Now's the time to speak - Mattéo

Nous venions d’arriver à l’endroit précis où se situait cet entrepôt. Nous n’étions que les deux, alors c’est assez prudemment que l’on venait d’entrer dans le bâtiment, arme à la main. On ne savait jamais ce qu’il pouvait se passer. Il valait mieux donc rester prudents. Cette affaire avançait pas mal depuis qu’on était dessus, c’est-à-dire depuis hier. Avec un peu de chance, on allait trouver quelque chose d’intéressant dans cet entrepôt, et d’ici ce soir cette affaire serait bouclée.

Marchant alors doucement dans l’entrepôt, je parcourais avec mes yeux un peu partout. Il n’y avait pas eu d’allés venues depuis que nous étions arrivés, mais on ne sait jamais. L’entrepôt pouvait tout à fait ne pas être vide. Je m’arrêtai alors soudainement lorsque j’entendis une voix. « Ne bougez plus ! Restez-là où vous êtes » Ce n’était pas la voix de Mattéo, oh que non. Je jeta alors un œil rapidement autour de nous et vit un homme, arme d’assez gros calibre en main, pointant cette dernière sur nous justement. Deux contre un ? Non ça aurait été trop facile, deux autres hommes firent leur apparition, armés également. Les trois hommes se dirigèrent alors vers nous. Nous obligeant à laisser nos armes à terre. « Tues les… » dit- l’un d’entre eux « T’es aveugle ? Ce sont des flics… » Un des hommes esquissa alors un léger sourire « On a qu’à les mettre dans les enfermer dans la chambre du fond… Le temps qu’il sorte on sera déjà loin », « Oui, si ils sortent … » dit-il presque amusée. De quoi ils parlaient là au juste ? Je lançai alors un bref regard à Mattéo.

Ils avançaient doucement pourtant et malgré ça, ils ont finit par se faire surprendre. Matteo essayait d'évaluer la situation quand il entendit la voix leur dire de ne plus bouger, mais malheureusement c'était trop risqué de tenter quelque chose là maintenant. Cassia était devant lui et c'était prendre des risques pour rien, puisqu'au final il compris rapidement qu'il n'était pas seul le mec mais qu'il y en avait d'autres. C'est donc à contre coeur qu'il lâcha son arme, jetant un oeil à Cassia, histoire qu'elle fasse la même chose. Peu être qu'ils pourraient tenter quelque chose pendant qu'ils les emmèneraient dans cette fameuse chambre du fond. "- On est des flics, vous savez ce que vous risquez ?" Matt était bien obligé de le dire, des fois qu'ils ne sachent pas que tuer des flics ça coutait extrêmement cher. Mais les types semblaient n'en avoir rien à faire.
Ils se rendirent donc dans cette fameuse pièce, gardant toujours à l'esprit que peu être il pourrait faire quelque chose mais c'était impossible et une fois devant une grosse porte avec un levier, le type leur ordonna "- balancez moi vos téléphones et entrez là dedans ! oh qu'est ce que je viens de dire ? " et il poussa Cassy pour qu'elle fasse ce qu'il lui dit et surtout qu'elle accélère. Matt sortit son téléphone et le mit bien en évidence devant lui avant de le poser à terre et d'entrer dans la pièce qu'on venait de leur ouvrir.
Une fois à l'intérieur ils constatèrent que la porte se referma lourdement derrière eux. Matt fit bien demi tour pour tenter de la pousser avant que celle-ci ne se referme mais trop tard. Puis il jeta rapidement un oeil autour de lui. "- Putain on est dans une chambre froide et ça ne s'ouvre pas de l'intérieur !" et il frappa lourdement sur le montant de la porte plus par colère qu'autre chose. Ils allaient forcément changer d'avis et venir leur ouvrir c'était pas possible autrement.

