ans.

Red baissa une nouvelle fois le regard alors qu’un second silence s’était immiscé entre les deux adultes. Au moins la phrase que lança la rouquine redonna le sourire à notre mécanicien qui de nouveau se gratta le visage, nerveux. Pas tellement non…mais ce sont…tes yeux qui t’on trahit. L’homme sourit timidement. Il n’avait jamais oublié ce regard…c’était ce qui l’avait fait craquer vingt ans auparavant et franchement il ne disait pas ça à cause d’Alice. La solitude nous change… Finit-il par ajouter, répondant ainsi à la critique de son interlocuteur. Enfin Jared haussa les épaules, voulant démontrer qu’il ne s’attendait pas vraiment à revenir dans le coin. Je suis ici pour Aaron… Dit-il franchement alors qu’il avait peine à la quitter des yeux. Ils s’étaient quittés il y avait si longtemps…

Au plus profond d'elle-même, Ali était amoureuse du mécanicien et lorsqu'il avoua qu'il était venu pour Aaron, la déception s'empara d'un côté de son coeur. Comment avait-elle pu penser qu'il reviendrait pour elle ?.. Sourire en coin, vision embrouillé par des larmes rebelles, Parker se reprit. Avec les années, la barmaid avait endurcie son caractère, elle avait de la difficulté à montrer ses émotions, elle ne voulait pas se faire juger. Alors, elle regarda Red et lui dit : Je suis vraiment désolée pour Aaron. Je suis allé le voir qu'une seule fois depuis. Comparativement à sa soeur, Alison s'entendait bien avec le frère de Leev, mais pas autant qu'elle l'aurait souhaité. Par contre, lorsque Jared avait quitté Sidebay, Dakota et Aaron s'étaient rapproché... Mais ce n'était pas d'Aaron qu'elle avait le goût de parler, elle avait tant de questions à poser à l'homme qu'elle aime, tant de chose qu'elle voulait savoir...

Red n’avait plus trop l’habitude de côtoyer des gens depuis qu’il s’était exilé à Vegas. Il vivait seul, parlait au moins de gens possible, travaillait dans son coin…tout ça pour ne plus jamais connaitre l’amour qu’il avait un jour connu. Les sentiments étaient devenus pour lui, une sorte de second état…il ne les ressentait plus aussi fortement, ni les comprenaient plus vraiment…mais de voir les yeux de Ali s’embrouiller le fit réagir. Il racla sa gorge avant de fermer les yeux un court instant. Il se doutait bien que de se revoir comme ça allait ébranler l’un comme l’autre…que leur histoire n’avait pas été banale. je suis certain qu’il a apprécié, même s’il ne peut pas le dire… Lui avoua Red dans le but de la complimenter maladroitement. je suis désolé Ali. Finit-il par ajouter sans même s’en rendre compte. Ses pensées avaient pris le dessus, il avait parlé sans le vouloir, penser à haute voix.

Alison ne savait plus quoi dire. Revoir Jared provoquait en elle tellement d'émotions qu'elle avait prit des années à refouler... Ne sois pas désolé Red, je comprends maintenant pourquoi... pourquoi tu es partie. Ne voulant plus ressentir cette tristesse dont elle était atteinte, Dakota essuya les quelques larmes qui perlaient sur son visage, regarda Leev droit dans les yeux et lui demanda : Alors... Tu es installé à Sidebeay pour du long terme ? Parker voulait temps reprendre ce qu'elle avait vécu avec cet homme avec vingt ans de retard !

L’homme s’élança pour essuyer les larmes qui perlaient sur les joues de la belle rouquine mais se retint dans son élan. Il n’avait plus le droit de la toucher… Perplexe il baissa les yeux un court instant. Lorsqu’il releva enfin le regard, il était plongé dans les yeux de la belle rousse. Sa question le prit de court, il avait envie de fuir tout d’un coup, mais se reprit en main. Je crois que oui… Je commence lundi au Drive-In et je crois que j’ai ma claque de Vegas. Dit-il sincèrement, une main contre son crâne, visiblement malaisé par toutes les confidences qu’il livrait à la femme. Toujours dans le coin à ce que je vois ? tout de même vingt ans s’était écoulé depuis leur dernière rencontre…

