I saw the life inside your, eyes - Cassia

Matteo n'arrêtait pas de courir, il savait qu'il n'aurait pas du être aussi loin de Cassia aussi longtemps, mais il ne pensait pas que l'autre agirait aussi rapidement. Quand il arriva enfin au bloc des sanitaire, un gardien se trouvait là et Matteo fronça les sourcils, étonné de voir quelqu'un là. Est-ce que ça voulait dire qu'il n'y avait personne à l'intérieur ou au contraire qu'il était là pour des raisons spéciales. Personne n'avait parlé d'un second homme. Matteo ne chercha pas plus loin et s'approcha d'un pas décidé pour entrer et voir s'il y avait quelqu'un à l'intérieur mais le mec se plaça devant lui l'empêchant d'entrer. "- C'est occupé et je gère !" Matteo s'arrêta et lui répondit sur un ton pas des plus sympas "- J'entre, maintenant !" et il le poussa pour poser sa main sur la poignée de la porte avant que l'autre ne vienne l'attraper par le bras "- A ta place j'arrêterai ça de suite, j'suis flic et j'espère pour toi que c'est vide à l'intérieur !" son regard était assez volontaire, on voyait bien qu'il ne rigolait pas et qu'il était prêt à faire ce qu'il fallait pour entrer. Malheureusement Matteo n'étant pas très gradé il n'avait avec lui qu'un trousseau de clef, comme la plupart des gardiens d'ailleurs, donc il n'avait que ses poings pour se défendre. "- Tu sais ce qu'il fait là dedans ? " "- Non et je veux pas le savoir." "- Alors laisse moi faire mon boulot et t'auras pas de problème ! Appel le directeur !!" Matteo lui jeta un regard noir et l'autre le lâcha finalement puis fila sans demander son reste, Matteo se foutait de savoir s'il avait pris la poudre d'escampette ou s'il était partit chercher le directeur, tout ce qu'il voulait s'est entrer.
Lorsque Matteo entra il eut une vision d'horreur, le gardien en question était à moitié allongé par terre et celle qui était sous lui, ça ne pouvait être que Cassia. Son sang ne fit qu'un tour et il sauta sur le type, il l'attrapa par le blouson et le força à se relever tout en lui criant "- LAISSE LA !!!" Matteo fit son possible pour lui faire un étranglement afin de le bloquer mais ce n'était pas évident et le mec n'arrêtait pas de bouger et vu son gabarit ça allait être difficile de le coincer. Il ne savait même pas dans quel état était Cassia et pour le moment c'était presque le cadet de ses soucis, il fallait qu'il l'arrête et qu'il l'empêche de bouger. Sauf que le mec n'était pas d'accord et Matteo se sentit soulevé malgré toute la force qu'il avait mit dans son geste et il termina tout contre le mur, violemment d'ailleurs. Mais il en lâcha pas prise pour autant, se prenant quelques coups de coudes dans les cotes alors qu'il était toujours coller au mur.
Matteo tenta d'avoir plus de prises sur lui mais au bout du troisième coup de mur qu'il se prit il sentit un miroir se briser contre son épaule et eut bien du mal à garder sa prise, le mec réussit à se défaire et coller une droite dans la mâchoire de Matteo qui se défendit comme il pu lui en collant quelques unes dans les cotes. Essayant de l'attraper à nouveau, mais sa main glissa sur le pull du type. Comme il le pensait il était vraiment difficile à maitriser, bien plus encore qu'il ne l'aurait pensé. Matteo s'en prit encore quelques unes et alors qu'il venait de s'en prendre une énième le type l'abandonna pour retourner s'occuper de Cassia, mais Matteo n'abandonna pas pour autant, se jetant sur lui, il tenta une fois encore de lui attraper le bras mais finit par tenter à nouveau un étranglement, bloquant son bras à l'aide de son autre main. C'était risqué pour lui, parce qu'il n'arrêtait pas de se prendre des coups dans les cotes mais il finirait bien par l'avoir, du moins il l'espérait.

