I saw the life inside your, eyes - Cassia

Il y avait eu pas mal de changement au travail. Mattéo était partit voilà une dix jours maintenant en infiltration. Je n’avais pas été mise au courant de suite de quoi il s’agissait. Mais j’en avais été vite informé quand j’ai su que son infiltration allait être liée à la mienne. Oui, le sergent était sur une affaire assez délicate, et il avait besoin d’un homme pour infiltré la prison en tant que gardien, et d ‘une femme pour infiltré la prison e général et plus particulièrement se rapprocher des femmes présentes dans l’établissement et obtenir des informations. Du coup, on avait mis en place mon incarcération, j’étais censé être en prison pour avoir dealer de la drogue et avoir récidiver plusieurs fois.

Cela faisait à présent six jours que j’étais infiltrée dans cette prison. J’essayais de m’adapter comme je le pouvais mais je dois bien avouer que c’était assez difficile par moment. Les filles ici n’étaient pas des plus sympathiques, et j’avais eu un peu de mal à me faire une place parmi elle et à obtenir des informations. Et ne parlons pas des conditions de vie assez précaires, sans compter que les repas ici sont tout simplement infectes, impossible de manger plus d’une ou deux bouchées. Je préférais ne rien manger, croyez moi. Et les nuits étaient quelques peu mouvementés, pas évident de dormir sur ses deux oreilles dans un endroit comme celui-là. Je peinais à avoir quelques informations, certaines femmes ici étaient plus que méfiantes, mais j’avais tout de même réussi à me rapprocher de l’un d’entre elles.

C’était aussi difficile de pouvoir avoir un contact avec Mattéo sans se faire prendre. Du coup, nous avions réussi à se mettre d’accord, nous avions prévu de s’échanger quelques informations. Je devais soit disant recevoir de la visite au parloir, mais en réalité personne ne m’y attendais Mattéo devait m’y accompagner, le parloir devait être vide, et nous pourrions ainsi parler.

Très difficile pour Matteo d'accepter le fait que Cassia soit ici et ne pas pouvoir l'approcher, la protéger. Bien sur il la protégeait mais il était loin et il n'était pas toujours là, ce n'était donc pas simple. Chaque contact qu'ils avaient durait à peine le temps de le dire et c'était toujours d'assez loin. Mais ils avaient finit malgré tout par arriver à se mettre d'accord et s'échanger quelques paroles suffisantes pour mettre certaines choses en place.
Matteo était donc aller chercher Cassia qui se trouvait avec les autres détenues et l'avait accompagné jusqu'au parloir. Et là, bien entendu, il n'y avait personne d'autre que lui et elle, puisqu'il était là pour la surveiller avant et pendant l'entretien qu'elle devait avoir avec son visiteur.
Matteo savait qu'elle mangeait peu et qu'elle mangeait mal, il l'avait observé plusieurs fois au court des repas et avait apporté avec lui quelques barres de céréales. Il faisait ce qu'il pouvait avec ce qu'il pouvait sans devoir se faire prendre lui aussi ou porter les soupçons sur lui.
Une fois la porte fermée, il fouilla dans sa poche et en sortit les deux barres qu'il avait sur lui. "- Comment ça va ?" il devait s'assurer que mentalement ça allait, parce que sinon il est clair qu'il allait demander à ce qu'elle soit sortit de là rapidement. Et tout en lui demandant ça lui tendit les barres de céréales "- La prochaine fois j'apporterais autre chose de mieux, mais là j'ai fait ce que j'ai pu." Matteo détestait vraiment cette infiltration et si cela n'avait tenu qu'à lui, il l'aurait déjà sortit de là depuis longtemps.

Il était prévu que j’aille au parloir aujourd’hui, mais ce n’était qu’une ruse pour pouvoir parler librement, sans être vu ni entendu par les autres détenues. Mattéo était donc venu me chercher parmi les autres détenues, et m’avait emmené en direction du parloir. Une fois la porte fermée, je pouvais enfin soufflé un peu. Nous étions enfin seuls Mattéo et moi. Nous allions alors pouvoir échanger quelques informations importantes pour l’enquête. Oui car je n’appréciais pas vraiment cette infiltration. D’habitude cela ne me gênait absolument pas, mais il faut avouer que cela c’était assez difficile, compliqué comme situation. Mattéo me demanda alors si ça allait, je haussai légèrement les épaules et répondis « Ça pourrait aller mieux, mais ça pourrait être pire aussi… » Oui pour le moment je m’en sortais pas trop mal.