Alison ne pouvait s'empêcher de trembler, elle essaya de cacher ses mains dans ses poches, mais rien n'y faisait : elles étaient toujours visibles. Son regard était porté sur cet homme, celui qu'elle avait tant espéré revoir depuis si longtemps. Son corps, son visage, ses yeux... Elle avait à peine écouté les propos de Jared tant elle était absorbé par ce qu'elle voyait. Par contre, elle se concentra sur la question que lui fit l'homme, à son tour. Je suis encore ici depuis tout ce temps... J'avais temps de choses à faire ici, pendant les premières années, que je suis restée. L'expression des mots était difficile pour la rouquine. Il y avait tant de chose à dire et tant de silence à la fois. As-tu rencontré d'autres.. d'autres filles à Vegas ? Dès que ces mots furent sortit de sa bouche, Ali les regratta immédiatement. Pourquoi avait-elle posé cette question idiote..

Red opina aux propos de son ancienne amante. Il se surprit à fixer ses lèvres…elles n’avaient pas changées…toujours aussi pulpeuses et invitantes, il repensa à la dernière fois où ils s’étaient embrassés… Jared se frappa mentalement alors que la rouquine lui demanda s’il avait eu l’audace de rencontrer d’autres femmes…le cœur du brunet manqua un battement. Jamais il n’avait vu quelqu’un d’autre…ni même penser. Vegas avait été une longue période de solitude, mais il en avait eu grandement besoin. Seulement il ne savait pas si sa réponse était inquiétante…en vingt ans, beaucoup de choses se passent…autant physiquement qu’émotionnellement, mais pour le mécanicien, absolument rien n’avait changé hormis son vieillissement. hm…non personne. Il fit la moue, mais concentra son regard sur les mains tremblantes de la rouquine. Et de ton côté ? Tu dois être marié maintenant… Une si belle femme libre, ça n’existait certainement pas.

L'embrasser était la plus grande pensée qu'Alison avait dans la tête à ce moment précis. Elle se demandait comment elle arrivait à lui résister. Ce visage marqué par le vécu et si beau, cette carrure et ce charisme... Même après vingt ans, jamais elle n'aurait penser vivre ce moment ainsi. Les paroles de l'homme la frappa et timidement elle répondit : J'ai eu qu'une seule relation d'un an, mais depuis je suis seule... Elle fit un petit sourire en coin avec un regard fuyant. Elle ressentait une certaine tristesse de savoir que Jared n'avait rien vécu de son côté, elle se dit qu'il devait avoir pensé à Alice et non à elle. Elle ne savait tout simplement plus quoi dire, alors elle regarda l'homme dans son entier pour y prendre une photographie afin de le garder dans sa mémoire. On ne sait jamais, il pourrait disparaître encore une fois, du moins c'est ce qu'elle se disait.

Red ferma durement les yeux alors que la rouquine lui avoua avoir eu une seconde relation. Cela venait de le blesser mais évidemment il pouvait parfaitement comprendre…on ne peut pas s’arrêter de vivre parce que l’un des deux s’est envolé…enfin lui l’avait fait, mais non sans peine. Le mécanicien ouvra finalement les yeux alors que la femme le regardait de haut en bas. Une sensation plus qu’étrange l’envahi de tout son corps, il senti ses poils s’iriser, un frisson parcourir toute sa colonne vertébrale…puis il s’avança vers elle en levant doucement ses bras pour venir les entourer autour de la taille de la rousse. Il l’entraina contre son corps, ne sachant nullement ce qu’il faisait, mais il semblait en avoir eu besoin tout simplement. Alors qu’il pouvait sentir sa tête contre son torse il lui murmura à l’oreille… J’espère qu’un jour tu me pardonneras… Il était franchement rare de voir Jared user d’états d’âmes, mais cette fois ça lui était venue naturellement…