Finalement, il c’était avéré que l’entrepôt n’était pas vide. On venait d’avoir la confirmation avec ces trois hommes lourdement armées devant nous. Je soupirai vraiment intérieurement de me retrouver dans une telle situation comme ça avec Mattéo. Un des hommes avaient parlé d’une chambre, mais quel genre de chambre ? J’avais alors lancé un bref regard à Mattéo, qui m’avait fait comprendre de lâcher mon arme, tout comme lui. Une fois désarmée, on fut amené devant une grande porte. L’un des hommes nous ordonna alors de jeter nos téléphones. Mais c’est pas vrai, quand quel pétrin on était ? Je fus sorti de mes pensées lorsque l’homme en question me poussa pour que je lui obéisse et que je fasse plus vite. C’est donc à contre cœur que je sortis mon téléphone pour le poser à terre.

Une fois à l’intérieur de cette pièce, la porte se referma lourdement sur nous. Et tellement vite, que Mattéo qui était le plus proche n’eut pas le temps de tenter quoi que ce soit. Mattéo, lança alors un juron avant de dire qu’on était bel et bien enfermée et dans une chambre froide… Puis je sursautai légèrement en l’entendant frapper sur le montant de la porte. Je soupirai alors légèrement « Super… » Bien entendu c’était ironique. Je regardais alors la pièce, aucunes issus possibles rien, juste une grille de ventilation où l’air qui en sortait était froid… « Ils leur faudra combien de temps pour s’apercevoir qu’on n’est pas encore rentré ? Une heure ? Deux heures ? » Ce n’était pas vraiment une question qui demandait réponse. Juste un constat, la journée n’était pas terminé, alors nos collègues allaient peut-être mettre un peu de temps avant de se rendre compte qu’on n’était toujours pas revenu.

Matteo regarda Cassia quand celle-ci parla et lui dit simplement sans vraiment lui répondre non plus "- Mieux vaut  pas compter dessus..." l'air de dire que vu la température qu'il faisait là ils auraient le temps de congeler avant. Sans oublier qu'en plus il y a très peu d'air dans ce genre d'endroit et que le peu qu'il y a c'est glacé.
Il l'avait pourtant dit la dernière fois qu'il n'entrerait plus nul part sans renfort, alors pourquoi il ne le faisait pas ? Matt soupira longuement, tout en regardant partout avec attention, cherchant un moyen de sortir de cet endroit. Voir même s'il y avait quelque chose qui pourrait servir d'outil pour essayer de tenter quelque chose. Il ne pouvait pas rester inactif et accepter son sort. Peu être bien que les gars dehors allaient changer d'avis et les sortir de là pour leur tirer dessus, c'était toujours moins pire que mourir de froid, au moins ils auraient une chance de peu être s'en sortir.
Y'avait un paquet de truc dans cette chambre froide, mais rien d'utile, mise à part pour assomer quelqu'un mais bon c'est pas ça qui les ferait sortir de là.

Nous étions désormais enfermés tous les deux dans ce qui ressemblait fortement à une chambre froide. Génial. Tiens, ça me rappelait cette fois où on s’était retrouvé dans cette vieille maison, pendant une bonne partie de la soirée et de la nuit. Sauf que là personne n’était blessé. Et j’espérais qu’on s’aperçoive de notre absence un peu plus tôt. Mais combien de temps faudra-t-il qu’on attende ici ? Une heure, deux heures, plus ? Je n’espérais pas, vraiment pas… D’autant plus que j’étais vêtue d’un simple jean, d’un t-shirt et de ma veste. Comme d’habitude quoi. Pas du tout adapté pour ce genre d’endroit. A ma question, Mattéo me répondit qu’il ne valait mieux pas compter dessus. « Quel optimisme… » Ben oui, je me rendais bien compte qu’on était dans une situation délicate mais bon. Ce n’était pas la première fois. Je regardai alors un peu tout autour mais rien du tout, rien à faire ou à essayer pour sortir de là. Il fallait attendre, juste attendre. Et je pense que ça allait être long.

