Une aprem entre filles... ou presque [Abi] - Terminé :

Abi et Ali s'étaient retrouvées dans le cabinet du docteur. Elles partageaient le même praticien. L'une avait un rhume et l'autre soignait sa dépression. Des années qu'elles ne s'étaient pas croisées. Jenkins avait quitté la ville pour d'autres horizons, afin de poursuivre des études. Les deux jeunes femmes se côtoyaient plus jeunes. Un proche d'Abigail se trouvait dans l'ancienne asile de Sidebay. La maman d'Alicia bossait à cet endroit précis donc petites, les deux amies jouaient ensemble. Abi venait de retrouver sa place en ville. Elle vivait chez son grand-frère. Birdman ne se souvenait plus des raisons du retour de la belle. Or, elle détenait tout le temps d'en apprendre plus.
Aujourd'hui, elles s'étaient données rendez-vous dans un fast-food puis au cinéma. Le frère d'Abi les accompagnaient. Il se mettait en retrait mais il tenait à être présent, sûrement pour surveiller sa soeur. Ils avaient regardé le nouveau star wars. Ils avaient prévu de passer à la plage pour profiter du bon air et discuter. L'après-midi demeurait intéressante. Alicia revoyait ses anciens potes. Le frangin Jenkins n'osait pas trop lui parler, se souvenait-il d'elle ? Avec Abi, le feeling était revenu de suite. L'entente était parfaite. Présentement, l'air restait frais mais agréable. La plage était bien fréquentée. Les gens se baladaient comme eux.

Tu passes une bonne après-midi Abi ?  
   

La balade à la plage demeurait la bienvenue après un petit enfermement au restaurant et au cinéma. Le film fut apprécié de tous. Les trois amis connaissaient les anciens volets. Alicia ne représentait pas une fan du genre, elle appréciait simplement. Elle n'avait pas observé chaque film plus de deux fois contrairement à Abi. Cette dernière ne quittait pas son sourire. Apparemment, la sortie improvisée lui plaisait amplement. Adriel se montrait plus réservé sur le sujet. Le jeune homme préférait laisser les filles ensemble l'espace de quelques minutes. Elles pourraient discuter de tout et de rien. Leurs retrouvailles restaient récentes mais les liens ne s'étaient absolument pas envolés. Leur complicité persistait dans le temps. Elles possédaient des choses à rattraper. Le moment se voyait consacré au partage. Abigail se précipitait sur un fait : le béguin de son frangin pour la pizzaïolo. Déconne pas, j'suis pas son genre. Il est juste timide, c'est tout ce que je remarque. J'avais oublié ce détail. Tu t'entends bien avec on dirait. J'espère qu'il ne se sent pas trop à part avec deux femmes. Il avait l'air préoccupé, tu sais pourquoi ? Il s'était précipité sur son mobile. Alicia ne le connaissait pas très bien, et elle ne se sentait pas forcément à l'aise avec lui, d'autant plus qu'il ne lui adressait pas la parole. Il venait sûrement pour surveiller sa soeur, il semblait très protecteur comme grand-frère, toujours à analyser les faits et gestes de sa frangine. Comment le vivait-elle ? La brune avait pris son indépendance depuis longtemps, elle devait rencontrer un brutal retour en arrière. Le parallèle était intéressant à commenter.

Alicia C. Birdman semblait jouer à l'innocente mais elle l'était réellement. Elle ne connaissait pas le béguin du frère de Abigaïl Jenkins pour elle. Cette dernière ne se montrait pas coopérative. Elle ne retenait pas un rire prononcé. Ouvertement, elle se moquait de son amie. Forcément, elle vivait avec le jeune homme donc elle savait tout. Or, Al' préférait croire que son interlocutrice extrapolait tout. La situation restait comique. L'une se voilait la face et l'autre s'en amusait. Où était le soutien dans toute cette histoire ? Abi restait très joueuse. Voulait-elle trahir son frangin ? Elle demeurait dure avec lui même s'il s'agissait de rire car les hommes affichaient souvent de la timidité quant au fait de dévoiler leurs sentiments.