Un frisson s'empara du corps de la rouquine lorsque Jared mit ses mains sur sa taille et qu'il l'approcha de lui. Elle se laissa guider par ses gestes, comme s'il n'y avait jamais eu ces vingt années qui les séparaient. Alison glissa ses bras autour du cou de l'homme : de sa main droite, elle empoigna légèrement les cheveux situés à la nuque de Leev. Elle appuya sa tête sur son torse et entendit son coeur battre. Quel beau son que t'entendre le coeur de la personne qu'on aime battre. Les mots du mécanicien heurta les pensées de la femme. Évidement, une partie d'elle lui pardonnait immédiatement, tandis que l'autre exigeait du temps, encore un peu du moins. Parker laissa donc planer un silence afin de peser ses mots... J'ai besoin d'un peu de temps... Elle ne pouvait se résigner à mettre fin à l'étreinte. Elle aurait aimé que ce moment persiste dans le temps, que ce dernier puisse s'arrêter afin de profiter au maximum des bras, de la présence et de la chaleur de Jared, celui qu'elle avait tant attendu depuis si longtemps. Red... Si tu savais à quel point j'avais besoin de ça... Dit-elle, d'une voix douce et calme qu'il aurait pu être difficile de l'entendre.

Déjà excessivement bien contre la peau de cette femme qu’il avait aimé si passionnément, Red se vit littéralement tomber dans un état second lorsqu’il senti la main de cette dernière contre sa nuque, comme autrefois, pesant son index et son pouce contre ses cheveux maintenant grisonnants. Les yeux fermés il senti un spasme l’envahir tout entier et se résilia à mettre un terme à ce moment, préférant attendre que la rousse décide de leur sort. La revoir avait été tout un choc, mais la serrer tout contre lui, lui procurait des décharges surhumaines…Jared ressentait maintenant les vingt dernières années de solitudes et franchement son pouls s’accéléra alors qu’Ali ouvrait la bouche, brisant le silence. Visiblement le quart de leur vie n’avait pas été assez long, mais il pouvait parfaitement le comprendre, il se contenta donc d’hocher péniblement la tête alors qu’elle chuchotait de nouveau ; «Red... Si tu savais à quel point j'avais besoin de ça... » Il resserra l’étreinte, glissa ses mains contre le dos de la jeune femme et chuchota à son tour. tu n’imagines même pas à quel point j’en avais besoin aussi…visiblement on était dû… Timidement il rigola.

tu n’imagines même pas à quel point j’en avais besoin aussi…visiblement on était dû…

Il ne fini pas sa phrase qu'Alison échappa une larme et un sourire à la fois. Cela faisait si longtemps qu'elle ressentait le besoin de se sentir en sécurité dans les bras de quelqu'un, de cet homme en particulier. Le coeur de la demoiselle voulait sortit de sa cage thoracique, car il explosait à la fois de bonheur et à la fois de tristesse et son cerveau, que dire de lui, il allait surchauffer aux nombres de questions l'envahissant. Parker prit une grande respiration et se dit qu'elle devait apprécier le moment présent. Elle décolla alors sa tête du torse du mécanicien, plongea son regard dans le sien et resta ainsi, quelques secondes avant de poser un geste impulsif : touchant le visage de Jared de sa main droite, elle s'avançait dangereusement de ses lèvres, mais se résigna au dernier moment... Elle ne savait pas si elle pouvait l'embrasser, si elle devait. Je... Rien, elle ne savait quoi dire, car elle était hypnotiser par Jared, ce qu'elle vivait en ce moment la rendait folle, la rendait impuissante.

Tout contre son torse, Red humait le parfum de la rouquine. Ses cheveux, son odeur...son sourire plus il y pensait et la regardait et plus il penchait du côté obscure. Ce n'était pas Alice, ça il se l'était bien rentré dans le crâne, mais les sentiments restaient malgré tout...comme un choc électrique, un courant constant qui ne cessait jamais de crépiter. Son coeur manqua un battement lorsque la rouquine se dégagea de ses bras, alors qu'elle vint poser sa main tout contre sa joue. Ses yeux vinrent s'entre fermer un court instant alors que son cerveau lui ordonnait de continuer de la regarder, imprégner son image qu'il avait jadis mémoriser dans les moindres détails. Un frisson vint le réveiller brusquement lorsqu'elle s'arrêta juste devant ses lèvres. «Je...» Red hocha doucement la tête puis se détacha de la belle rousse. Oui je comprends... ça va. Il continua d'hocher péniblement la tête, affichant un drôle de sourire mélancolique, il souhaitait de tout son coeur qu'elle se sente bien, à l'aise, mais franchement de rater un occasion pareil le faisait souffrir.