Et la Mattéo me tendit deux barres de céréales, j’esquissai un léger sourire et les prit en main, « merci » dis-je presque d’un ton soulagé. Oui j’avais faim, et deux barres de céréales c’était toujours mieux que ce qu’il pouvait nous servir à l’heure des repas. « Ça fera parfaitement l’affaire, ne t’inquiètes pas, je ne vais pas faire la difficile… » dis-je en ouvrant une des barres.

Je posai alors mon regard sur Mattéo, et ajoutai ensuite « Je peine à avoir des informations, elles sont toutes très méfiantes surtout envers une nouvelle… Mais j’ai réussi à entamer la conversation avec l’un d’entre elle quand même » Il fallait bien commencer à parler de l’affaire.

Est-ce que ce qu'elle venait de dire était une bonne chose ? pas vraiment. Matteo n'appréciait pas du tout qu'il ait envoyé Cassia là dedans, il aurait du prendre deux femmes au moins, et pas en laisser une seule comme ça. Parce que Matteo ne pouvait pas être là 24/24 et c'était ça qui lui faisait le plus mal. Il pourrait se passer tellement de choses quand il n'était pas présent. Il l'écouta et essaya de ne pas montrer son inquiétude mais c'était difficile, surtout dans de telles conditions.
"- Je sais que la bouffe est mauvaise et j'suis vraiment désolé pour ça..." et ce n'était pas que pour la nourriture bien entendu. Matteo savait que sa compagne de cellule était une femme correct, elle n'avait tué personne, c'était sans doute l'une des moins violente de cette prison mais n'empêche. Il n'y avait pas que les prisonnières qui posaient problème ici mais les gardiens aussi.
"- Si tu as le moindre soucis tu me le dis et je te fais sortir d'ici dans l'heure, on est d'accord hein." et il posa un regard sur elle assez insistant afin qu'elle comprenne qu'il était plus que sérieux à ce sujet. "- et les gardiens ?" il n'avait rien remarqué de son côté. Il avait juste vu que quelques gardiens sympathisaient un peu avec les prisonnières mais c'était humain, il n'avait rien remarqué qui pouvait laisser penser qu'un était plus malhonnête que les autres.
Ce gardien après qui ils courraient allait peu être se manifester à Cassia et c'était sans doute ce qui faisait le plus peur à Matteo, car il ne savait pas jusqu'où il était capable d'aller, d'après ce qu'il avait entendu mais qui n'avait jamais été confirmé, il était aller jusqu'à profiter physiquement de certaines prisonnières.

Cela me faisait du bien de voir Mattéo, cela faisait maintenant presque une semaine que je ne faisais que l’apercevoir, et je ne pouvais pas non plus avoir toujours les yeux rivés sur lui, pour le bien de son infiltration et de la mienne. Mais là je pouvais le regarder autant que je voulais, nous étions que tous les deux. Quand Mattéo évoqua alors la nourriture d’ici, j’esquissai un sourire « Je dirais même très mauvais, et ce n’est pas ta faute » Non Mattéo n’avait rien avoir là-dedans. Mattéo ajouta par la suite que si j’avais le moindre souci, je n’avais qu’à lui dire et il me ferait sortir d’ici. Il s’inquiétait et cela se voyait, « Matt, ça fait six jours que je suis là, on avance doucement mais surement… Ne t’inquiètes pas je fais attention à moi ». Oui je devais le rassurer un peu quand même.

Malgré la difficulté à m’intégrer, et à gagner a confiance de certaines détenues, je m’étais tout de même rapprocher d’une d’entre elle. Mais cette dernière avait tout de même du mal à se confier, ce qui était assez compréhensible si on y réfléchit bien. Ici, ce n’était pas la grande fraternité, c’était au contraire un peu chacun pour soi. Mattéo me demanda alors après les gardiens « Certains sont assez proches des détenues, mais il n’y a aucun mal là-dedans… Mis à part un d’entre eux il est… distant, et je l’ai vu faire une ronde l’autre nuit alors qu’il n’était pas censé être là… » Mais c’était encore un peu trop tôt pour faire des conclusions.

