To take another breathe - Cassia

Matteo avait demandé à Cassia ce qu'elle aimerait boire en mangeant, parce que c'est toujours agréable de boire quelque chose en mangeant. "- D'accord. Je crois que je vais me contenter d'un soda." Matteo vérifia qu'il y avait ce qu'il fallait dans le frigo et sortit ensuite tout ça pendant que Cassia installait les assiettes et tout le reste sur la table basse. Jaffa ne serait plus un problème maintenant, avant il fallait faire attention histoire qu'il ne soit pas tenter par la nourriture mais maintenant qu'il était partit ce serait bien plus calme à ce niveau là.
Matteo alluma ensuite la télé et chercha la chaine où il devait y avoir se fameux match et ne la trouva pas. Il s'était peu être trompé de jour qui sait, avec le boulot et les soucis il avait peu faire une erreur. "- Bon, je crois que me suis planté, je te laisse regarder ça." Matteo avait entendu un véhicule se stationner devant la maison, alors comme ils attendaient le livreur il prenait les devant. Et il ne s'était pas trompé. Il ouvrit la porte avant que celui-ci n'ait le temps de sonner et échangea l'argent contre la nourriture. Puis il vint déposer tout ça sur la table basse, sortant chaque boite afin qu'ils puissent se servir tranquillement.

J’avais accepté de prendre une bière en mangeant. Matteo lui se contenterait d’un soda. Et c’était peut-être préférable. D’ailleurs j’aurai du faire pareil non ? Quoi que j’avais tout de même bu un peu moins que lui. Mais je devais reprendre la voiture après.

Matteo avait ensuite proposé de manger devant la télévision en regardant le match. Et je ne voyais aucuns inconvénients à cela. Au contraire, c’était toujours sympa de genre de moment. Alors j’avais accepté et j’avais même aidé Matteo à mettre les couverts sur la table du salon. Puis Matteo semblait ne pas trouver le match à la télévision alors il me laissa regarder avant de partir en direction de la porte d’entrée. Alors je pris la télécommande et fis le tour des chaines. Je tombai sur un match mais était-ce le bon ? Alors quand Matteo revint alors la commande je dis « J’ai trouvé un match mais je ne sais pas si c’est celui-là que tu voulais regarder » du coup si ce n’était pas ça libre choix à Matteo de mettre autre chose. Je pris ensuite lace sur le canapé, prenant une gorgée de bière « Bon appétit » dis-je alors à Matteo avant de commencer à manger. Je n’avais aps très faim, mais il fallait bien manger quand même.

"- Bon app !" Matteo regardait tranquillement s'il s'agissait bien du match qu'il avait repéré, mais apparemment ce n'était pas le cas, tant pis c'était un match et ça irait très bien. De toute façon ils n'avaient pas commandé énormément à manger et c'était donc juste pour passer le temps et surtout pour éviter ce silence qui pouvait s'avérer mortel entre deux depuis quelques temps déjà.
Matteo était tranquillement assis à sa place et mangeait, ça le changeait des autres soirs où il était tout seul avec Jaffa. Sauf que même s'il n'était pas seul, Cassia ne disait pas grand chose et ça restait vraiment bizarre des moments pareils. "- Tu sais, tu peux changer de chaine si ça t'ennuie." de toute façon ce n'était pas le match qu'il voulait voir, il avait du le louper, sans doute sur l'heure vu qu'il était un peu déconnecté en ce moment ça ne le surprenait pas d'avoir fait ce genre d'erreur.

Après un petit moment à manger, Matteo déposa son assiette sur la table basse, il avait assez manger pour le moment. Puis il prit une gorgée de son soda avant de regarder Cassia et de lui dire. "- On passait souvent des soirées de ce genre quand on bossait pas le lendemain. On se regardait un film ou un match et parfois même on mangeait devant la télé. Et on le faisait souvent avant d'habiter ensemble." c'est vrai qu'ils le faisaient plus souvent avant de vivre ensemble, c'était surtout pour profiter un maximum du temps qu'ils passaient tous les deux. Matteo aurait aimé savoir si ce baiser échangé tout à l'heure avait une signification particulière ou si au contraire il ne signifiait rien mais il avait trop peur de demander.