La situation avait vite évoluée, elle avait même vite dégénérée je dois dire. Je peinais de plus en plus à faire face au gardien, Mattéo avait raison je ne faisais pas le poids contre lui, mais d’ailleurs Mattéo devrait déjà être là. Je ne sais pas si c’est la situation qui me faisait penser que les secondes défilaient trop lentement ou s’il y avait vraiment un imprévu.  Impossible pour moi de me relever, vu qu’il était sur moi, je faisais alors comme je pouvais pour le stopper, mais ce n’était pas chose facile. Je sentais ses mains sur moi et ça me doutais au plus haut point, et lorsque je l’avais bien marqué au visage à l’aide de mes ongles, ce dernier semblait encore plus déterminé que jamais, il positionna alors un de ses avant-bras sur mon cou, je sentais alors que mon souffle était coupé, j’essayais tant bien que mal d’attraper le couteau mais il était trop loin.

A ce moment-là, j’avais peur. Peur que le plan tombe à l’eau, mais aussi qu’il réussisse à arriver à ses fins. Mattéo n’était pas encore là, où était-il ? Lui était-il arrivé quelque chose ? J’avais de plus en plus de mal à respirer, et cela se faisait ressentir dans mes gestes. Mais soudainement, j’entendis une voix, cette voix, celle de Mattéo. Et là le gardien se redressa, et je pus enfin retrouver mon souffle. J’avais mal, du mal à respirer et mal à la tête. Une fois que j’eu retrouvé mes esprits, je vis Mattéo se battre avec le gardien, et il semblait avoir du mal à contrôler la situation et à prendre le dessus. Cela me faisait mal de voir Mattéo prendre des coups de la sorte, et lorsqu’il fut à terre le gardien se dirigea de nouveau vers moi, je peinai à retrouver mes esprits, mais je n’eu pas le temps de faire quoi que ce soit que Mattéo l’attrapa de nouveau, mais pour combien de temps ? Je m’approchai alors d’eux, mais le gardien me vit arriver et me projeta contre le mur, et en atterrissant sur ce dernier j’activais sans le vouloir un des pommeaux de douche. Glissant au sol, j’aperçu des morceaux de verres qui provenait du miroir qui avait été brisé il y a peu. Je m’emparai alors de l’un d’entre eux, le plus gros et plantai ce dernier dans la cuisse du gardien. Je n’y avait pas été de main morte car ce dernier hurla de douleur.

Matteo avait beaucoup beaucoup de mal à maitriser le type, exactement comme il le pensait, même plus qu'il ne le pensait d'ailleurs. Et à un moment alors qu'il se prenait encore un coup dans les cotes et qu'il sentit la douleur se faire plus forte que la fois d'avant il lui dit "- on est flic arrête ça maintenant" mais le mec ne semblait pas avoir entendu ou n'en avait rien à foutre. Il savait que maintenant c'était trop tard alors peu être qu'il était prêt à se débarrasser d'eux qui sait. Matteo n'était pas en état de réfléchir à ça, il avait fait ce qu'il devait mais le type refusait de se laisser arrêter, voir même de capituler tout court. Matteo savait que s'il lâchait pour essayer de lui flanquer un coup de poing l'autre en profiterait pour se barrer alors il n'avait pas d'autres choix qu'espérer que quelqu'un viendrait lui filer un coup de main.
C'était sans penser à Cassia, ce qu'elle fit eut comme conséquence de faire tomber Matteo et le gardien par la même occasion, ce n'était pas sa faute mais Matteo eut l'impression qu'il était en train de l'écraser contre le lavabo qui se trouvait juste là et il eut beaucoup de mal à rester dans cette position. Il avait beau lui faire un étranglement l'autre ne semblait pas vouloir arrêter de respirer, n'importe qui serait déjà dans les vapes mais pas lui. Matteo finit par lâcher le bras qui retenait l'autre, gardant malgré tout son étranglement et lui colla plusieurs coups de poings dans le dos, espérant qu'entre ça et ce que venait de lui faire Cassia ça suffirait à le calmer. Mais on dit que l'adrénaline donne des ailes et c'était affectivement le cas pour ce type. Matteo passa l'une de ses jambes autour de celle du gardien, malheureusement ce n'était pas celle que Cassia avait blessé mais bon, c'était toujours mieux que rien, en retour Matteo se prit un autre coup mais cette fois-ci au visage, ce qui l'assomma à moitié, il mit plusieurs secondes à reprendre ses esprits. Bien entendu il en avait profité pour faire valser Matteo contre le mur à nouveau et reprenait son souffle un genoux à terre parce qu'il était blessé quand même, malgré qu'il ait retiré le morceaux de verre qu'elle lui avait planté dans la cuisse. Matteo s'approcha à nouveau et lui colla plusieurs coups de poings en pleine figure sans aucune retenue et l'attrapa à nouveau par le bras, tentant cette fois-ci une clef de bras pour le faire céder.