"- Ouais, ben désolé, vraiment, mais vu la situation faut pas trop compter sur les renforts. " et Matteo fit une légère grimace, se rendant compte que ce qu'il avait dit et la manière dont il l'avait dit n'était pas forcément la meilleure manière d'arranger la situation. Ils étaient coincés et ça l'agaçait, mais Cassia n'y était pour rien.
Matteo essaya une nouvelle fois de pousser la porte, de trouver une solution pour l'ouvrir, il cherchait, cherchait mais  mis à part mettre des coups de pieds dedans il ne pouvait rien faire et franchement ça changeait pas grand chose.
Et Matteo n'avait pas envie de finir en glaçon non plus, surtout que bon, ni lui ni Cassia n'étaient vraiment habiller pour le grand froid. Il n'avait même pas ses gants sur lui, c'est pour dire. Et puis ne rien faire c'était un peu comme abdiquer et franchement il n'avait pas envie d'attendre que les choses se passent ou que le froid le fasse dormir pour ne jamais se réveiller. Non, franchement, il n'avait pas envie de ça. Et puis si les renforts arrivaient il faudrait du temps avant qu'ils n'aient terminé de visiter l'entrepôt et surtout qu'ils envisagent de visiter aussi la chambre froide.
"- Mais faut qu'on bouge Cassy, on peu pas rester là à attendre."

Je savais bien que la situation n’était pas facile, mais si on n’y mettait pas du sien c’est sûr qu’on n’allait pas y arriver. Et Mattéo semblait très pessimiste. D’ailleurs je lui fis la remarque, et ce dernier me dit qu’on ne pouvait pas trop compter sur les renforts vu la situation. Bon il avait raison sur un point, nos collègues ne remarqueraient pas tout de suite notre absence. On pouvait attendre un bon petit moment à mon avis. Mais pourquoi employé un tel ton avec moi ? Il était énervé, moi aussi, mais je ne lui parlais pas de cette façon. J’avais envie de répliquer mais je ne dis rien. Je continuai alors à chercher, mais à part des aliments congelés, il n’y avait rien. Je soupirai légèrement en voyant que rien ne pouvait vraiment nous aider à sortir d’ici. Et lorsque Mattéo me dit qu’il fallait qu’on bouge, qu’on ne pouvait pas rester là et attendre. Je soupirai légèrement, un peu agacée et lassée « Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ? Il n’y a aucune issue… » Oui il voulait quoi que je creuse un trou ? A l’aide de quoi ? Un jambon congelé peut-être ? Je passai alors une main dans mes cheveux continuant à regarder mais rien, toujours rien.

Le comportement de Matteo pouvait se comprendre parce qu'il était clairement en situation d'échec et ça c'est une chose qu'il gère très mal. La dernière fois que ça leur état arrivé, ils n'étaient pas vraiment en état de faire quoi que ce soit pour essayer de s'en sortir, là, ils n'étaient pas blessé et donc il fallait qu'ils tente quelque chose, c'était pas possible autrement. Impossible pour Matteo d'accepter l'idée d'attendre après les autres, qui ne viendraient peu être jamais d'ailleurs. N'étant pas blessé, il leur fallait agir, du moins essayer. Et donc oui, Matteo gère très mal l'échec et a beaucoup de  mal à l'accepter. Et là, et bien Cassia peu s'en rendre compte, si elle en a conscience du moins. C'est le genre de truc qui le met dans tous ses états et l'énerve au plus haut point et il est clair que ce n'est pas après elle qu'il en a, mais lui mais malheureusement c'est elle qui subit sa colère. "- Qu'on essaie !" oui c'est bien beau mais quoi ? essayer quoi ? de faire en sorte que le froid arrête d'entrer dans la pièce, d'essayer de trouver un moyen d'ouvrir la porte, de faire quelque chose quoi, de ne pas accepter l'idée d'être coincé là et d'attendre. "- Qu'on trouve une solution, qu'on sorte de là !...." et tout en parlant Matteo devenait de plus en plus agressif avec ce qui se trouvait sur les étagères, c'est à dire qu'il avait déjà du balancer deux ou trois caisses d'aliments congelés sur le sol et la dernière chose qu'il eut en main, c'est à dire un gros morceau de viande il la balança contre la porte. Mais à part se briser contre celle-ci rien ne se passa, excepté le bruit que cela engendra. "- P***n !!!"