Arrête tes bêtises, tu aimerais bien mais ce n'est pas le cas. Tu te fais des films. Je sais que c'est cool quand ta pote sort avec ton frère.... . Elle rougissait un peu. Mais il a sûrement quelqu'un et il doit rechercher mieux que moi s'il n'est pas en couple, désolé il ne pourra pas satisfaire ton envie. Abi ne dissimulait pas les reproches qu'elle avait à effectuer à son frangin. Tout se passe bien, c'est comment la vie à deux ? Elle ignorait les dires de son amie, elle ne désirait pas croire qu'il la matait de loin. Il était sur un coup de fil important. La suite lui plaisait à entendre. Il bosse dans quoi ? Je suis ravie qu'il s’amuse avec nous car faut savoir relâcher la pression. Les affaires c'était vaste. Comment étaient les relations entre Abigaïl et son frère ? En lui posant des questions, Alicia souhaitait démasquer la vérité. Moi ? Euh je suis en pleine enquête sur le meurtre de ma mère, je sais qu'un patient est responsable de sa mort mais qui, cela m'occupe en dehors du boulot. Elles pouvaient tout se dire comme avant : et toi ma belle ?
 

Abigail Jenkins prenait le sujet de discussion avec légèreté et distance. Elle s'en amusait même pendant qu'Alicia C. Birdman restait troublée. Abi riait et hochait négativement la tête pour répondre aux dires de la pizzaïolo. Elle pouvait se permettre ce genre de débordements, elle connaissait mieux son frangin qu'autrui. Birdman accepterait-elle de laisser la place à un autre homme après Connor ? Pouvait-elle répondre positivement aux avances d'un autre ? Que pensait-elle réellement du frangin de Abigail ? Alicia appréciait le jeune homme étant plus jeune, désormais elle voyait un inconnu : il avait bien changé. Il n'était plus le même, il lui restait tout à découvrir de lui. Lui plaisait-il ? Elle ne le trouvait pas moche, ni désagréable, ni mauvais ou méchant, mais elle ne savait pas grand chose de lui. La mort de son compagnon l'avait anéanti, elle s'en remettait mal. Or, elle avançait : Connor n'occupait plus toute la place dans son esprit. Les barrières s'ouvraient tout doucement. Elle conservait un vide et une tristesse, une addiction également mais elle sentait qu'elle allait mieux. Son fantôme disparaissait doucement, elle avait même effectué du rangement dans sa maison. Il lui fallait le temps mais plus question de se priver totalement. Présentement, Abi affirmait qu'elle ne représentait pas une gamine. Alicia espérait ne pas l'avoir vexé. Abi était encore jeune pour elle. Elle ne voulait pas l'insulter. Heureusement, la belle brune conservait son beau sourire. Je veux bien te croire alors, j'ai juste du mal à imaginer ça. Si je voudrais ? Je ne sais pas, il est pas mal ton frère... . Elle rougissait n'ayant plus l'habitude de tout cela. Les preuves ne l'intéressaient pas. Une chose lui traversait l'esprit : si elle sortait avec lui, elle deviendrait la belle soeur de Abigail. C'était drôle ! Leur amitié ne datait pas de hier. Merci pour les conseils. Elle lui fit un câlin rapide. J'ai une superbe amie ! Alicia s'intéressait aux relations entre le frère et la soeur. Cela lui tenait à coeur. Vous êtes du même sang, tu ne dois pas être si différente de lui. Il est plus âgé que toi, tu as le temps de faire tes armes. Profite du soutien qu'il te donne, c'est ta famille ma belle. Birdman pensait que son amie se sous-estimait, peut-être par admiration pour son frère. Elle prenait le problème dans le mauvais sens. La famille qualifiait le meilleur point de repère. A la suite, Alicia se mit à sourire. Abi possédait une drôle opinion de son frère. On a bien fait alors ! Puis, les filles évoquaient leur propre vie, la pizzaïolo ne dissmulait pas son enquête à son alliée. Non ça va, j'ai finalement besoin d'en savoir plus. Désolé de te parler de cette époque. Quoi de beau pour toi ?