Alors que Matteo s’occupait du livreur à la porte, j’avais trouvé un match à la télévision. Je ne savais pas si c’était le bon ou pas, Matteo verrait bien. Et quand ce fut prêt, on commença à manger tout en regardant le match qui passait à la télévision. Puis Matteo me dit que si je voulais je pouvais changer de chaine « Non ça ne me dérange pas de regarder le match, ne t’en fais pas » j’aimais assez regarder le sport à la télé, mais ça il devait la savoir, bien évidemment.

J’avais mangé un peu. Je n’avais pas ‘ordinaire un gros appétit mais ce soir c’était encore moins. Sans doute était-ce dû à cette journée. Et puis après avoir terminé de manger, Matteo vint me parler. Me dire qu’on faisait souvent ce genre de soirée quand on ne travaillait pas le lendemain. Un film, un match, un petit diner comme celui-là. J’esquissai un léger sourire « Ça devait être agréable, et je devais apprécier. J’ai toujours aimé m’octroyer ce genre de petit moment » alors à deux ça devait être encore mieux. Prenant une énième gorgée de bière, je demandai à Matteo, tout en plongeant mon regard dans le sien « Racontes moi encore quelque chose. Qu'est-ce qu'on avait l'habitude de faire encore ? » oui j'avais envie d'en savoir un peu plus.

Ils ne faisaient pas des choses extraordinaires quand ils étaient ensemble, au contraire c'était banal mais ça leur convenait. Et puis en bossant ensemble qu'est ce qu'ils pouvaient faire d'autre que les autres ne faisaient pas ? et rien de plus dirons nous. Le soir c'était détente en général et décompression pour tous les deux. Des soirées banales, des discussions banales, tout ce qui peut ramener à un couple banal. Alors il fut un peu surpris qu'elle pose cette question et qu'elle donne l'impression d'en savoir plus sur eux. Matteo la regarda avec un léger sourire avant de répondre "- Tu sais... on était un couple normal, je veux dire... une soirée tranquille, télé, canapé, parfois une petite balade le long du sentier jusqu'à la plage. Des moments calmes... rien que nous deux et personne autour.. on passait déjà nos journées à bosser ensemble alors le soir c'était calme en général" et puis Matteo posa sa tête contre le dossier du canapé, regardant légèrement le plafond. "- On se mettait à l'aise, on était tranquille, parfois toi contre moi et même allongé sur mes cuisses ou inversement. On n'avait pas vraiment besoin de se parler en général, sauf pour discuter de trucs importants, mais je veux dire qu'on arrivait à se comprendre par des regards, des gestes, des sourires." et il la regarda un peu en coin étant donné qu'il avait toujours la tête appuyé contre le dossier du canapé. "- Tu m'as toujours dit que mon regard te faisait craquer, du moins au début, combien de fois tu m'as demandé d'arrêter de te regarder.." et il eut un léger sourire en y repensant.

Après avoir terminé de diner, Matteo avait commencé à me parler. Ou plutôt à me raconter une de nos petites habitudes d’avant l’accident. Et ce qu’il venait de me raconter semblait être très agréable, et j’imaginais très bien ce genre de soirée. Et j’étais rassurée un peu, dans le fait que j’avais toujours aimé m’octroyer ce genre de moment en soirée. Finalement, je n’avais pas tant changé que ça. Alors oui c’était rassurant.

Alors j’avais ensuite demandé Mateo de me raconter autre chose. Car oui j’en avais envie, et je voulais essayer de continuer à imaginer. Matteo me dit alors qu’on était un couple banal. Mais peu importe je voulais savoir ce qu’on avait l’habitude de faire. Je n’avais jamais été en couple aussi longtemps, du moins pas au point d’emménager avec un homme. Alors je voulais savoir. J’coutais donc attentivement Matteo, imaginant au mieux les scènes qui me venaient en tête. Et il devait vraiment y avoir une grande complicité entre nous à l’entendre. Je me tournai alors légèrement pour pouvoir regarder Matteo qui parlait tout en regardant je ne sais quoi au plafond. Peut-être rien. Et quand Matteo m’avoua que je lui avais demandé à de nombreuses reprises d’arrêter de me regarder car son regard me faisait beaucoup d’effet. J’esquissai un sourire à mon tour « Si je te l’ai demandé c’est que vraiment ça me faisait craquer alors... » oui sinon je ne l’aurai pas fait. Mais pour que je lui demande oui ça devait même pas perturber. « Il faut dire que tu as toujours eu un beau regard, très expressif aussi. Tu l'as toujours d'ailleurs » oui un très beau regard qui faisait toujours son effet.