Non ce n'était pas sa faute en effet, mais Matteo avait beaucoup de mal à accepter la situation. Il était beaucoup trop loin d'elle et impossible pour lui de la protéger comme il se doit. Difficile de faire semblant quand c'est une personne à laquelle on tient beaucoup. "- Je sais... mais je n'aime pas ça. Il n'aurait jamais du t'envoyer là c'est bien trop dangereux." pas qu'il ne lui faisait pas confiance, il savait qu'elle était douée pour son travail, juste qu'il y avait tellement de possibilité, de facteurs étrangers à tout ça que rien de bon ne pouvait en sortir. Et vu qu'elle tardait à se faire des contacts les choses devenaient de plus en plus compliquées. En fait dans cette histoire, ils ne maitrisaient rien du tout. Même Matteo ne savait pas à qui se fier et il était donc seul lui aussi pour la protéger.

Il l'écouta attentivement et fronça les sourcils quand elle commença à parler de l'un d'entre eux. Un qui bossait de nuit donc, Matteo devrait peu être demander à faire des nuits aussi de temps en temps pour peu être être là quand ça se produisait. "- Fait attention à toi et si t'as le moindre soucis demande à aller à l'infirmerie et parle avec l'infirmier Erikson, il est avec nous." C'est d'ailleurs lui qui a fait remonter certaines informations vis à vis de ce que certaines détenues avaient pu subir ici.

Matteo s'approcha un peu plus d'elle, tout en gardant malgré tout ses distances et lui dit "- J'aimerais tellement pouvoir faire plus.."

Certes, cette enquête s’avérait être compliquée et pouvait être dangereuse. Mais on faisait attention, moi la première, je restai toujours sur mes gardes quoi qu’il arrive. Alors tout arrêter maintenant serait vraiment être du gâchis ? Oui c’est le mot, j’aurai fait ces six jours pour rien, recommencer à zéro ? Pas questions.  Mattéo avoua alors ne pas aimer la situation, et il n’était pas le seul. « Il fallait une femme pour cette infiltration, et j’étais la seule à être disponible dans l’immédiat, et à qui le sergent faisait confiance pour cette enquête » Et puis sans compter le fait que c’était tout simplement mon boulot. Mais je comprenais la réaction de Mattéo.

Mattéo me demanda alors de faire attention à moi et me conseilla d’aller voir l’infirmier qui apparemment était avec nous, si jamais j’avais le moindre problème. « Je le ferais si besoin, et ne t’en fais pas, je fais attention, mais je dois essayer d'en savoir plus ». Je ne prenais pas cette infiltration à la légère, je voulais que Mattéo le sache. Mais je devais obtenir d'autres informations, pour en finir avec tout cela.

Lorsque Mattéo s’approcha de moi, j’avais tout simplement envie de me blottir contre lui et de poser ses lèvres contre les miennes, mais c’était impossible car trop risqué. « Tu en fais déjà beaucoup Matt, ça me fait du bien quand je te vois traverser le réfectoire ou quand je peux te croiser dans un couloir » dis-je en esquissant un très léger sourire.

"- Je sais, mais on n'est pas assez nombreux pour assurer ta sécurité." ce qu'il voulait dire par là c'est qu'elle n'avait personne 24 heures sur 24 pour assurer ses arrières et c'était ça qui attristait le plus Matteo. La savoir là sans surveillance, sans allié c'était la mettre en danger justement.
Bien sur la nuit il y avait cet infirmier, mais il n'était qu'infirmier justement et pas apte à la protéger en cas de problème et surtout par rapport à ce gardien qui lui avait plus de pouvoirs qu'un simple infirmier. "- Je sais..." et oui Matteo savait tout ça mais cela ne l'empêchait pas de se faire beaucoup de soucis pour elle et sa sécurité. Il n'arriverait sans doute pas à vivre avec la culpabilité si jamais il lui arrivait quelque chose, quelque chose de grave bien sur.

"- Je fais ce que je peux sans pour autant éveiller les soupçons, c'est pas évident, moi aussi j'suis le petit nouveau et les autres ont du mal à me faire confiance." et oui, ce n'était pas plus simple du côté de Matteo, sauf qu'il risquait moins. Même s'il se prenait une bonne dérouiller, il s'en remettrait, il était gardien jamais l'autre ne prendrait de risques avec lui, mais avec une prisonnière c'était autre chose. Matteo prit le risque de poser quelques secondes sa main sur celle de Cassia, c'était plus fort que lui, c'était comme un besoin, une manière de s'assurer qu'elle allait bien.