Il s'agissait d'un moment gênant pour Alicia C. Birdman. Abigail Jenkins évoquait l'attirance de son frère pour la pizzaïolo non loin de ce dernier. Il n'entendait rien car il se trouvait au téléphone mais c'était risqué. Alicia s'interrogeait sur ses propres sentiments envers le jeune homme. Ils se connaissaient depuis longtemps et elle l'avait toujours apprécié. Apparemment, Adriel ne restait pas insensible aux charmes de la jeune femme également. Tout pouvait les unir. Pourtant, rien n'avançait. Abi tentait d'y mettre son grain de sel. Elle insistait, cela l'amusait. Alicia se laissait prendre au jeu au final. Elle avait l'impression de vivre une discussion de jeunes lycéennes qui parlaient de mecs, la situation était drôle.

T'es grave, être de ta famille serait un honneur ! Elle souriait, elle se décoinçait doucement mais sûrement. A force de discuter de la même chose, elle abandonnait toutes gênes. Tu m'embêtes pas, t'es adorable. C'est beau ce que tu dis, tu devrais plus montrer cet aspect de ta personnalité, celui concerné par l'avenir de ton frère. Vous vous entendriez mieux, tu crois pas ? Merci en tout cas, toi aussi tu mérites le bonheur. Je n'en doute pas, on verra bien : je te promets rien. Les deux amies se soutenaient et elles n'hésitaient pas à se prouver leur sympathie et leur amitié l'une envers l'autre. C'est réciproque, je suis ravie de t'avoir : tu es si merveilleuse ! Elle la serra rapidement dans ses bras, la conversation était lancée. Les sujets étaient légions. Abi acceptait les conseils de sa pote plus âgée qu'elle. Alicia confiait son actualité : elle tentait de retrouver l'assassin de sa mère. Je t'en dirais plus si tu le souhaites et ne t'en fais pas, je fais très attention. J'en suis qu'au stade initiale de mon enquête. Je pense que j'ai besoin de ça, j'ai trop de manques dans ma vie : ma mère, Connor... j'essaie d'avancer. La suite la faisait sourire. Merci, de même mais dis-en moi plus sur toi.


 

Abigaïl Jenkins conservait sa mine très réjouie. Elle imaginait un nouveau couple : son frère et son amie. Cela semblait lui mettre du baume au coeur. Elle était adorable. La brunette souhaitait rendre deux êtres un peu perdus, heureux. Abi possédait le coeur sur la main, seulement elle restait dure avec elle-même. Elle s'offrait peu de possibilités d'être amie avec son frangin, se sentant inférieure à lui. Pourtant, il l'hébergeait et il faisait tout pour elle. Pourquoi s'acharnait-elle à le repousser ? Alicia C. Birdman sentait que son amie serait plus accomplie et contente, si elle laissait une place à son frère dans sa propre vie. Si le couple Adriel/ Alicia se formait, la jeune femme veillerait à la bonne entente du frère et de la soeur. La famille représentait les vrais seuls points de repères dans une existence. Abi grandissait, elle devrait le savoir. Tu te mets trop de barrières, vous êtes deux personnes formidables. Crois-moi, ça lui ferait plaisir si tu étais plus présente pour lui. Il t'apprécie, sinon il ne te suivrait pas afin de te surveiller. Il s’inquiète pour toi, il se montre concerné par toi, tu as de la chance. Tu n'es pas seule. Vous méritez l'un comme l'autre plus d'attentions. Laisse-toi aller. Tu peux faire le premier pas, t'en es capable : sans ça, rien n'avancera. Pour la suite, elle fit "non" de la tête. Elle ne désirait pas mettre Abi de côté pour s'intéresser à Adriel. Elle voulait une après-midi à trois, ou à deux avec son amie. Elle n'était pas prête à parler qu'avec Adriel, en sachant la nature de ses sentiments. C'était nouveau pour elle. Alicia ne cachait rien à sa camarade. Elle confiait son enquête actuelle sur le meurtre de sa mère. Elle voulait trouver le vrai coupable pour être soulagée. Elle possédait trop de manques dans sa vie, elle s'en rendait compte. Je ferais attention et je n'hésiterais pas à te dire tous les détails de l'affaire. J'ai besoin de partager de toute manière. Birdman avait l'impression de trop parler d'elle, elle désirait en savoir encore plus sur Abi. Cette dernière se vantait d'une vie sans soucis. T'as de la chance ! J'espère que tu ne rencontres plus de gens bizarres, hein ? Elle se rappelait des confidences de son amie sur ses mauvaises fréquentations. Elle avait peur que la belle replonge dans ses travers.