Mattéo avait finit pas arriver, et fort heureusement d’ailleurs. Mais malgré son arrivée, la situation restait tout de même assez critique. Il est clair que je ne faisais pas le poids face au gardien, mais Mattéo avait également dû mal à le contrôler. Et même en annonçant qu’on était flic, le type n’en avait rien à faire. J’avais alors fais mon possible pour venir en aide à Mattéo, et j’avais blessé le gardien en lui plantant un bout de verre dans la cuisse. Du coup tout le monde tomba à terre, et Mattéo tenta à nouveau de maitriser le gardien. Sérieusement, ce mec était surhumain ou quoi ? D’habitude Mattéo mettait un homme à terre en quelques secondes à peine, et là il peinait à le faire. Mattéo prenait pas mal de coup, et ça ne me plaisais pas du tout, ça ne devait pas se dérouler de cette façon.

Mattéo essayait une énième fois de le maitriser comme il le fallait, j’en profitais alors pour aller chercher le couteau, avec un peu de mal certes, mais il le fallait. Et c’est là que je vis, ou plutôt que j’entendis des hommes arriver. Toujours à terre, je m’adossais contre le mur, je pouvais souffler à présent, ou plutôt devrais-je dire : on peut souffler. Assise sur le sol, les habits mouillés, déchirés, et taché de quelques taches de sang qui ne m’appartenait pas, je regardais alors les autres arrêter ce type. Il pensait vraiment encore s’en sortir ? Je soupirai alors et voyant Mattéo, je voulu aller vers lui, voir comment il allait après tout cela. Je pris alors appuis sur le mur pour tenter de me redresser, c’était déjà un bon début. J’avais certainement eu une des plus grosses frayeurs de ma vie, mais tout cela était terminé maintenant.

Malgré toute la bonne volonté dont faisait preuve Matteo et toute sa force il peinait vraiment à arrêter ce type et ce n'était pas peu dire. Il n'avait jamais vu un mec aussi fort et pourtant il en avait déjà maîtriser des plus fort que ça, mais visiblement celui-là devait prendre quelque chose ce n'était pas possible autrement. Matteo s'en foutait de se prendre des coups s'il arrivait à ses fins, mais tout ça n'était pas sur pour le moment.
Par chance, il entendit des bruits de pas lourds et vit des gens arriver qui prirent le relais. Matteo pouvait souffler mais il n'en avait pas vraiment envie. La première chose qu'il fit c'est cracher tout le sang qu'il avait dans la bouche et s'essuyer pour ensuite s'approcher de Cassia. Il espérait vraiment qu'elle n'avait rien, du moins rien de méchant parce qu'il se doutait bien que quand il était arrivé elle avait du prendre quelques coups avant. Il lui tendit la main afin de l'aider à se relever et lui demanda en même temps "- Tu vas bien ?" il la regarda et puis il ajouta "- On s'en va ! " et c'était pas peu dire, tant pis pour la paperasse, les rapports tout, tout ce qui importait à Matteo là c'était de la faire sortir de cet endroit, au pire ils feraient un arrêt à l'infirmerie à l'hopital peu importe mais il fallait sortir de cet endroit cauchemardesque.

J’avais du mal à croire que toute cette affaire était enfin terminée. Peut-être parce que j’étais encore ici, dans cette fichue prison. Et pourtant, ça y est le gardien Adam Miller venait d’être arrêté. Les détenues allaient enfin pouvoir souffler un peu, et arrêter de vivre dans la crainte qu’un soir elle tombe dessus.