Alison se sentais mal à l'aise d'avoir créé ce petit froid alors qu'elle avait freiné son baisé tant désiré. Elle aurait voulut resté dans le confort des bras de Red, continuer d'entendre son coeur, sentir sa chaleur tout contre elle... Elle s'en voulait terriblement d'avoir gâché ce moment si spéciale. Elle voyait très bien qu'elle avait blessé Leev, mais elle ne savait pas comment réparer son erreur. De sa bourse, elle sortit son petit calepin et un stylo et écrit son numéro de téléphone. Elle déchira le papier et le tendit à Jared, sourire aux lèvres : Voici mon numéro, s'il y a quoi que ce soit, ne te gêne pas d'accord ?

Suite à cela un froid vint s'installer entre les deux adultes auparavant de jeunes adolescents fougueux et amoureux...Red n'avait jamais été l'as de coeur, il ne comprenait pas tellement le mode d'opération de la vie de couple, ni même ce qu'il devrait faire à ce moment précis pour remettre la rouquine en confiance...il continua donc de la regardé avec ce sourire presque idiot sur le visage alors qu'elle fouilla dans son petit sac à main. Jared fronça les sourcils en la regardant écrire. Son numéro de téléphone... le mécanicien attrapa le bout de papier, quelque peu déçu de voir que les chiffres avaient changés avec le temps. d'accord...je n'ai pas encore de téléphone à te donner...mais tu sais maintenant où j'habite donc... Il haussa les bras tout en regardant la porte de son appartement, serrant le bout de papier dans sa main.

Alison vit le sourire que Jared arborait sur son visage. Comme il était séduisant, encore aujourd'hui malgré ses cheveux grisonnant. Lorsque l'homme lui fit mention de son appartement, la rouquine se mit à rire tout doucement en regardant vers l'immeuble. Je sais maintenant par où je passerai pour faire me ballades. Elle regarda dans les yeux de Leev, cherchant, peut-être, un accord. Pour Parker, cette rue devenait sacrée, elle appartenait à Jared en quelque sorte, elle ne voulait donc pas empiéter sur son terrain, l'effrayer en étant trop insistante. Moi ce n'est pas trop compliqué, j'habite toujours à côté d'Aaron... S'il rendait visite à son frère, Dakota se dit qu'elle pouvait alors l'espionner, mais se ravisa. Pourquoi avait-elle se genre de pensées tout d'un coup ? Était-ce à cause de Jared, c'était l'effet qu'il lui faisait ? Passant à autre chose, Alison demanda, sans gêne : «Hum... Quand tu étais à Vegas, tu as pensés à moi ?»

Un second sourire se dessina sur le visage du mécanicien. Jamais il n'avait tendance à montrer ses émotions, même sourire était quelque chose de rare et cela faisait plusieurs fois qu'il le faisait en moins de cinq minutes, cette femme lui faisait tellement un drôle d'effet... puis de savoir qu'elle passerait devant chez lui, lui donna des papillons dans l'estomac, il se rurait probablement à la fenêtre tous les dix secondes pour voir si la rouquine passerait dans le coin...un vrai gosse de pratiquement cinquante ans...outch. Jared hocha doucement la tête lorsqu'elle lui avoua toujours vivre aux côtés d'Aaron, tiens ça lui donnait déjà plus envie de lui rendre visite, non? L'homme ferma les yeux un court instant, mais qu'était-ce ces pensées?! Il devait se reprendre en mains...franchement il agissait comme un vrai adolescent en pleine crise d'hormones ! Rapidement il redescendit sur terre alors que la rousse ne passait pas par quatre chemins pour lui demander s'il avait penser à elle le temps de son absence...Timidement il gratta son derrière de tête, puis frotta son nez avant de fourrer ses mains dans ses poches pour jouer avec son paquet de cigarettes. Tous les jours. Il lui sourit avant de mordiller sa lèvre inférieure. Mais c'est du passé, non? De nouveau il fronça les sourcils, attendant l'approbation de son ex.