Matteo fit une légère moue tout en la regardant pour finir par relever la tête et répondre "- C'est pas ma faute, j'ai toujours aimé regarder les gens surtout quand je leur parle. Et toi, j'ai toujours adoré te regarder, plonger mon regard dans le tien... j'ai toujours apprécié ton regard et peu être aussi que j'aimais bien te taquiner puisque je savais que ça te dérangeait un peu.." oui, ce n'était pas sa faute, Matteo appréciait de la regarder à l'époque et même maintenant, sauf que maintenant c'était bizarre c'est tout. "- Et tu m'as avoué aussi que tu ne pouvais pas me résister quand j'étais torse nu, ça c'est un truc que j'ai jamais compris.." Matteo ne voyait pas ce qu'il avait de si spécial quand il ne portait pas de t'shirt ou de chemise. Quoi qu'il en soit il n'aurait sans doute jamais la réelle raison maintenant. "- On s'est souvent prit la tête au début, au travail, parce qu'en fait on était tous les deux attirés par l'autre et on refusait d'accepter ça et pour finir c'est moi qui t'ai embrassé.. j'ai craqué ce soir là, j'ai eu peur que tu me repousses mais tu ne l'as pas fait et après les choses se sont fait naturellement.." c'tait un résumé rapide, mais c'était surtout le point de vue de Matteo, ils en avaient parlé ensemble mais ça restait malgré tout les impressions de Matteo.

C’est étrange comme ce soir j’avais une facilité à m’imaginer certaines scène de notre vie quotidienne avant l’accident. Et quand Matteo évoque son regard et l’effet qu’il avait eu sur moi, j’avais trouvé cela amusant. Car oui si j’avais demandé à plusieurs reprises à Matteo d’arrêter de me regarder c’est que vraiment j’étais gênée, ou même perturbée. Alors imaginer la scène pouvait être assez amusant. Et puis il faut bien avouer que Matteo avait toujours eu ce regard expressif, profond, et il l’avait toujours. Alors oui ça faisait de l’effet et de quoi être déstabilisée aussi. Et Matteo avoua même que parfois il en abusait exprès pour me taquiner. Et cela me fit sourire. Puis Matteo ne s’arrête pas là, non il ajouta que je lui avais avoué ne pas lui résister quand il était torse nu. Je fus surprise, moi j’avais dis ça ? Bon je devais avoir mes raisons. Bon alors je ne résistais pas à son regard, ni à son torse nu. En fait je craquais tout simplement pour lui quoi. J’étais amoureuse. « Je ne peux malheureusement pas te donner d’explications, mais je devais avoir mes raisons » et je ne me voyais pas lui demander de retirer son t –shirt pour lui donner des explications. Ça serait mal venu quand même.

Matteo m'expliqua ensuite que au début ce fut un peu difficile, surtout au travail. « J'imagine, ça n'a pas du être simple de se retrouver comme ça du jour au lendemain et de travailler ensemble » Et j'écoutai la suite attentivement. Alors finalement après s'être tourné autour on avait craqué, et nous avions entamé une relation. « C'est une belle histoire » bon j'étais peut-être un peu trop sentimentale, mais c'était quand même mon histoire, ma vie aussi.

Dommage qu'elle ne puisse pas lui donner d'explication sur tout ça, mais bon il l'avait compris depuis longtemps maintenant. Il ne cherchait rien en particulier et ne savait de toute façon pas ce qu'il allait advenir d'eux mais ce qu'il savait c'est que ce soir il avait lâché prise, parce qu'il ne voulait pas être seul. Donc peu importe le temps qu'elle resterait, Matteo saurait en profiter, essayer de ne rien demander, de ne rien espérer.
"- Ouais... je ne sais pas si c'est une belle histoire, mais c'est la notre... enfin... s'était..." oui, il ne faut pas oublier ce détail, tout ça c'est du passé et quoi qu'il advienne ça restera du passer. Il faut juste que Matteo arrive à se mettre ça dans le crâne et qu'il comprenne qu'il n'a plus rien à espérer pour eux.
"- Ce soir là tu étais en colère contre Jaffa parce qu'il avait bousillé tes escarpins à passé 100 dollars et c'est à moi que tu t'en es prit.... t'es pas resté en colère longtemps mais j'ai quand même eut droit à quelques reproches. Et je t'ai promis que je t'en achèterais une autre paire, chose que j'ai pas faite d'ailleurs.. Jaffa c'était vraiment ton gros bébé, tu lui passais tout ..." c'est vrai avec tout ce qui s'était passé, Matteo avait totalement oublier ça.