Je vis ensuite Mattéo se diriger vers moi, et me tendre sa main pour m’aider, je pris donc cette dernière en la serrant quelques secondes. Oui c’était volontaire, ne me demander pas pourquoi j’en avais besoin c’est tout. Une façon pour moi de m’assurer qu’il était vraiment là. « Ca va… et toi ? » demandai-je en grimaçant légèrement. Bon ça allait, c’était un bien grand mot, mais au moins tout cela était finit, alors je n’allais pas me plaindre, pas maintenant. Et Mattéo annonça ensuite qu’on s’en allait, j’acquiesçais alors en silence, je n’allais pas le contredire cette fois-ci. Je voulais sortir de cet endroit, et essayer de tout oublier. Et tout en quittant cette pièce, je ne pouvais pas m’empêcher de regarder un peu tout autour, mais à quoi bon finalement ? Le mieux c’était de sortir d’ici.

Matteo ne s'intéressait pas à lui mais à Cassia, il voulait s'assurer qu'elle allait bien et l'aider à se relever. Il eut un léger sourire quand elle serra sa main avant de se relever avec son aide. "- Oui ça va..." même si c'était loin d'être le cas car il avait mal partout et qu'il garderait quelques séquelles il n'allait pas s'en plaindre, le but était que tout ceci soit enfin terminé. Oui, effectivement ses cotes étaient douloureuses et ne parlons pas de son visage et encore moins de ses mains dont les phalanges étaient rouges mais peu importe, ce n'était pas ça le plus important.
Il annonça à Cassia qu'ils sortaient d'ici et c'est exactement ce qu'ils firent sans se soucier des autres. Depuis le temps qu'il voulait la faire sortir d'ici, il n'allait pas perdre une minute de plus dans cet endroit. Une fois passé la porte des douches, Matteo retira sa veste et la passa autour des épaules de Cassia afin qu'elle puisse l'enfiler, ses vêtements étaient déchirés elle n'avait sans doute pas envie qu'on la voit comme ça. Puis il lui dit comme ça sans aucune certitude parce qu'il commençait à la connaitre. "- je te dépose chez toi ou tu veux faire un arrêt à l'hôpital ?" c'était surtout histoire de s'assurer que tout allait bien. Elle avait prit quelques coups elle aussi et il ne voulait pas qu'elle ait des séquelles.

J’allais bien, de toute façon pouvait-on faire pire que ce qu’il venait de se passer ? Je ne voulais pas vraiment m’attarder sur les détails, le plus important pour moi là maintenant, c’est de voir que Mattéo allait bien, ou presque car il s’était tout de même pris de sacré coups, et de quitter cet endroit.

Une fois sortis de la salle de douche, Mattéo me passa sa veste, geste qui me toucha. J’enfilai alors cette dernière même si elle était trop grande, je m’en fichais un peu là des détails. « merci ». En sortant de la salle, des regards se posaient sur nous, mais peu importe. Encore une fois je m’en fichais pas mal là. Je passai une main dans mes cheveux, qui étaient d’ailleurs bien humides à cause de tout à l’heure, et continuai mon chemin aux côté de Mattéo. Ce dernier me demanda alors si je voulais qu’il me dépose chez moi où à l’hôpital, « Chez moi… ramènes moi chez moi s’il te plais » Oui je détestais déjà d’une façon générale les hôpitaux, et là franchement je voulais rentrer chez moi. Même si l’idée de me retrouver seule ne me plaisait pas vraiment, je pourrais enfin être tranquille, prendre un bain, manger un bon repas, et dormir correctement. Bref, revivre normalement en somme.