Je dois avouer que c’était assez difficile aussi psychologiquement, je mangeais mal et je dorais surtout mal. Après tout, comment dormir sur ses deux oreilles bien profondément dans un endroit comme celui-là ? Sans compter que j’étais seule, certes Mattéo était là, mais au milieu de toutes ces femmes difficile de se faire une place, j’étais face à l’insociabilité, c’était certain. A part avec une femme, elle partageait ma cellule, c’est sans doute pour cette raison qu’on avait plus ou moins sympathisé. Mais elle cachait quelque chose, cela se voyait. Certes, il n’y avait que Mattéo qui était là pour couvrir mes arrières au cas où, c’était peu mais bon « Je sais mais on n’a pas vraiment le choix… »

J’avais ensuite avoué à Mattéo que de le croiser de temps en temps, dans ce milieu hostile, me faisait tout de même du bien. Mais je dois quand même avouer que ça me manquait de ne pas le voir aussi souvent, et surtout ne pas le voir dans un cadre plus privé, me blottir contre lui, l’embrasser, bref être avec lui simplement. Mattéo avoua alors faire ce qu’il pouvait, mais vu que lui aussi avait le statut de petit nouveau, ce n’était pas évident non plus pour lui.
Je senti ensuite la main de Mattéo se poser quelques secondes sur la mienne, je serai alors une demi seconde ses doigts contre les miens, ce n’était pas assez pour moi, mais on ne pouvait pas faire autrement, « Je … je peux te demander un service ? » dis-je en posant mon regard sur Mattéo.

Non, ils n'avaient pas vraiment le choix et Matteo lui confirma ce qu'elle venait de dire d'un simple regard. Par chance, il y avait cet infirmier qui était présent la nuit et aussi le directeur de la prison, sinon ils ne seraient pas là, mais bon disons que ce n'était pas pareil que les coéquipiers et les membres de leur équipe. Ils se faisaient confiance, alors qu'ici il y avait comme une sorte de fossé entre les nouveaux et les anciens, les gradés et les autres. Chacun avait une place particulière et les prisonnières elles étaient considérées comme des moins que rien pour la plupart des gardiens qui se faisaient un malin plaisir de les humilier à chaque fois qu'ils le pouvaient. Il y avait aussi des gardiens femmes, il y en avait pas mal aussi d'ailleurs, c'était celles qui étaient le plus en contact avec les prisonnières et qui avaient accès aux douches à et certaines parties qui étaient réservés, les hommes ne pouvaient pas y entrer sauf dans certaines conditions. Bref, c'était bien compliqué une prison pour femmes.

Matteo avait quand même fait un petit geste vers elle et sentit à son tour ce qu'elle venait de faire. Ca le rassura un peu mais il aurait voulu faire tellement plus. Juste la prendre dans ses bras aurait suffit à lui donner du courage et même à lui pour la suite, mais il ne pouvait pas, il n'en avait pas le droit. Alors, quand elle lui demanda si elle pouvait lui demander un service c'est tout naturellement qu'il répondit "- Bien sur, tout ce que tu voudras." et attendit donc de savoir de quoi il en retournait.

Mattéo semblait assez inquiet, et ça pouvait se comprendre, les rôles seraient inversés je m’inquiéterais également. Mais ce sont les aléas du boulot, et on doit faire avec. Mais je dois bien avouer que ça me tardais quand même que tout cela soit terminé.

J’avais alors demandé à Mattéo s’il pouvait me rendre un service, ce dernier me dit que oui, je n’en attendais pas moins de sa part d’ailleurs. « Si tu vas aux bureaux, j’ai laissé mon portable dans le tiroir de mon bureau, si tu pouvais jeter un œil voir si j’ai des messages importants. Et répondre que je suis occupée mais que tout vas bien » Je pensais notamment à ma sœur avec qui j’vais tout de même des échanges assez réguliers. Une semaine sans nouvelles ça pourrait paraitre louche quand même, et comme je ne savais pas jusqu’à quand je serais ici, je ne voulais pas qu’elle s’inquiète. « Et je dois avoir une lime à ongle en métal qui traine dans ce même tiroir, si tu pouvais essayer de me la faire parvenir… » Oui ça pourrait toujours me servir au cas où, je préférais être prudente quand même.

