Le parc, un lieu de rencontre ? - C-AARON TEAM

Il faisait un beau soleil dans le ciel ce matin-là et Aaron décida d’aller lire au parc. Depuis son coma, il fallait dire qu’il ne réussissait pas à dormir longtemps. Bien qu’il conserve la bonne habitude de se coucher tôt, le lever tôt, l’homme prenait un peu plus de temps avant de réussir à rejoindre le pays des rêves. Il souhaitait seulement que tout finisse par revenir à la normale. Weeler-Leev se prépara un petit pic-nic. Il enfouit un tas de petits plats qu’il avait lui-même cuisiné, un thé glacé maison et son gros bouquin à l’eau de rose qui racontait la rencontre entre un militaire et une infirmière. Le cœur sensible et rose du petit Aaron faisait en sorte qu’il dévorait à tous les coups toutes ses histoires d’amours dont il rêvait de vivre. Gambadant dans le parc, l’homme alla s’installer à une table, sortie sa nappe et y déposa un plat de crudité qu’il dégustait en débutant son livre sous le soleil chaud de Sidebay.

Carron n'en pouvait plus... il avait du boulot par dessus la tête et généralement dans ce genre de cas, l'homme s'enfermait dans la bibliothèque universitaire et finissait sous une pile de livre. En voyant le temps ce matin, il s'était dit hors de question, et s'était plutôt encombré d'un énorme sac besace, plein à craquer de papiers volants, de livres anciens et récents, plus ou moins chers, et s'était dirigé vers le parc où il se posait et recréait vite son désordre de bibliothèque, casant ses feuilles sous les livres ou sous des pierres qu'il traînait partout. Des gamins jouaient aussi, mais plongé dans son travail, le professeur ne remarquait rien et parlait seul, enfin non... à son frère... mais c'était tout comme pour les autres.

« Non... là c'est totalement impossible Carron... arrête de dire n'importe quoi. L'antarctique n'est pas une zone de recherche logique. » pestait-il dans sa barbe inexistante. « Puis hors de question de plonger sous la glace... et je n'ai pas de quoi payer des professionnels ici... »

Cela étant, une odeur de nourriture lui fit relever la tête de son travail, son regard se posant sur un jeune homme à une table un peu plus loin. Un jeune, il avait une bouille d'innocence et de candeur. Comme ses étudiants. De fait, l'homme sortait également son sandwich, le basique : rillettes salade.

« Vous avez réveillé mon appétit, jeune homme. Votre livre est intéressant ? »

(HJ : Pardonne moi du retard !!!)

Aaron Thomas Weeler-Leev continua à siffloter pour accompagner le rythme que lançait les oiseaux du parc, il ne porta pas attention immédiatement à l’homme qui vint le rejoindre d’un sourire amical. L’infirmier leva la tête et les épaules en abordant un sourire tout autant chaleureux que celui de son interlocuteur. « Oh bonjour mon cher monsieur ! Ça fait vraiment plaisir de voir qu’on s’intéresse à ce que je fais, mon livre est réellement passionnant, c’est une histoire d’amour entre un Alien et une humaine. Vous connaissez ce livre ? Je viens de l’acheter à la librairie et je ne regrette pas cet achat ! Si vous voulez, je pourrais prendre votre numéro de téléphone et dès que je l’ai terminé, je vous le prête ! » Jovial comme personne, le petit Aaron avait toujours fait confiance en tout le monde, dès qu’on l’interpelait, il s’emportait facilement dans un long discours des plus développés. Il voyait que du bien chez les gens. Le grand chef leva son plat et le tendit à cet homme. « J’en ai fait pour plusieurs et je suis seul, vous pouvez venir manger avec moi, ça va être un plaisir de partager ce que j’ai préparé moi-même ; les légumes viennent de mon jardins et les sauces sont une de mes spécialités. Je tiens les recettes de mon arrière-grand-mère et je ne veux pas me venter, mais selon les dires de mes sœurs, elle est encore meilleure que la sienne ! » Il ria timidement en croquant dans une carotte.

Ventre-saint-gris ! Ce garçon était réellement bavard, il n’avait posé qu’une question innocente et voilà que cet homme partait dans une explication longue et enjouée au sujet de son livre et combien ce dernier était intéressant. Mais sérieusement, une histoire d’amour entre une humaine et un alien ? C’était pour le moins incongru… enfin, il en fallait pour tous les goûts, bien que techniquement, il lui semblait improbable que ce genre de chose arrive un jour.