Mattéo voulait qu’on bouge, qu’on essai quelque chose. Mais quoi, il n’y avait aucune issu, aucun outil qui pouvait nous aider, rien du tout. La manière dont il parlait était de plus en plus agressive, il était énervé je pouvais le comprendre. Mais moi j’ n’y étais pour rien dans cette histoire, malheureusement il n’y avait que moi pour qu’il passe ses nerfs si on peut dire. Je ne répondis même pas à ce qu’il venait de dire. Je me canalisais moi, dans moins coin et c’était mieux ainsi pour le moment. Tellement énervé, Mattéo se mit à faire tomber des choses au sol. Et soudain à lancer un morceau de viande qui vint se briser contre la porte. C’était juste insupportable « Arrêtes ça ! Tu vois bien que ça ne sert à rien, alors s’il te plaît arrêtes… » dis-je en regardant avant de détourner le regard. La situation était vraiment compliquée alors si Mattéo réagissait ainsi, c’était assez fatiguant. Et à quoi bon balancer de la viande sur la porte ? A part faire un bruit atroce et nous donner mal la tête ? Rien.

J’observais la grille d’aération, il faudrait mettre quelque chose dessus pour que l’air froid se fasse moins ressentir mais quoi ? Et surtout quelque chose de léger que l’air puisse passer quand même. Sinon c’est d’asphyxie qu’on allait mourir non de froid. Je me mis alors à chercher dans de caisses, si il n’y avait pas des bouts de tissus, des torchons ou je ne sais trop quoi.

Matteo avait clairement perdu son sang froid et l'énervement était bel et bien là, impossible pour lui d'accepter la situation, du moins pas temps qu'il trouverait encore quelque chose à faire. Et ce que dit Cassia était tout à fait logique et compréhensible. D'ailleurs, Matt s'arrêta quelques secondes tout en la regardant, se rendant compte qu'il était sans doute aller trop loin. C'est vrai, elle n'y était pour rien du tout dans cette histoire et ce n'était pas son genre d'agresser les gens de cette façon. Tout ça c'était la situation, trop difficile à gérer pour lui. Autant il aurait aimé qu'on leur laisse une chance de se défendre quitte à les maintenir attacher avant de leur tirer une balle dans la tête, autant il n'aimait pas être coincé là dedans. Pourtant il n'avait pas peur d'être enfermé dans une pièce comme celle-ci et il y avait pourtant de quoi.
Il finit par s'adosser au mur, soupirant longuement et faisant un peu la gueule quand même. On commençait déjà à ressentir les effets du froid ambiant d'ailleurs et le fait d'avoir fouillé partout et empoigné plein d'aliments congelé n'aidait pas non plus à avoir un peu plus chaud.

Je pouvais comprendre que Mattéo soit énervé, mais dans notre situation actuelle s’énerver ne fera pas avancer les choses, pas du tout même. Alors je lui avais demandé d’arrêter ces injures et tout ce bruit qu’il pouvait faire inutilement. Mattéo semblait alors se calmer, du moins il ne criait plus et se lançait pas tout ce qu’il pouvait trouver. Et tout en cherchant dans les différentes caisses, j’observais Mattéo s’adosser contre le mut et soupirer. « C’est le fait d’être enfermé dans une chambre froide qui te fais aussi peur ? Ou d’être enfermée avec moi ? » dis-je tout en continuant à regarder dans les différentes caisses, mais pour le moment rien du tout. Bon j’avoue que ce que je venais de dire à Mattéo était subtil. Mais moi je savais très bien pourquoi je lui disais ça. Mais je ne suis pas certaine que relancer ce sujet de ce fameux week-end et du « j’ai peur d’être seul avec toi pendant deux jours » soit une bonne idée. Mais là, Mattéo avait réussie à m’énerver également à s’être acharné sur tout et rien. J’aurai peut-être dû le laisser se calmer dans son coin après tout. Mais trop tard.