Matteo ne s'attendait pas à ce qu'elle lui demande ce genre de service, c'était quand même assez personnel d'ouvrir son portable et de regarder ses messages, sans oublier de voir si certains étaient plus importants pour que d'autres. "- D'accord... mais tu dois avoir un mot de passe ou quelque chose du genre non ?" pas qu'il veuille absolument jouer les curieux, mais disons que si son portable était là-bas depuis une semaine il était soit vide soit verrouillé et dans tous les cas il devrait de déverrouiller pour pouvoir l'utiliser. C'est vrai que ce genre de détail pouvaient poser problème, surtout avec la famille proche ou les gens qui avaient l'habitude de l'appeler régulièrement. "- Pas de problème." même si c'était interdit, il allait faire son possible pour lui faire passer ça et au pire il se débrouillerait pour lui faire parvenir quelque chose y ressemblant si ça pouvait la rassurer et lui permettre de se défendre au cas où. De toute façon, personne ne saurait que ça venait de lui, du moins il l'espérait. "- Je te fais tout ça pour demain." même si ça le faisait rentrer tard chez lui, il allait se rendre au bureau dès sa sortit de la prison. Et il prendrait même le temps de traîner un peu avant histoire de brouiller les pistes si jamais quelqu'un le soupçonnait d'être une balance ou autre. Il savait y faire de ce côté là.

Etant seule avec Mattéo, j’en avais profité pour lui demander un service, même deux du coup. Le premier consistait à donner des nouvelles de ma part, dire que tout allait bien que j’étais juste occupée avec le travail. Le second lui consistait à me ramener un certain objet qui pouvait me servir pour me défendre au cas où. Espérons juste qu’il puisse le faire. Mattéo semblait d’accord, il me demanda juste le mot de passe pour déverrouiller le portable, oui pas idiot, il était temps que je sorte de là c’est moi qui vous le dit. « Oui... oui c’est 2407 » Le premier nombre était le jour de mon anniversaire le second un de mes chiffre favori. Rien de très bien compliqué. « Désolé de te demander ça, mais comme je ne sais pas quand je sortirai d’ici… » Bon j’avais confiance en Mattéo c’est pour cela que je lui demandais.

J’en profitai également pour manger une première barre de céréales, et ça faisait du bien de manger quelque chose que j’aimais. Mattéo me dit alors qu’il me ferait tout cela pour demain « Merci beaucoup, mais ce n’est pas non plus urgent… » Pour le moment je m’en sortais pas trop mal encore.

"- Très bien !" Matteo nota tout ça dans sa tête et il comptait bien ne les oublier, du moins pas temps qu'elle ne serait pas sortit de là, ensuite et bien il ferait son possible pour oublier ces quatre chiffres qu'il n'était pas censé connaitre. "- T'as raison, autant leur donner des nouvelles maintenant, ça fait déjà quelques jours que t'es là et donc plus joignable, ça évitera des soucis pour rien." du moins pour ceux qui lui laisseraient des messages. Matteo n'avait encore jamais jouer le secrétaire et ça allait bientôt être le cas. S'il pouvait rendre service c'est clair qu'il n'allait pas s'en priver.
"- J'ai rien d'autre à faire après le travail, t'en fait pas. Et puis faudra que je passe faire mon rapport alors j'en profiterais pour tout faire en même temps." même si son rapport il avait largement le temps de le faire plus tard. Il ne voulait pas qu'elle s'inquiète pour ça.
"- Je crois qu'il est temps qu'on sorte de là, ton visiteur est pas passé si on reste plus longtemps ça pourrait éveiller les soupçons. Mais tu fais gaffe à toi ok ?" Matteo avait besoin de lui rappeler qu'elle devait faire attention à elle, surtout quand il n'était pas là. Il la laissa quand même terminer sa barre de céréale avant de s'éloigner d'elle et d'aller ouvrir la porte pour la faire sortit et la ramener auprès des autres.

J’avais donc donné le code pour déverrouiller mon téléphone à Mattéo, et l’avais remercié tout en précisant que ça ne pressait pas non plus à demain. Qu’il prenne le temps de se reposer aussi. Cela m’embêtait un peu de demander ce genre de service à Mattéo ce n’était pas une secrétaire, et ce n’est pas pour cela que je lui demandais de faire ça, mais apparemment il comprenait très bien la situation. Je venais de terminer la première barre de céréale que Mattéo m’avait donnée en arrivant ici. On estomac lui disait merci, ça faisait du bien de manger quelque chose qu’on aimait, et qui avait bon gout. Et je lui en étais aussi reconnaissante d’avoir pensé à un tel détail.

Mattéo me ramena à la dure réalité lorsqu’il me dit qu’on ferait mieux de terminer cet entretien. « Oui tu as raison… » dis-je un peu déçue de devoir écourter de moment. Mais il le fallait. « Oui je fais attention, ne t’inquiètes pas » Je sais que c’était plus facile à dire qu’à faire mais bon. Mattéo ouvrit alors la porte, il était tant pour moi de retourner là-bas. Et croyez moi j’avais bien l’attention d’avoir plus d’informations et de tout faire pour pouvoir terminer tout ça au plus vite.