A en croire les paroles de Matteo, beaucoup de choses chez lui me faisait craquer. Et dans le fond ça ne m’étonnait pas trop. Il faut bien avouer que Matteo était un homme séduisant. Et en plus déjà à l’époque du lycée il me plaisait. J’étais quand même un peu étonné, d’avoir craqué, de m’être laissé aller alors que techniquement Matteo était mon supérieur. Mais à croire que cela n’avait dérangé ni Matteo, ni moi. Sinon notre relation ne serait pas allée si loin. Et je trouvais que c’était quand même une belle histoire. Du moins c’était la nôtre, comme venait de le dire Matteo. Qui d’ailleurs c’était reprit en parlant au passé. C’est vrai que nous n’avions toujours rien décidé. Mais là maintenant j’étais détendue, e je ne voulais pas à nouveau me prendre la tête, m’embrouiller l’esprit avec ça. Là on discutait, j’étais bien.

Matteo continua sur sa lancée, et je compris rapidement de quoi il parlait. « Une paire de chaussure à cent dollars ? J’étais dingue… » dis-je un peu amusée malgré tout. Ou alors c’est qu’elle devait vraiment me plaire, mais encore une fois je ne m’en souvenais pas. Je grimaçai tout de même en apprenant que je m’étais un peu emporté contre Matteo alors que c’est Jaffa qui avait abimé mes chaussures « Désolée pour ça…Même si je m’en souviens pas, c’était pas très sympa de me part. Et pour les chaussures t’en fais pas, c’est que matériel après tout » oui même si il me l’avait promis ce n’était pas grand-chose. Et un léger sourire apparut sur mon visage quand Matteo me dit que Jaffa c'était vraiment mon gros bébé et que je lui passais tout.« Oui j'ai cru comprendre... Mais il faut dire qu'il a un regard tellement attendrissant, et il était tellement attachant...» difficile de lui en vouloir de quelque chose.

"- ah ça , je savais pas que tu avais des chaussures à ce prix là, à part quand tu me l'as dit.." il est clair que Matteo ne savait pas tout de Cassia et ce soir elle l'avait vraiment surprise en lui donnant le prix de la paire de chaussure. Il ne lui en voulait pas d'avoir haussé le ton, c'était partit comme c'était venu ce soir là. "- Je crois que tu avais craqué dessus, enfin il me semble que tu m'as dit quelque chose comme ça." mais c'est vrai que ça restait assez trouble dans sa tête, il n'avait pas fait plus attention à ça, il aurait du, ça aurait pu les aider maintenant.

"- Oui. Il était super ce chien. Il est arrivé au bon moment dans notre vie, on avait besoin de lui je crois..." sauf que maintenant il était parti et que Matteo allait se retrouver tout seul quand Cassia déciderait de rentrer chez elle. Il eut un léger soupire et la regarda à nouveau avant d'ajouter "- Tu.. tu veux qu'on parle d'autre chose ?" pas qu'il voulait absolument parler d'autre chose, continuer à discuter, juste qu'il n'avait pas envie qu'elle s'en aille, pas déjà, c'était trop tôt.

A croire qu’à plu Matteo parlait, à plus il m’apprenait des choses, et même sur moi-même. Comme le fait que j’étais capable de dépenser plus de cents dollars pour une paire de chaussure. C’est sûr que sur le coup je devais être en colère. Mais je ne l’étais pas resté bien longtemps. Et surtout pas contre Jaffa, mon gros bébé. Bref, ce n’avait pas été sympa de me mettre plus ou moins en colère contre Matteo alors je m’étais excusé, si ça se trouve je l’avais déjà fait le soir même, mais je n’en savais rien. Et apparemment Matteo n’était pas au courant que j’avais dépensé autant pour des chaussures. Mais ça n’avait plus d’importance tout cela. Ca semblait même dérisoire sur le coup.