Quand elle se mit à parler, Matteo la regarda et fronça les sourcils. Il avait très bien compris ce qu'elle était en train de dire et ce qu'elle sous entendait mais il avait du mal à voir ce que ça menait faire ici, vu la situation. "- D'être enfermé." et il l'observa quelques secondes avant de voir qu'elle ne le regardait plus. Il ne savait même pas pourquoi elle avait dit ça, peu être pour l'énerver encore plus ou au contraire le faire se calmer sous le coup de surprise. Est-ce qu'elle se rendait compte de ce qu'elle venait de dire ? il n'en était pas vraiment certain, parce que bon ce n'était pas rien. Et il fallait sans doute mettre ça au clair le plus rapidement possible. "- Tu crois vraiment que j'ai peur d'être seul avec toi ? " ça semblait tellement ridicule dit comme ça, surtout qu'en plus y'a quand même pas longtemps ils avaient passé la nuit ensemble, donc ils étaient seuls.
Mais en même temps ça pouvait très bien se comprendre ce qu'elle venait de demander. C'est vrai, l'explication qu'il avait donné l'autre fois semblait ne pas avoir convaincu ou bien alors avait soulevé d'autres questions.

Mattéo s’était bien énervé, et du coup ben ça m’avait aussi énervé. Oui ce n’était pas très malin, mais que voulez-vous. Du coup toujours en cherchant dans mon coin je lui avais posé une simple question. Bon j’avoue ce n’était peut-être pas une super idée, mais il était trop tard pour faire marche arrière, c’était dit. Mattéo me dit alors que c’était d’être enfermé. Puis Matt me demanda si je pensais vraiment qu’il avait peur d’être seul avec moi. Je haussai alors légèrement les épaules « J’en sais rien du tout… » dis-je en arrêtant de chercher. Il n’y avait rien, alors inutile de continuer. Je fermai ma veste jusqu’au bout cette fois-ci car le froid commençait à bien se faire ressentir. « C’est bien toi qui m’a dit que tu avais peur de passer du temps avec moi, non ? » Ben oui je n’avais rien inventé. Il m’avait bien dit que ce week-end lui faisait peur car on allait se retrouver juste les deux. Peur de quoi ? Apparemment qu’on ne s’entendent pas. Qu’au final entre nous il n’y avait peut-être que le boulot qui nous liait. Ses mots résonnaient encore d’ailleurs.

Matt l'écouta et se rendit compte qu'en réalité elle n'en avait aucune idée, qu'elle avait juste dit ça parce qu'elle avait besoin de le dire et ce qu'elle ajouta lui confirma que son explication de l'autre fois n'était pas passé, comme il venait de le penser justement. Il soupira à nouveau tout en s'approchant un peu d'elle et faisant un légère grimace. "- J'ai été con, je l'admet, ça n'a rien à voir avec la peur d'être seul avec toi." et il fit un petit signe que non de la tête tout en la regardant. "- Tu m'en veux c'est ça ?" et c'était peu être bien le bon endroit pour lancer la conversation, après tout il ne risquait pas de s'enfuir étant coincé ici avec elle.
Il haussa les épaules et ajouta simplement "- j'ai aucune excuse pour mon comportement.." que ce soit il y a quelques minutes ou l'autre fois quand elle lui avait proposé ce week end. "- je sais pas pourquoi j'ai pas répondu et que j'ai mis autant de temps à répondre à ta proposion, j'en sais rien du tout." et elle était en droit de lui en vouloir parce qu'il ne semblait vraiment pas savoir pourquoi il réagissait comme ça et c'était peu être ça le plus méprisable dans l'histoire.