Matteo voulait s'assurer qu'elle allait bien vu qu'elle avait quand même été malmené par ce sale type. Heureusement celui-là allait finir derrière les barreaux et espérons pour lui qu'il tombe sur un gardien peu commode comme lui qui lui apprenne un peu à vivre. Ca lui ferait du bien c'est clair. Pour le moment il allait aller en garde à vue et aurait droit à divers interrogatoires mais ce n'était plus du ressort de Matteo. Cassia et lui avaient bien mérité quelques jours de repos, leurs rapports ce serait pour plus tard.
Il l'accompagna, du moins resta près d'elle, un peu comme s'il s'agissait de son garde du corps, bien que lui même pas mal abimé par cette bagarre mais c'était tout naturel pour lui de rester après d'elle. "- D'accord." il n'allait pas la contrarier et savait très bien qu'elle ne désirait qu'une chose, rentrer chez elle, tout comme lui d'ailleurs.
Matteo prit juste le temps de contacter son supérieur afin de lui expliquer la situation, ça lui prit à peine cinq minutes le temps que les papiers soient fait afin de laisser sortir Cassia de cet endroit. Matteo était passé par le vestiaire et avait récupérer ses affaires, papiers, insignes et tout le tralala. Ca leur permis de pouvoir sortir de cette prison et de monter en voiture. Une fois à l'intérieur Matteo ouvrit la boite à gant en se penchant légèrement ce qui lui arracha un léger râle, preuve que ses cotes avaient bien pris et il en sortit le téléphone de Cassia qu'il lui tendit avant de mettre le contact et de prendre la direction de la ville pour déposer Cassia chez elle.

Hors de questions pour moi d’aller à l’hôpital. Après ces huit jours d’infiltration, je voulais juste rentrer chez moi. Et il était aussi hors de question que quelqu’un me force à aller à l’hôpital. Après cette dure semaine, je méritais bien au moins de décider ce que je voulais, non ? Par chance, Mattéo accepta sans me contredire une seule seconde. Mais avant de sortir définitivement d’ici, Mattéo avait dû appeler le sergent afin de lui expliquer la situation. Et aussi passer aux vestiaires récupérer toutes les affaires. Ca faisait du bien de revoir ses objets à soi.

Je restai silencieuse, au final je ne pouvais m’empêcher de repenser à toute cette semaine. Et une fois dehors, je fus soulagée. Je montai alors dans la voiture de Mattéo, et une fois à l’intérieure il se pencha vers la boite à gant non sans lâcher un râle qui provenait certainement d’une douleur. Tout cela pour me rendre mon téléphone, je pris alors ce dernier « Merci. Tu as certain que ça va ? Tu devrais peut-être aller voir un médecin… » Oui il avait pris de bons coups, et il devait certainement avoir mal même si il ne voulait pas le montrer.

Matteo voulait juste lui rendre son téléphone qu'il avait du faire recharger chez lui et qu'il n'avait pas osé garder pour ne pas se montrer indiscret et il comptait le ramener au boulot mais avait tout simplement oublier quand il y était aller durant l'après midi. "- Ca va aller, j'irais après t'avoir reconduit chez toi." Matteo savait qu'il valait mieux pour lui qu'il aille vérifier que tout allait bien vu les coups qu'il avait prit et les douleurs qu'il avait au niveau du thorax. Il comptait le faire mais avant il voulait s'assurer qu'elle était bien rentrer chez elle et en sécurité. Chose logique après tout ce qu'elle avait du supporter durant ces jours d'infiltration. Il savait qu'il n'avait rien de cassé mais savait aussi qu'il ne pouvait pas rentrer chez lui sans être sur que tout allait bien pour lui. Même si Cassia refusait de faire un arrête à l'hôpital, lui préférait y prendre une heure ou deux et être sur ensuite que tout irait bien.
Il leur fallu quand même un certain temps pour rejoindre la ville et durant tout le trajet ce fut assez silencieux malgré tout, même si Matteo jetait parfois certains regards vers elle, il savait aussi qu'il ne valait mieux pas trop l'ennuyer, après ce qu'elle avait vécu elle avait besoin de calme.
Il finit par s'arrêter devant son immeuble et stationna la voiture, la regardant avant de décider si oui ou non il allait couper le contact. "- Je te reconduis jusqu'à la porte où ça va aller ?" pas qu'il ne voulait pas, juste qu'il ne voulait pas donner l'impression de la surprotéger.