Jaffa, ce gros bébé, mon gros bébé. Il était partit tout à l’heure mais il me manquait déjà. Il était tellement attachant. Et Matteo était d’accord avec moi. Arrivé au bon moment dans notre vie ? Mais je n’eu pas le temps d’en demander plus, Matteo lâcha un soupire avant de me demander si je voulais parler d’autre chose. Je terminai ma bière et m’installai plus confortablement sur le canapé. C’est-à-dire bien adossé contre le dossier « Dis-moi juste pourquoi Jaffa est arrivé au bon moment, pourquoi on avait besoin de lui ? » oui est-ce que Matteo avait dit ça comme ça ou pour une raison particulière ?

Il n'y avait pas de raison spécial à ce que Matteo avait dit à propos de Jaffa, du moins pas au niveau de leur couple. Disons plutôt qu'il parlait du moment où elle était partit et où il s'était retrouvé seul, s'il n'y avait pas eu Jaffa il aurait probablement sombrer un peu et elle ça lui avait permis de garder contact avec lui. Enfin c'était compliqué à expliquer. Donc la question de Cassia le surpris un peu. Gardant toujours son regard sur elle, il répondit à sa question "- Moi.. c'est surtout en rapport avec moi. Quand t'es partit...je crois que sa présence m'a beaucoup aidé." ce qui sous entendait que maintenant qu'il était partit aussi, Matteo sentirait cette solitude lui peser bien plus qu'en temps normal. Perdre la femme qu'il aime et puis le chien quelques semaines plus tard c'est quand même un gros coup dur. "- Et puis voir que le courant passait entre vous malgré ta perdre de mémoire c'était plaisant et triste à la fois.." Matteo ne voulait pas lui faire de reproches, s'était sortit tout seul. Il espérait vraiment qu'elle ne le prendrait pas mal.

Je n’avais pas spécialement envie de parler de quelque chose en particulier. Mais Matteo avait un peu éveillé ma curiosité en parlant de Jaffa et du fait qu’il était arrivé au bon moment dans notre vie. Alors je lui en avais demandé un peu plus, curieuse de savoir pourquoi il avait dit une telle chose. Peut-être était-ce juste comme ça, au pire j’aurai posé la question pour rien. Mais ce n’était pas le cas apparemment. Alors étant confortablement installée, du moins mieux que tout à l’heure, j’écoutai Matteo me dire que c’était surtout par rapport à lui, la présence de Jaffa l’avait aidé apparemment. Et quand Matteo ajouta que voir que le courant passait entre Jaffa et moi était plaisant et triste à la fois, je compris plus ou moins ce qu’il voulait dire. « C’est vrai que…je me suis tout de suite attaché à lui, et Jaffa était déjà habitué à ma présence. Quand tu étais au travail, et que moi j’étais ici je passais mes journées avec lui et sa présence me faisait du bien. Et c'était aussi le seul lien vraiment présent entre toi et moi » c’était un peu inexplicable en fait, mais oui je m’étais bien vite attaché à lui, même si je l’étais déjà avant l’accident. Et par lien j'entendais élément qui était déjà présent avant l'accident, et qui indirectement nous unissait.

Me redressant légèrement, je passait une main dans mes cheveux puis contre ma nuque. Je jetai un œil à l'heure « Il commence à se faire tard. Je vais y aller avant que la fatigue ait raison de moi » sans compter l'alcool, même si je n'avais pas bu énormément. Oui je commençais à sentir mes muscles bien décontracté, et la fatigue arriver. Alors il valait mieux ne pas trop tarder.

Elle n'avait pas besoin de se justifier, Matteo comprenait très bien tout ça. Juste que c'était triste parce que le courant passait mieux avec ce chien qu'avec lui, c'était surtout ça le plus dur. Alors qu'en toute logique, ça n'aurait pas du être aussi difficile entre eux, après tout il y avait l'amour qui les unissait mais apparemment ça ne fonctionnait pas comme ça et Matteo l'avait vite compris. Il n'en voulait ni à Cassia ni au chien, juste qu'il trouvait ça injuste par moment quand il y repensait.

Et puis ce qu'elle ajouta ensuite le rendit à nouveau triste, le ramenant à la dure réalité. Il avait fait un pas en avant et malgré ça ; rien ! et maintenant elle allait donc partir et le laisser tout seul, plus seul qu'il ne l'avait jamais été. Ce soir, serait encore une nuit difficile mais Matteo savait quoi faire pour ne pas trop se torturer la tête, il avait trouvé la solution. "- Tu pourrais rester... tu as encore des affaires à toi ici, tu sais..." mais il se ravisa, se rendant compte que c'était ridicule ce qu'il venait de dire "- fait comme tu veux.. rentre si tu veux rentrer." après tout il n'avait pas le droit de vouloir qu'elle reste si ce n'était pas ce qu'elle voulait; Et puis ce baiser ne voulait rien dire, fallait qu'il l'accepte.