Matteo était prêt à lui rendre n'importe quel service, tant que c'était dans ses cordes. Donc c'est avec plaisir qu'il accepta de faire tout ça pour elle, même s'il n'était pas très à l'aise avec l'idée de lire ses messages, mais bon si ça pouvait lui permettre de mieux dormir et d'être plus attentive il allait le faire.

Bien sur Matteo avait du la ramener à la réalité, mais lui aussi, même si c'était moins dur pour lui que pour elle. "- Tu auras de la visite demain après midi !" c'est ce qu'il lui dit juste avant d'ouvrir la porte et de la faire sortir. Reprenant un air détacher et totalement désintéressé et il la reconduisit ensuite là où il était aller la chercher c'est à dire dans l'une des salles communes où elle pouvait discuter, faire des activités autorisés et autres trucs de ce genre.
Il lui jeta un dernier regard et retourna faire son travail, comme il en avait l'habitude puis plus de dix jours maintenant.

Avant de quitter le parloir, Mattéo m’annonça que j’aurai de la visite demain après-midi. Je compris ce qu’il voulut dire par là. C’était de toute façon le seul moyen qu’on avait pour pouvoir communiquer. Je lui adressai alors un dernier regard avant qu’il me ramène dans une des salles communes.


La nuit avait été longue, après le repas du soir, ou du moins ce qu’on pouvait appeler un repas, j’étais retourné dans ma cellule, et la femme qui partageait ma cellule, Anna, était allongé sur son lit et ne semblait pas aller bien. Je lui avais alors demandé ce qu’il s’était passé mais elle n’avait pas voulu me répondre, mais je n’étais pas dupe quelque chose s’était passé et j’avais remarqué qu’elle avait des traces de coups sur elle. Je ne pouvais pas laisser passer cela, je lui avais alors demandé si c’était l’un des gardiens qui lui avait fait subir cela, et elle m’avait regardé l’air stupéfaite, se demandant certainement comment je savais ça. Elle m’expliqua tout de même ce qu’il s’était passé, je lui avais alors dis d’aller voir l’infirmier, elle refusa au départ mais se résigna tout de même à le faire.

J’avais passé la nuit à réfléchir, je ne trouvais pas le sommeil, trop énervée et écœurée de ce qu’il pouvait se passer ici. J’avais alors dormis très peu. J’attendais avec impatience l’après-midi, ce moment où je pourrais voir Mattéo et lui parler. J’étais alors assise dans une salle commune, attendant l’heure avec impatience.

Matteo avait terminé son service comme chaque jour et était rentrer chez lui, comme à son habitude. Et puis après une bonne douche il avait filer au bureau s'assurant de ne pas être suivit, sait t'on jamais. Ils ne savaient pas si le gardien était seul ou s'il y avait toute une filière derrière la dénonciation qu'ils avaient eut, alors autant faire attention.
Une fois sur place il avait retrouvé le Sergent et avait fait son rapport oralement et puis le Sergent était ensuite partit, parce qu'il était tard mais Matteo était resté un peu. Il s'était rendu au bureau de Cassia et comme elle lui avait dit son téléphone était bien là, mais déchargé malheureusement. Il n'y avait pas de quoi le recharger ici alors il l'avait mit dans sa poche et avait ensuite attrapé la lime dont elle lui avait parlé et puis il avait finit par rentrer chez lui.
Une fois chez lui il avait prit le temps de faire recharger le téléphone et ensuite seulement quand il avait pu avoir accès à la messagerie il avait fait tout ce qu'elle lui avait demandé, et c'était ensuite coucher. Même s'il était tard il avait prit le temps de faire tout ce qu'il lui avait promis de faire.

Le lendemain Matteo était retourner bosser, l'esprit toujours aussi peu tranquille, surtout après qu'il soit passé voir l'infirmerie et qu'il ait peu parler avec l'infirmier qui s'apprêtait à partir. Les choses n'allaient pas mieux pour les détenues mais au moins ça voulait dire que le gardien responsable de tout cela ne se doutait pas qu'il avait du monde sur le dos.
Toute la matinée Matteo n'avait cessé de garder un oeil discret sur Cassia et puis ensuite, comme à son habitude il avait était faire des rondes dans les différents lieux communs et les cellules. C'est seulement en fin d'après midi qu'il alla chercher Cassia pour sa visite habituelle.
Après s'être assuré qu'ils étaient seuls, il se permit de se détendre un peu et sourit à la jeune femme. Matteo avait réussit à planquer la moitié d'un sandwich et un peu de soda dans une petite bouteille d'eau qu'il donna à Cassia sans plus de cérémonie. "- Ca va toi ?" toujours aussi inquiet pour elle qu'il ne l'était déjà la veille.