Je ne savais pas trop pourquoi j’avais relancé cette conversation, mais c’était fait. Alors du coup j’avais répondu à Mattéo. Et j’avais également arrêté de chercher dans ces fichues caisses ça ne servait à rien alors autant arrêter. Mattéo s’approcha alors de moi et admis que sa réaction n’avait pas été la meilleure et que ça n’avait rien avoir avec e fait d’avoir peur avec moi. Puis Mattéo me demanda si je lui en voulais. Difficile de donner une réponse à vrai dire. Je fis alors une légère moue « Non, ce n’est pas ça… » Pas que je lui en voulais, mais j’avais du mal à comprendre c’est tout.

Mattéo ajouta ensuite qu’il n’avait aucune excuse pour son comportement et que lui-même ne savais pas pourquoi il avait mis autant de temps pour y réfléchir. « Ce n’est pas que tu n’as aucunes excuses, mais quand on te propose quelque chose et que tu ne veux pas, dis le franchement et dis le tout de suite » Oui c’est ça aussi, d’avoir fait attendre plusieurs jours alors qu’il n’osait pas dire non. « Bien sûr que si, tu le sais…tu penses que c’est le travail qui nous unies, rien d’autre…Alors tu penses que si il y a juste toi et moi, et pas de travail, ça n’ira pas… » Oui c’est ce que Mattéo avait insinué l’autre jour en disant qu’il avait peur qu’on ne s’entende pas juste tous les deux pendant plusieurs jours.

Ben du coup là, Matteo il ne comprenait plus rien. Elle ne lui en voulait pas mais ça n'allait pas quand même sinon elle n'aurait pas remis le sujet sur le tapis. Et bien ce qu'il ajouta ne convenait pas vu ce qu'elle lui répondit. Si elle connaissait la réponse, pourquoi elle avait reposé la question ? "- Mais j'ai jamais dit non !" c'est vrai en plus, il n'a jamais dit non c'est bien là le problème. Et ce qu'elle ajouta n'arrangea rien à la situation ni même au problème. "- Nan, nan, j'ai pas dit ça. J'ai juste dit que je supposais et que j'en savais rien moins même. Et je ne sais toujours pas pourquoi j'ai mis autant de temps à répondre à ta question." En même temps pour tout dire, il n'avait pas spécialement prit le temps de réfléchir au pourquoi du comment, n'imaginant pas qu'elle remettrait le sujet sur le tapis.
"- Y'a pas que le travail qui nous unis, c'est juste différent de se voir le soir et parfois un peu les week end et de passer trois jours complets ensemble. Peu être pas pour toi mais pour moi si..." c'est en terminant sa phrase que Matteo regretta de l'avoir dit, elle allait encore mal l'interpréter et sans doute le prendre mal. Et ils finiraient coincés ici, mort de froid après s'être bien engueuler. Encore que, parfois s'engueuler ça réchauffe mais bon ça ne les ferait pas sortir de là.

Je ne pouvais pas dire que j’en voulais à Mattéo, j’avais juste encore un peu de mal à comprendre son comportement. Et c‘est ce que je lui avais dit. Mattéo me dit alors qu’il n’avait jamais dit non. Bon il n’avait pas tords mais il n’avait pas dit oui non plus, du moins pas tout de suite « Tu n’as peut-être pas dit non, mais ton silence pendant plusieurs jours en a dit long Matt… » Oui si il aurait vraiment voulu y aller, il aurait dit oui tout de suite, et non trois jours après. Ca me paraissait logique.

Et quand Mattéo me dit que non il n’avait pas dit ce que je venais de dire. Je fis alors un léger geste de la main, comme pour dire ‘C’est bon, je n’ai rien dis alors’. Puis Mattéo me dit qu’il n’y avait pas que le travail qui nous unissais, mais que pour lui il y avait une différence entre se voir le soir, un peu le week-end et de passer trois jours ensemble. Je haussai alors les épaules en regardant Mattéo un peu perplexe. Si on n’essayait pas comment on pourrait le savoir ? « Si tu le dis… » Oui il avait peut-être raison, et c’était ce qu’il pensait, alors je respectais cela. Mais comment tirer de telle conclusion sans essayer ? De toute façon, cette histoire et les paroles de Mattéo m’avait vraiment passé l’envie de faire ce fameux week-end. Je mis alors mes mains dans mes poches pour réchauffer ces dernières, et fis quelques pas en direction du mur, je me retournai juste pour ajouter « Et c’était deux jours, pas trois » je me retournai une nouvelle fois et près du mur, je vins m’adosser contre ce dernier puis m’asseoir par terre. J'en avais assez d'être debout.