Je crois bien que Jaffa allait nous manquer à tous les deux. Il nous avait apporté beaucoup en fin de compte et son départ nous attristait. Et ni Matteo, ni moi ne le cachions. Au contraire. Et c’était rassurant de savoir que je n’étais pas la seule à avoir cette once de tristesse à cause de son départ.

Le temps passait, on discutait et on ne se rendait pas forcément compte de l’heure qui tournait malgré tout. Alors j’avais dit à Matteo que j’allai y aller avant que la fatigue ne soit trop présente. C’était plus prudent ainsi. Et là Matteo me proposa de rester, vu que j’avais encore des affaires à moi. Sur le coup ce n’était pas idiot. C’est vrai que j’étais fatigué et j’avais un peu bu. Mais tout de suite après Matteo sembla changer d’avis. Me disant que je pouvais rentrer si c’est ce que je voulais. Du coup je ne savais plus trop quoi répondre. Posant mon regard sur Matteo, « Je veux bien rester pour cette nuit, je suis fatiguée et prendre la route ne me dis trop rien. Mais…si tu penses que ce n’est pas une bonne idée, je peux rentrer. Après tout, le trajet n’est pas si long que ça » disons une bonne vingtaine de minutes, voir un petit peu plus. Ce n’était pas insurmontable non plus. Et cela me permettrait de ne pas me retrouver seule, chose que j'évitais depuis tout à l'heure en fait. Mais si jamais Matteo pensait qu’il valait mieux que je rentrer, je rentrerai.

Matteo ne pensait rien du tout, il avait juste proposé ce qui lui semblait le mieux mais c'était ravisé parce que ça ne serait à rien de la forcer. Lui proposer de dormir là était purement égoïste vu qu'il ne voulait pas rester seul, donc il ne voulait pas l'obliger de quelque manière que ce soit et puis vu qu'ils s''étaient embrassé et que ça semblait déjà oublier c'était compliqué pour lui à gérer tout ça. Ce n'était pas dans ses habitudes et vu son passé, cette histoire de viol monté de toute pièce, certaines choses lui restait en mémoire et jamais il ne voulait forcer personne même pour dormir dans un lit seule dans la chambre à l'autre bout du couloir.
"- Non.. si t'es fatiguée reste.. c'est pas un problème... tu sais où est la chambre, où se trouve la salle de bain, tout ça donc reste, ça ne me dérange pas." qu'est ce qu'il pouvait lui dire d'autre. Si elle voulait rester il n'allait pas l'en dissuader.

Matteo se leva ensuite et commença à ramasser tout ce qui se trouvait sur la table. Les affaires de Cassia étaient toujours dans l'armoire, rien n'avait bougé, alors elle n'avait qu'à faire comme chez elle, elle s'y retrouverait forcément.

La proposition ou remarque de Matteo n'était pas idiote ou encore mal placée. Même si tout de suite après avoir parlé il avait presque retiré ce qu' il venait de dire, je lui avais dis que je voulais bien passer la nuit ici. J'étais fatiguée emaussi bien physiquement que émotionnellement. Et je n'avais pas envie d'être seule après cette journée. Et finalement cela ne semblait pas déranger Matteo. Tantmieux donc.« D'accord, merci dis-je simplement.

Matteo se mit à débarrasser alors je l'aidai, ce qui était la moindre des choses. Puis je pris la direction de la salle de bain pour prendre une douche rapide et me changer pour la nuit. Une fois fait je revins vers Matteo << Bonne nuit Matt >> . Oui la encore c'était la moindre des choses de le prévenir que j'allai le coucher et de lui souhaiter une bonne nuit. Et sur des mots je me rendis donc dans la chambre, laissant la porte entre ouverte, comme d'habitude et vu y me glisser sous la courte de ce grand lit.

Matteo ne pouvait pas vraiment faire autrement après tout c'était lui qui avait proposé en premier même s'il était revenu sur ses paroles quelques secondes plus tard. Elle n'avait donc pas à le remercier. Il ne faisait rien d'exceptionnel en lui proposant de reprendre sa chambre.
"- Merci." c'est lui qui la remercia pour le coup de main, chose qu'elle n'était pas obligé de faire, après tout elle ne vivait plus ici. Il termina de ranger seul, il n'y avait que quelques petites choses à faire et elle en profita pour se rendre à la salle de bain. Et quand elle eut terminé elle repassa par la cuisine pour lui souhaiter bonne nuit "- bonne nuit" au moins comme ça s'était clair, ce baiser ne signifiait vraiment rien du tout, Matteo en avait à présent la certitude.