J’étais dans une salle commune, assise à une table, perdue dans mes pensées. J’avais plus d’informations que hier, puis qu’il s’était encore passé quelque chose de grave pour une des détenue, et il s’agissait de la femme qui partageait ma cellule. Je savais à présent le nom du gardien, j’avais réussi à la faire parler, à se confier. Et je savais comment il s’y était pris. Mattéo vint alors me chercher en fin d’après-midi pour aller au parloir, cette ruse marchait bien, tout le monde n’y voyait que du feu.

Une fois dans le parloir, je n’arrivais pas à souffler, à me détendre comme hier. J’étais vraiment écœurée, énervée, par tout ce qu’il pouvait se passer ici. Même si ces femmes étaient en prison, elles ne méritaient pas de vivre cela. Même lorsque Mattéo m’offrit un sourire, je peine à le lui rendre. Je remerciai tout de même Mattéo lorsque ce dernier me donna de quoi manger et boire. C’était toujours attentionné de sa part « merci… ». Et lorsque Mattéo me demanda si ça allait, je ne savais pas vraiment quoi répondre, je soupirai légèrement et passai une main dans mes cheveux « Il a recommencé hier Matt…Avec Anna, la femme avec qui je partage la cellule, elle n’a rien demandé, c’est une fille discrète, sympathique… » je ne pouvais même pas continué tellement j’étais en colère mais aussi peinée pour elle. « C’est le gardien Adam Miller » Oui j’avais un nom cette fois-ci. Mais il fallait qu’on le prenne en flag, et pour cela j’avais déjà une idée.

Matteo sentit rapidement qu'elle n'était pas bien, elle aussi avait du savoir pour cette fille, pour cette nuit et c'était sans doute pour ça qu'elle n'avait pas la même attitude que la veille. Et quand il lui demanda si ça allait, elle ne répondit pas vraiment.
Il était encore plus inquiet que la veille et surtout quand elle parla, ce n'était pas pour arranger les choses. Il fronça les sourcils au fur et à mesure qu'elle parlait. Ce type dont elle parlait il ne le connaissait quasiment pas, il le croisait le soir et le croisait le matin quand il arrivait, c'est tout. "- Il est de nuit lui..." et il soupira, comment ils allaient faire ? il allait falloir qu'il demande à passer de nuit mais de nuit il ne pourrait plus du tout avoir de contact avec elle, ça compliquait encore plus les choses.
Il la regarda un moment toujours aussi inquiet et puis sortit la lime à ongle qu'elle lui avait demandé et la lui tendit, ne voyant pas vraiment où elle comptait la cacher. "- Je vais demander au directeur à passer de nuit, mais je ne pense pas que ça se fera avant quelques jours, j'espère qu'il acceptera pour demain..." et il fit une légère moue, espérant que ça serait malgré tout assez tôt. Il faudrait le prendre sur le fait et Matteo ne pourrait pas bosser avec lui, chacun avait une tâche bien particulière à faire même la nuit.

J’avais tous dis à Mattéo, je devais tout lui dire là maintenant je ne pouvais plus attendre. J’attendais de lui parler depuis hier soir. Je me doutais que Mattéo était au courant pour ce qui s’était passé hier, mais je devais lui dire moi-même quand même, ne me demandez pas pourquoi, une façon de me soulager, de parler à quelqu’un. Et je lui avais aussi apporté un nouvel élément : le nom du gardien. Jusqu’à maintenant nous n’avions aucuns noms. Apparemment ce gardien était de nuit, du coup cela compliquait un peu les choses car Mattéo lui était affecté au service de jour. Mattéo me tendit ensuite ma lime à ongle en métal, il l’avait trouvé c’était déjà une bonne nouvelle, je le remerciai alors et la pris avant de la glisser dans ma chaussure droite. Mattéo semblait quant à lui perplexe par ces nouvelles informations. Il allait donc demander à changer d’horaire.

Je pris alors la petite bouteille d’eau, et but une gorgée de soda. Ca faisait du bien de boire quelque chose de sucré, idem pour le sandwich. Je m’adossais alors tranquillement contre le mur, « Je te remercie pour tout ça » dis-je en parant du ravitaillement mais aussi pour la lime à ongle.