Mais n'empêche que ça faisait bizarre, est-ce que c'était leur première dispute ou juste un avis radicalement opposé ? quoi qu'il en soit ce n'était pas agréable, surtout pour une histoire de week end. Mais en même temps ça les occupait un peu, ça faisait passer le temps, sauf que ça pouvait aussi très mal se terminer. Comme se terminer en vrai dispute et qu'ils n'arrivent plus à se parler. "- Si tu le dis..." qu'est ce qu'il pouvait répondre à ça vu qu'elle avait déjà sa petite idée bien arrêté sur le sujet.
Décidément ils se revoyaient les répliques et c'était pas cool, pour être franc. Matteo aimait pas vraiment se prendre la tête avec Cassia de cette manière, pour des détails. Cela ne leur était jamais arrivé avant, qu'est ce qui avait changé ? juste cette histoire de week end ou il y avait autre chose de cacher dessous ? Matteo n'en savait rien et ne voyait pas, il n'avait pas prit le temps non plus de chercher mais bon. "- Qu'est ce que ça change ?" deux jours ou trois jours, un jour de différence ? ça a autant d'importance que ça pour elle ? de toute façon ce n'est pas un jour qui va changer la donne.

Comprendre Mattéo c’était compliqué. Il m’avait donné la clé de son appartement, il avait été prêt à assumer un enfant, et là pour un petit week-end de deux jours, il en faisait tout une montagne ? Il faut vraiment m’expliquer. J’étais ensuite venue m’asseoir par terre, contre le mur. J’en avais un peu assez de rester debout. Et quand Mattéo me demanda ce que ça changeait que ça soit deux jour sou trois. Je pris le temps de la réflexion « Rien, rien du tout… » dis-je d’un ton assez las.

Une fois assise, je relevai la tête « C’est juste que j’ai du mal à comprendre, tu me donne la clé de ton appartement, tu étais prêt à assumer un enfant et là un simple week-end t’effraie… » Oui pas très logique mais peu importe. Je soupirai alors légèrement, et repliai mes jambes contre moi « Peu importe, ça n’a plus d’importance… » Oui car le week-end avait été annulé, et je n’étais pas prête de lui re proposer quelque chose de ce genre. Non et si j’avais su, je n’aurai rie demandé du tout. Et pourtant je pensais que ç allait nous faire du bien à tous les deux, et lui faire plaisir. Mais c’était tout le contraire.

Matteo était resté debout lui, plus ou moins en face d'elle et essayait de comprendre pourquoi il était pas capable de lui répondre franchement. Il avait même finit par croiser ses bras devant lui, histoire d'avoir moins froid et sans doute de se donner un peu de contenance aussi. Parce que dans le fond elle n'avait pas tord, surtout en écoutant les arguments qu'elle était en train de lui sortir. "- Bien sur que si ça a de l'importance, sinon tu n'en aurais pas reparlé..." et il essaya de capter son regard mais finalement ça servait à rien, parce qu'il enchaîna sans vraiment prendre la peine de réfléchir. "- Qu'est ce que tu veux que je te dise, j'en sais rien ! Je sais pas pourquoi, j'ai pas arrêté de te le dire.. je crois que ça devient trop compliqué là..." et il fit une légère grimace avant de regarder autour de lui, une dernière fois, espérant que peu être il aurait un éclair de génie, sauf que bon, avec cette conversation y'a plus rien qui allait dans sa tête. Plus rien ne tournait rond. Ce n'était sans doute pas la situation qui était compliquée, mais lui qui la compliquait et n'ayant pas l'habitude de tout ça, il avait plutôt tendance à baisser les bras.