Et à son tour il se rendit à la salle de bain pour faire un brin de toilette et alla ensuite jusque dans sa chambre, remarquant bien qu'elle n'avait pas fermée la porte de sa chambre, sans doute une vieille habitude, Matteo en savait rien. De toute façon il n'allait pas y entrer alors il fit doucement en passant devant si jamais elle s'était endormit et entra dans sa chambre, là où il dormait le plus souvent depuis son départ de la maison. Il se changea, gardant juste un caleçon pour la nuit et puis s'allongea dans le lit, relevant la couette sur lui et restant un bon moment les yeux ouverts à repenser à cette journée et au départ de Jaffa.

Après avoir souhaité une bonne nuit à Matteo, j'avais été dans la chambre. Sur le coup j'avais eu envie d'avoir un geste tendre envers lui. Ne serais -ce qu' un simple baiser sur la joie mais j'avais peur que Matteo se fasse de fausses idées. Oui j-avais apprécié le baiser de tout à l'heure, beaucoup même. Mais il me fallait quand même du temps pour assimiler tout cela. Brusquer les choses ne servirait à rien et je ne voulais pas non plus prendre le risque de blesser Matteo. Alors y aller doucement était sans doute le mieux. Du moins c'est ce que je pensais.

Allongée dans le lit je répondais à ce baiser. J'entendis même Matteo passer dans le couloir qui allait sans doute se coucher lui aussi. Et lui qu' avait il penser de ce baiser ? Trop tard pour le lui demander. Quelle idiote. Puis je repensais à Jaffa. Il y a encore quelques semaines il était là au pied du lit me tenant compagnie. Et maintenant il était à San Diego. Ca aussi c'était difficile. Et à force de continuer à penser encore et encore je ne cessais de me retourner dans leblit cherchant le sommeil malgré la fatigue présente. Mais ce n'est pas en cogitant aisi que j'allai y arriver.

Matteo eut beaucoup de mal à s'endormir, ne cessant de repenser aux évènements de la journée. C'était difficile pour lui tout ça et savoir Cassia pas loin finalement ça ne l'aidait pas non plus, parce que ça n'avait rien à voir avec ce qu'il aurait pu imaginer. Elle était là mais elle n'était pas vraiment là non plus. Disons que Matteo se sentait toujours aussi seul, sauf qu'il avait décidé qu'il ne ferait plus aucun pas vers elle, c'était finit. Il avait sa fierté et il ne ferait plus rien, de toute façon ça ne servait à rien. Il lui avait dit qu'il l'aimait, il lui avait demandé de revenir et il l'avait même embrassé, elle avait répondu à ce baiser mais depuis plus rien. Matteo n'arrêta pas d'y penser, c'était dingue ça.
Il se força à fermer les yeux, tourna longuement dans le lit, changeant de position sans arrêt mais finit malgré tout par trouver le sommeil. Ce n'était sans doute pas le meilleurs sommeil qu'il pouvait avoir mais ça lui permettrait de passer une bonne partie de la nuit sans trop réfléchir.

Finalement, après avoir tourné un peu dans le lit, j’avais réussi à trouver le sommeil. Oui la fatigue avait eu raisons de moi et des pensées que j’avais pu avoir. Et pourtant ce n’était pas gagné, entre le départ de Jaffa, les récits de Matteo, et ce baiser. Mon esprit était un peu perdu là. Mais je rejoignis les bras de Morphée malgré tout.