Mattéo disait aller bien, mais je n’étais pas dupe. J’avais assisté à toute la scène, et il n’était pas invincible. D’ailleurs le râle de douleur qu’il venait de pousser en état bien la preuve. Je lui avais alors suggérer d’aller voir un médecin, il en avait sans doute besoin. Et à ma grande surprise il me dit qu’il irait après m’avoir raccompagné chez moi. Il devait vraiment avoir mal pour accepter d’y aller. Oui je connaissais à bien connaitre Mattéo.

Le trajet se passait en silence, je n’avais pas trop envie de parler, je préférais oublier pour le moment. Ce n’était peut-être pas une bonne chose, mais pour le moment c’est ce que je préférais. Finalement, nous arrivions en ville, et Mattéo prit la direction de chez moi. Une fois devant mon immeuble. Mattéo me demanda alors si je voulais qu’il me raccompagne jusqu’à la porte ou si ça allait aller. J’esquissai un léger sourire « Ça va aller, ne t’en fais pas » Oui j’étais chez moi maintenant. Je posai alors mon regard sur Mattéo, et vins poser délicatement ma main sur sa joue, très délicatement même ne voulant pas lui faire mal. Je vins ensuite déposer un tendre baiser aux coins de ses lèvres. Nous n’avions pas encore eu le temps de nous retrouver, alors ce petit geste permettait de compenser.

Comme il le pensait, elle n'avait pas spécialement envie qu'il la raccompagne jusqu'à la porte, il pouvait le comprendre. Il lui fit juste un léger sourire alors quand elle lui dit que ça irait. "- Je vais attendre quelques minutes que tu sois bien rentrer et ensuite je partirais..."Matteo ferma ensuite quelques secondes les yeux quand elle posa sa main sur sa joue, pas que ça lui faisait mal, au contraire, la douceur avec laquelle elle venait de le faire était agréable justement et ça lui avait tellement manqué qu'il était difficile de ne pas réagir à ce geste. Et le baiser qu'elle déposa ensuite était encore plus léger que le reste, mais vu ce qu'il s'était prit dans la figure il valait mieux pour elle qu'elle se contente du coin de ses lèvres, car ce ne serait sans doute pas très agréable même pour elle. Il attrapa ensuite sa main, avec douceur et la serra tendrement avant de la regarder quelques secondes et de lui dire "- Aller file, va te reposer." Il ne voulait pas la garder plus longtemps, lui même avait des choses à faire et tous deux savaient de quoi il s'agissait. Il avait juste envie qu'elle lui envoie un petit message pour lui dire qu'elle allait bien ou autre, juste pour le plaisir de savoir qu'elle était à nouveau libre, mais ça il n'avait pas besoin de lui dire, si elle le voulait elle le ferait d'elle même.
Il la regarda ensuite sortir et attendit quelques minutes avant de faire marche arrière et de quitter le parking pour se rendre à l'hôpital se faire examiner.

Maintenant que je me trouvais en bas de mon immeuble, je me sentais déjà un peu mieux. J’allais enfin pouvoir rentrer chez moi. Mais avant de quitter la voiture, j’avais eu un geste tendre envers Mattéo. Il m’avait manqué pendant tout ce temps. Certes, nous nous étions vu tout de même tus les jours, mais sans pouvoir se parler, se sourire, se toucher, rien du tout. Ce n’était pas pareil. Mattéo prit alors ma main délicatement dans la sienne et al serra délicatement. Ca faisait du bien un peu de douceur, beaucoup de bien même « Oui, et fais-en de même… » Oui Mattéo aussi avait eu de longues journées ces derniers temps.

Je sortis alors de la voiture, et après un dernier signe en direction de Mattéo, j’entrai dans l’immeuble. Une fois devant ma porte, j’ouvris cette dernière. La première chose que je fis en entrant, et refermé la porte à clé. Je ne savais pas trop quoi faire, j’étais fatigué, j’avais mal. Je pris place sur mon canapé, m’allongeais quelques minutes et laissai quelques larmes couler. Je devais évacuer, et c’est ce que je faisais. Je pris tout de même mon portable et envoyai un message à Mattéo.

TOPIC TERMINÉ ET VERROUILLÉ!