Je venais d’avouer à Mattéo que j’avais du mal à comprendre ses réactions et son attitude vis-à-vis de ce week-end. Je lui avais alors donné des exemples bien précis pour essayer de lui faire comprendre au mieux. Mais bon, j’avais finis par dire à Mattéo que ça n’avait plus d’importance maintenant, mais Mattéo me dit le contraire en donnant un bon argument, je dois l’avouer. Je levai alors légèrement la tête « Et bien je n’aurai pas dû en reparlé, ni même proposer cette idée » Bon la fin de la phrase m’était davantage adressé mais tant pis si Mattéo entendait. Et lorsque Mattéo me répéta une énième fois qu’il ne savait pas pourquoi, et qu’il n’avait pas arrêté de le dire, je répondis « Oui, j’ai compris.. » Oui j’avais bien compris qu’il ne savait pas pourquoi il avait réagi ainsi, mais je ne pouvais pas le savoir à sa place. Je tillais ensuite à la fin de sa phrase « Qu’est-ce qui devient trop compliqué ? » Oui c’était un peu vague, alors de quoi parlait-ile exactement ?

Sans doute qu'elle n'aurait pas du mais c'était trop tard, c'était fait maintenant. Et ça n'était pas l'idée du siècle c'est clair. Sauf que Matteo comprenait que dans le fond si elle en avait reparlé c'est bel et bien parce qu'elle en ressentait le besoin. Et c'était sans doute la meilleure chose à faire, même si ça devenait sujet de discorde.
Le pire dans l'histoire c'est qu'il ne savait pas pourquoi il n'avait pas répondu et encore moins pourquoi ça lui posait problème alors qu'il lui avait filé ça clef, il lui avait déjà dit pourtant. Et la remarque qu'elle fit montrait bien qu'il se répétait, mais bon il n'allait pas lui inventer des trucs juste pour lui faire plaisir.
Et il tourna la tête quand elle lui demanda ce qui était trop compliqué. Il la regarda et répondit simplement "- tout ça... nous deux..." oui, il n'avait pas l'habitude de se prendre la tête pour des détails, des trucs qu'il faisait spontanément et d'autres qui le bloquaient. Il ne cherchait pas à savoir quand il faisait les choses si ça venait tout seul alors devoir se tracasser, se creuser la tête pour donner une réponse à quelque chose qu'il avait fait ou dit ça l'agaçait et ne lui donnait pas vraiment envie de faire d'efforts. Sans doute que cette relation était vouée à l'échec, parce que dans le fond les relations sérieuses ça n'était pas pour lui.

Lorsque Mattéo dit que ça devenait trop compliqué, je lui avais demandé de quoi il parlait. Oui car c’était un peu trop vague pour que je puisse comprendre de quoi il parlait. Et vu que toute cette histoire était déjà ambiguë, ça n’arrangeait pas grand-chose. Mattéo me répondit. Et quelle réponse… Ce qui était compliqué c’était nous deux. Je comprenais parfaitement qu’il parlait de notre relation en disant cela. Le pensait-il vraiment ? Certainement que oui, sinon il ne l’aurait pas dit. Je regardais alors un court instant Matt avant de détourner le regard « Et qu’est-ce que tu proposes ? » Oui si c’était si compliqué, que devions nous faire selon lui ? Car c’est bien de dire que c’était compliqué, quoi que c’était surtout cette histoire qui l’était. Car avant cela tout allait très bien entre nous. Nous ne nous étions jamais embrouillés de cette façon. Mattéo insinuait des choses, mais qu’est-ce qu’il voulait vraiment au fond ? Qu’on arrête tout, c’est ça ? C’était déjà assez compliqué comme cela, alors un peu de concret pourrait nous aider à comprendre mieux, non ?