J’avais passé relativement une bonne nuit. Et quand j’ouvris les yeux, tout était calme. D’ailleurs j’avais l’impression que c’était toujours calme et c’était plaisant, surtout quand on sait que le reste de la semaine au travail c’est tout le contraire. Bref. Je pris quelques minutes, et finis par me lever. Apparemment Matteo n’était pas encore levé. Il avait certainement besoin de sommeil et donc de dormir encore un peu. Alors je fis le moins de bruit possible, attrapai des vêtements et me dirigeai à la salle de bain. Je fis un brin de toilette, et commençai à m'habiller. Mais comme souvent depuis l'accident, à peine mes sous-vêtements enfilés je me stoppai en voyant cette cicatrice au bas de mon ventre. Je savais d'où elle venait, mais j'avais tout de même beaucoup de questions à ce sujet. Je n'avais pas encore osé les poser, c'était peut-être trop tôt. Mais je finirai par le faire un jour, car je voulais savoir. C'était quand même dingue d'avoir une cicatrice sur son propre corps et ne pas en avoir le souvenir. C'est ce que je me disais à chaque fois que je la voyais et que je me perdrai dans mes pensées.

Matteo avait du se relever au beau milieu de la nuit pour aller boire un coup, c'est ce qui arrive souvent quand il boit un peu trop d'alcool fort, comme ce soir. Mais bon, le reste de la nuit fut assez calme et il dormit bien mieux.

Quand il ouvrit les yeux il ne savait pas trop si Cassia dormait encore ou pas, mais ce qui est sur c'est qu'il avait besoin d'une bonne douche pour se réveiller correctement. Avec ses fringues sous le bras il approcha de la salle de bain et ouvrit la porte. Puis quand il remarqua qu'il n'était pas seul, chose qu'il avait oublié il dit simplement "- HO!" recula et referma la porte afin que Cassia puisse terminer ce qu'elle était en train de faire. Depuis là où il se trouvait il dit à travers la porte "- J'suis désolé. Vas-y termine, je reviendrai plus tard." Matteo ne voulait pas la mettre mal à l'aise surtout qu'il avait remarqué qu'elle s'observait devant le miroir, ce qu'elle faisait il l'avait déjà vu des milliers de fois, mais ça lui avait passé quand elle avait accepté qu'ils fassent cet enfant dont ils rêvaient.

Devant le miroir, je me posais toujours autant de question sur cette cicatrice. Matteo m’avait brièvement expliqué mais n’avait pas donné non plus trop de détails. Choses normal. Et à vrai dire il y a quelques semaines je n’étais pas certaine de vouloir plus de détails. Mais là si, j’en avais envie. Et je fus interrompu dans ma réflexion lorsque la porte s’ouvrit, je me tournai et vit Matteo. Mais je n’eu pas le temps de faire quoi que ce soit qu’il referma la porte, tout aussi surpris que moi. Et je l’entendis d’excusé derrière la porte « Ce n’est rien, ne t’en fais pas » dis-je simplement. Oui, de toute façon j’avais presque terminé et puis bon ce n’est pas comme s j’avais été nue. Et puis, logiquement il avait dû me voir nue à de nombreuse reprise. Et puis là Matteo n’était pas beaucoup habillé non plus, j’en avais vu peu, mais assez pour m’apercevoir qu’il avait un beau corps également. Mais c’est vrai que là vu la situation ça pouvait paraitre étrange. Je continuai alors à m’habiller, et quand ce fut fait, je sortis de la salle de bain.

Je me dirigeai alors à la cuisine, et adressai un léger sourire à Matteo. « Tu peux y aller si tu veux, c’est libre » bien entendu je parlais de la salle de bain.

Matteo ne s'était pas attendu à la trouver à la salle de bain, mais il faut dire qu'elle ne faisait pas de bruit alors forcément il ne s'en était pas douté une seule seconde. Il resta un petit peu derrière la porte, histoire de voir ce qu'il devait faire, retourner dans la chambre, aller se faire un café ou bien attendre simplement quelques minutes qu'elle ait terminé. Et quand elle sortit il prit directement sa place dans la salle de bain, pas la peine d'attendre trois plombes non plus.

Matteo referma donc la porte correctement pour être sur qu'elle ne viendrait pas à l'improviste. Bien que ça ne serait pas si dérangeant étant donné qu'ils se connaissaient tous les deux. Enfin, maintenant les choses étaient différentes. Matteo prit une bonne douche histoire de bien se réveiller puis se sécha et s'habilla pour finir par aller dans la cuisine se chercher son café du matin. Il avait un léger mal de crane mais ça passerait avec le café, en général ça marchait comme ça. "- Encore désolé pour tout à l'heure." et il la regarda quelques secondes avant d'ajouter "- Tu semblais contrarié devant le miroir c'est en rapport avec ta cictrice ?" Matteo la connaissait assez pour reconnaitre certaines émotions sur son visage et c'était l'impression qu'il avait eu en la voyant là.