Abigaïl Jenkins confirmait provenir d'un monde différent par rapport à son frangin. La question ne se situait pas là. Il fallait que la brunette fasse des efforts pour rester en phase avec le monde actuel. Pour sûr, elle avait connu plus de mésaventures qu'Adriel. Cela ne l'empêchait pas de se ranger et de suivre les bons conseils de son frère. Pourquoi mettait-elle tant de barrières entre elle et Adriel ? Elle le situait son un piédestal. Comme il possédait des bonnes habitudes, il demeurait intouchable et inimitable. C'était faux ! Le jeune homme cherchait même à aider sa soeur. Il l'avait recueilli chez lui. Assurément, il tenait à elle. Alicia craignait les fréquentations de son amie. Apparemment Abi restait très influençable. La brune était encore jeune. Elle faisait ses armes dans la vie. La pizzaïolo préférait éviter le jugement. Elle optait pour des conseils. Elle partageait son avis sur la situation, avec recul et bienveillance. Vous pouvez quand même vous entendre même si vous n'avez pas le même train de vie. Avec ma soeur, j'ai réussi. Tu as juste à lui dire les choses et à l'entendre un peu plus. Il n'y a pas grand chose à faire pour ça aille mieux entre vous car vous avez la base : un amour fraternel. Je le vois. Dis-lui que tu as besoin d'air, si ce n'est que cela : c'est rien de grave. Alicia comprenait la requête de Jenkins. Elle voulait plus de liberté, elle la méritait. Tu devrais peut-être trouver un autre logement si tu ne sens pas à ton aise. La discussion était plaisante bien qu'elle tenait des airs sérieux. Tu devrais sortir plus. Je suis ravie d'entendre que tu fais attention. Adriel se permettait de les rejoindre. Il ne parlait pas, sentant la conversation non terminée.

Alicia C. Birdman pouvait se servir de l'exemple d'elle et sa soeur pour convaincre Abigaïl Jenkins d'écouter son frère. Les deux jeunes femmes avaient presque coupé les ponts pour se retrouver après la tentative de suicide de la pizzaïolo. Il ne fallait pas attendre ce genre d'événements pour favoriser un lien. Al' restait inquiète pour son amie, elle ne voulait pas la savoir dans de sales draps. La brunette possédait tout pour réussir. Ma soeur et moi sommes également très différentes mais les liens du sang prennent le dessus car la famille c'est le point de repère. N'attends pas d'être en mauvaise posture pour te rapprocher de ton frère, il peut toujours être de bons conseils. Même s'il est trop droit, ne prends pas tout pour toi. Tu n'es pas une mauvaise personne, tu as juste les mauvaises habitudes mais ça se corrige. Adriel les interrompit. Il sortait enfin de son cocon. Il proposait de raccompagner les filles et même... il osait demander une sortie à Alicia. Merci. Je termine à 21h à la pizzeria, je t'attendrai devant pour dîner si tu veux. Elle fixait Abi. Elle serait amenée à la revoir.