« Je ne connais pas cet ouvrage, désolé. Je dois avouer que mon domaine concerne plus l’histoire de notre monde, j’ai plus de mal avec les récits de fictions, bien que je conçoive parfaitement que l’on puisse d’y intéresser. » En tout cas, cet homme avait le cœur sur la main, lui proposant même de partager son repas, au lieu du pitoyable sandwich qu’il avait amené en guise de repas. En un sens… peut-être cela valait-il mieux… vu ses talents culinaires pitoyables, et l’odeur délicieuse que dégageait le repas du jeune homme. « Je vais me laisser tenter dans ce cas. » répondait-il joyeusement, goûtant à son tour le met pour admettre que oui, c’était réellement délicieux. « J’ignore quelle était la cuisine de votre arrière grand-mère, mais je dois avouer que vous avez du talent. Je crois ne plus avoir si bien mangé depuis longtemps. », ce qui le concernant voulait surtout dire qu’il était nul… « Au fait, je manque à tous mes devoirs… je m’appelle Carron Davis, professeur et archéologue à mes heures. Je travaillais justement avant de venir vous parler. »

L’enthousiasme et la passion qui débordait chez Aaron Weeler se voyait à des kilomètres à la ronde. Il se sentait sincèrement bien à l’instant même et appréciait cette nouvelle rencontre. Oui, cet inconnu, il ne le connaissait pas, il n’avait pas non plus le même âge, mais Aaron appréciait tout le monde. Dès qu’on l’abordait de manière sympathique, il s’emportait aussitôt dans un grand lapsus rempli de détails plus ou moins intéressants. Voyant que le livre qu’il lisait ne rejoignait pas les intérêts de l’homme, Leev se reprit tout de même. « Les récits de notre monde sont intéressants également ! Je ne suis pas un fin connaisseur non plus, mais j’ai lu le dictionnaire une fois ! » Il sourit en levant les épaules qu’il écrasa contre son visage. Appréciant déjà la compagnie de Caron, Weeler lui tendit son plat pour qu’il puisse gouter à ce qu’il avait préparé. « J’en apporte toujours plus au cas où je rencontre des gens sympathiques comme vous Monsieur ! » Il plissa les yeux de bonheur en voyant qu’il aimait ce qu’il avait préparé. « Si vous voulez, je peux vous inviter à la maison un de ses jours, je pourrais vous cuisiner un bon repas et nous pourrions parler ! Je ne reçois pas assez de gens à la maison et c’est toujours pour moi un plaisir de cuisiner pour les autres pourtant ! » Il relâcha les épaules d’un regard plus triste. L’homme finit par se présenter. « Oh, mais je suis enchanté Monsieur Davis, je m’appelle moi, Aaron Thomas Weeler-Leev ! Je suis un habitant de cette ville depuis ma plus tendre enfance, je suis infirmier et j’aime beaucoup la compagnie des gens. » Il souhaitait en mettre un peu plus.

Un sourire amusé passa sur les lèvres de Carron en entendant le jeune homme affirmer qu’il aimait aussi l’histoire de ce monde, pour se servir comme exemple d’une lecture du dictionnaire. Pas de doute, ce gamin était du genre enjoué, et qui voulait se montrer agréable pour tout le monde. « Le dictionnaire, c’est le début de la sagesse. Plus que les idiots qui s’abrutissent devant de stupides émissions de télé-réalité. » et là, il avait quelqu’un de bien, qui en plus pensait à nourrir son prochain, tout en affirmant qu’il était sympatique. Pas de doute, ce gosse était bien éduqué, ses parents pouvaient en être fiers. « Je pourrais envisager de venir chez vous oui. Il faut admettre que mes talents culinaires sont assez limités, ma femme s’occupait de ça chez nous. » avouait-il alors, pensant encore aux bons petits plats de la femme qu’il avait laissé dans son pays natal… il aurait dût l’emmener… pour ne pas risquer de s’empoisonner un jour…

Bon sang… se présenter entraînait un autre flot de parole… mais il restait toujours courtois. « Vos patients doivent garder le sourire en permanence si vous gardez tellement de bonne humeur. Pour n’être entouré que de vieux trucs poussiéreux, je peux vous affirmer que l’ambiance n’est pas du tout la même. »

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Merci !

Aaron ouvrait quelques plats qu’il déposait sur la table pour compléter le repas qu’il prépara plus tôt pour sa petite journée au parc. Caron semblait être un homme bon et fort sympathique. Ils partageaient des points en commun et en bonus, c’était un homme. Il fallait croire que la compagnie des hommes était beaucoup plus difficile que celle des femmes pour le jeune homme rose. Bien qu’il compare le dictionnaire aux stupides jeux de télé-réalité, Aaron ne s’en fit pas. Il sera tout de même des dents un peu mal à l’aise. « Malgré cela, je trouve les télé-réalités plutôt intéressants ! La dernière saison de COUP DE FOUDRE, mon finaliste préféré a terminé avec l’amour de sa vie. Cela fait maintenant 3 mois, 2 semaines et 4 jours qu’ils sont officiellement ensemble ! » Son sourire tentait d’obtenir l’acceptation de son nouvel ami. Weeler-Leev continuait à sourire tellement il se sentait bien. Il pouvait partager un repas avec ce cher monsieur Davis et espérait que ce soit pour bientôt. « Tenez, mon numéro de portable et mon adresse, on pourra se faire ça le plus tôt possible si ça vous convient ? J’ai justement une recette de soupe que j’ai envie de refaire, la dernière fois que je l’ai fait, c’était lorsque j’ai reçu ma voisine à la maison.. c’était le 7 août 2014, donc tu vois que ça fait un moment… » Il attrapa un légume qu’il croqua. « Oh mon dieu votre femme est morte ! C’est horrible ! » S’exprima-t-il face au commentaire à double sen de Caron. Il posa une main sur sa bouche et l’autre sur l’épaule de Caron. Cet homme était vraiment gentil, il le complimentait même ; c’était rare.