Du passé ? Certainement pas pour Alison. En posant cette question, la rouquine recherchait une réponse : était-ce possible qu'il l'aime encore, après toutes ses années ? De son côté, Parker avait également pensé à Jared tous les jours, ou presque. Bien qu'elle est fréquentée Jane, la lieutenante de police pendant un an, ses pensées et ses rêves la ramenait toujours à cet homme. Baissant les yeux timidement, elle se prononça : C'est n'est pas du passé pour moi, ça me prouve simplement que tu ne m'avais pas oublié, car pour être franche, je pensais à toi aussi. D'un geste emplit de douceur, elle vint placer sa main sur le torse du mécanicien, ressentant le besoin immense de le toucher, encore une fois, comme si elle ne l'avait pas toucher depuis un siècle, bien que ces vingt dernières années ont parut d'un millénaire. Red... Le passé que nous avons tous les deux est si complexe, mais c'est ce qui nous rends si complice, nous en avons traversé des choses mon... Amour.... C'est le mot qu'elle allait échappé, mais qu'elle ne pouvait faire, pas tout de suite du moins.

Une sorte de soulagement vint l’habiter. Elle avait continué de penser à lui, elle ne l’avait pas oublié et selon elle, ce n’était absolument pas une histoire du passé, visiblement ça l’a hantait et de savoir ça, aidait grandement le mécanicien qui senti son cœur s’accéléré au contact de la main de la rouquine contre son torse. Chaque fois qu’Alison l’avait touché, vraiment chaque fois, il avait senti cette chimie travailler en lui…certes il avait aimé plus que tout au monde, sa sœur jumelle, mais franchement jamais il n’avait ressenti une telle décharge avant… Il l’a regardait, suspendu à ses lèvres et buvant absolument tout ce qu’elle lui racontait. Alison disait vrai, leur histoire était des plus compliquées, mais c’était ça qui les avaient liés pour la vie, c’était ce qui faisait que leur amour était si passionnant. Lorsque la rouquine s’interrompu, Red fronça les sourcils, impatient d’entendre la suite, mais surtout troublé de voir qu’elle jugeait ses propres mots. Puis ça lui monta à la tête. Jared ne put faire autrement que de s’approcher davantage, alors que la main de celle qu’il avait quittée pendant vingt longues années, ne quittait plus son corps. Pantelant, il attrapa le visage de cette rouquine puis porta ses lèvres contre les siennes. Il avait succombé à cette pulsion qui l’envahissait depuis si longtemps… Passionnément il embrassait Alison, celle qu’il aimait, réalisant les fantasmes qu’il avait sans cesse imaginés dans sa tête.

Surprise, mais surtout animé par un désir soudain, la rouquine se laissa tombée dans les bras de Jared tout en l'embrassant passionnément. Cela faisait si longtemps qu'elle en rêvait, si longtemps qu'elle le désirait... Une chaleur intense envahi les veines d'Alison, une décharge d'euphorie s'empara de sa tête ; elle était dans le moment présent et rien ne pouvait la distraire. Sentir les lèvres du mécaniciens contre les siennes, son bras autour d'elle et l'une de ses mains tenant fermement sa tête. Jamais elle n'échangerait ce moment pour un autre, jamais et elle ne voulait pas que ce moment cesse. Entre deux respiration, les mots s’échappèrent, mais ils étaient des plus sincères : «Je... T'aime...» Elle l'avait enfin dit, depuis tout ce temps qu'elle le retenait, c'était une vraie libération que de dire ces quelques mots à celui dont son coeur était destiné pour toujours.

Plus rien n’avait d’importance désormais, Red revenait vingt ans en arrière, alors qu’il débutait sa vie de jeune adulte… avant que toute cette histoire ne le fasse changer, ne le rende seul et morose. Tout ce temps gaspillé parce qu’il avait un mal fou à dire ce qu’il ressentait réellement et parce qu’il n’avait pas été apte à décrocher…les femmes n’étaient pas pour lui, il se répétait sans cesse sans phrase, tous les jours de sa vie, mais comprenait maintenant qu’il se répétait cela simplement parce qu’il avait peur de ressentir des émotions. Son cœur battant la chamade, Red recula la tête, tenant toujours aussi fermement la tête de la rouquine qui venait d’énoncer deux mots très évocateurs. Un peu perdu il se contenta de la regarder, sans comprendre. Jared détestait parler…enfin, il n’aimait pas montrer ses états d’âmes, en particulier lors de moments comme celui-là, mais se força à ouvrir la bouche, se rappelant qu’il avait mis en péril toute sa vie d’avant. Je… Puis préféra poser à nouveau ses lèvres bouillantes contre celles d’Ali, se disant que les gestes avaient bien plus d’impacts que les mots.