Je repris ensuite la parole « Si tu arrives à entrer dans le service de nuit, on pourrait se mettre d’accord et essayer de le prendre en flag… » Je n’en avait pas dit plus car je savais que le reste du plan n’allait pas vraiment plaire à Mattéo, mais c’était la seule solution.

"- C'est normal, mais c'est pas avec ce genre de truc que tu feras bien du mal à quelqu'un.." et il semblait tellement ennuyé, se rendant bien compte que ce qu'il lui avait donné ne lui servirait pas à grand chose si elle venait à se faire agresser ou autre. Et puis ce gardien, ce type était vachement balaise, Matteo avait pu le constater en le voyant au vestiaire une fois, pas étonnant qu'aucune des filles n'ait jamais osé parlé contre lui. Même Matteo n'était pas certain de faire le poids face à lui en corps à corps par exemple.
Matteo fronça les sourcils, ça allait compliquer beaucoup les choses qu'il passe de nuit. Déjà ils n'auraient plus l'excuse des visiteurs pour se parler. "- Faudra qu'on trouve un autre moyen de communication et ça va bien compliquer nos affaires tout ça..." pourquoi ce mec ne pouvait pas être d'équipe de jour hein ? tout simplement parce que c'était simple de faire des choses en douce la nuit, moins de monde, moins de mouvements, moins de surveillance puisque les détenues étaient censé dormir. Ils allaient devoir réfléchir chacun de leur côté et trouver une solution pour réussir à se parler. "- On pourrait toujours tenter le coup du flirt, ou bien l'infirmerie..." mais faudrait pas que ça soit trop souvent, parce que sinon c'est clair que ça amènerait les soupçons sur eux.
Il la regardait et attendait de voir si une idée lui venait et la voir là était de plus en plus difficile pour lui.

J’avais une nouvelle fois remercié Mattéo pour m’avoir apporté de quoi manger, ou du moins devrais-je dire quelque chose de bon à manger. Je posai alors les yeux sur Mattéo suite à sa remarque « Ne t’en fais pas, jusqu’à maintenant je gère, on gère… » Oui pour le moment tout se passait relativement bien, du moins pour dire qu’on était dans une prison quoi.

Mattéo devrait certainement passer de nuit pour qu’one essaie de coincer ce type, et oui ça allait compliquer les choses pour avoir un minimum de communication entre nous. Mattéo proposa alors deux solutions « L’infirmerie ça pourrait marcher, pour la première idée ça risque de poser problème… » Déjà parce que ça pourrait jazzer si un gardien flirt avec une détenue et la seconde je n’avais vraiment pas envie d’avoir certains problèmes avec d’autres détenues qui trouvaient Mattéo très séduisant si vous voyez ce que je veux dire.

Je pris une gorgée de soda, et regardais de nouveau Mattéo, « Le seul moyen de coincer ce type c’est de le prendre en flag… » Oui j’avais une idée en tête, et j’essayai doucement d’en parler à Mattéo, car je me doutais que ça n’allait pas lui plaire.

Oui, Matteo était d'accord avec ça, jusqu'à maintenant ils géraient, autant elle que lui. Mais s'il passait de nuit ça allait tout compliquer et rendre les choses encore plus compliquées qu'elles ne l'étaient déjà. Et au gout de Matteo elles l'étaient déjà bien assez comme ça. Il acquiesça à ce qu'elle lui dit par la suite. "- Je comprends, mais l'infirmerie ça risque vite de poser problème aussi, si tu y vas trop souvent ça va amener les soupçons sur toi et sur moi aussi, sauf si c'est moi qui t'y conduit, ou si je t'y retrouve..." compliqué, vous avez dit compliqué ? non c'est pire encore que compliqué c'est hyper compliqué cette histoire et plus ça va moins ça va en faite.

Il faut croire que Matteo refusait d'écouter ce qu'elle lui disait, parce que la première fois il n'allait totalement ignorer et là il ne semblait pas comprendre ce qu'elle sous entendait tout simplement parce qu'il refusait d'accepter cette idée. "- Oui, je ferais mon possible pour le garder à l'oeil." Non, il ne voulait pas comprendre, parce qu'il ne voulait pas qu'elle se frotte à lui tout simplement. L'heure tournait et Matteo se mit à soupirer, se rendant bien compte qu'il allait devoir la faire sortir de là et que ce serait probablement la dernière fois qu'il la verrait en privé avant d'être de nuit et de trouver une solution pour se parler.