I feel a lack in my heart

"- Tu parles, c'est rien.. ça m'aurais un peu ennuyé de tomber sur le message d'un mec qui te draguais mais ça va..." et il sourit, bien sur il la taquinait. Bon c'est clair qu'il aurait pas apprécié mais en même temps elle ne lui aurait pas demandé ça si y'avait eut un risque qu'il tombe là dessus. Il s'approcha d'elle et posa ses bras sur ses épaules sans pour autant forcer, de toute façon il se ferait mal s'il le faisait, puis posa doucement son front contre le sien. Il avait compris de quoi elle voulait parler mais n'avait pas spécialement relevé, sachant très bien ce qu'elle avait dit un peu plus tôt qu'elle n'avait pas envie de parler de tout ça mais il lui dit quand même "- Tu pourras toujours compter sur moi..j'suis ton partenaire..." et il déposa un baiser sur ses lèvres, essayant de rester doux autant pour elle que pour lui. Il était temps de la lâcher pour aller mettre le plat de lasagnes au four, alors c'est ce qu'il fit. Et après ça il commença à sortir ce qu'il fallait pour manger et déposer tout ça sur la table, c'était mieux qu'ils mangent à table. "- Tu veux boire quoi avec tes lasagnes, j'ai du jus de fruit, du soda et si tu veux un truc alcoolisé j'ai de la bière, moi je peux pas en prendre à cause des médicaments mais si t'en veux y'a pas de soucis." il attendit sa réponse tout en la regardant.

Je venais de rassurer Mattéo concernant mon téléphone portable. Il n’avait fait aucunes bêtises bien au contraire, il m’avait bien rendu service et je lui en étais reconnaissante. Mattéo ne pû s’empêcher de sortir une petite plaisanterie, ce qui me fit quand même sourire « Tu n’as pas perdu ton sens de l’humour à ce que je vois… » dis-je amusée. De toute façon ça ne serait pas arrivé, j’étais bien avec Mattéo, les autres hommes je m’en fichais pas mal. Je lui étais aussi reconnaissante d’avoir été là jusqu’au bout. Et je le lui avais fait comprendre. Suite à mes paroles, Mattéo s’était approché de moi, et me dit que je pourrais toujours compter sur lui, qu’il était mon partenaire avant de déposer un baiser sur mes lèvres et de s’éloigner pour retourner aux fourneaux. J’esquissai un léger sourire, ce qu’il venait de me dire me faisait plaisir bien évidemment, mais était-il juste mon partenaire ? Je sais que il ne fallait pas mélanger travail et vie privé mais pourtant pendant cette infiltration j’avais bien vu que Mattéo ne réagissait pas seulement comme mon collègue, il avait voulu me faire sortir de là plus d’une fois, il avait brisé cette distance entre nous dans le parloir. Je fis sortie de mes pensées lorsque Mattéo me demanda ce que je voulais boire en mangeant, « Non pas d’alcool pour moi non plus, un jus de fruit ça ira parfaitement » dis-je en m’approchant de la table et en aidant Mattéo à disposer les couverts.

Matteo ne fit que sourire à ce qu'elle lui répondit, ne voyant pas vraiment quoi rajouter, il en avait déjà assez dit. Et oui, Matteo n'avait pas réussit à garder cette distance dont ils avaient tellement parler et pourtant ce n'était pas parce qu'il n'avait pas confiance en elle, mais uniquement parce qu'il n'arrivait pas à accepter l'idée qu'elle se mette en danger de cette façon, surtout quand il avait compris à qui il avait à faire. Et il avait bien eut raison vu la manière dont il s'était fait frapper et tout, sans lui, elle n'avait aucune chance de s'en sortir indemne et rien que cette idée donnait encore des frissons à Matteo. Mais même avec lui elle avait prit de bons coups, donc même lui n'était pas à la hauteur ce coup-ci. La prochaine fois le Sergent devrait réfléchir à deux fois avant de n'envoyer que deux infiltrés dans ce genre de mission. En même temps moins ils étaient nombreux moins ils avaient de chance de se faire repérer. Quoi qu'il en soit Matteo n'était pas d'accord avec ça et c'était son coeur qui parlait bien entendu. Mais malgré tout il aurait quand même émis des réserves s'il s'était agit d'une autre femme, parce que pour lui c'était dangereux un point c'est tout.
"- Ok" et il se dirigea vers le frigo pour sortit un jus de fruit et le poser sur la table, avant de prendre la carafe et la remplir d'eau fraiche qu'il fit couler du robinet. Ca commençait à sentir bon dans le four.

J’avais alors donné un petit coup de main à Mattéo pour mettre la table, ce n’était pas vraiment mon genre de rester là à regarder, et sans rien faire. Surtout que Mattéo devait tout de même avoir du mal à faire certain mouvement à cause de sa côte fêlée. Mattéo m’avait demandé ce que je voulais boire, j’avais juste répondu qu’un jus de fruit ferait parfaitement l’affaire. En temps normal j’aurai peut-être pris une bière, mais avec la fatigue, et tout ce qui va avec je voulais éviter. Mattéo sortis donc un jus de fruit et je le remerciai.

On pouvait maintenant commencer à sentir les bonnes odeurs qui venaient du four, « Si les lasagnes sont aussi bonnes que le gâteau au chocolat de l’autre fois, je vais faire un malheur … » dis-je en souriant. Oui, déjà parce que j’adorais ce plat, et en plus quel plaisir de pouvoir remanger des bons plats bien cuisinés. Cela avait été très dur aussi, de devoir manger une nourriture infecte, bon par la suite je n’y touchais même plus, je me contentais de ce que Mattéo arrivait à me filer en douce.

Matteo sourit à nouveau à sa remarque. "- Et bien tu me diras, moi comme toujours je suis fan des plats que prépare ma mère mais c'est ma mère et j'suis pas très objectif." et c'était bien vrai, il adorait ce qu'elle faisait à manger et peu importe ce que c'était, même les légumes il les aimait c'est pour dire. Bien sur, petit ça n'avait pas toujours été le cas mais bon, on pardonne ce genre de caprice. "- C'est sur que ça va te changer.." et bien entendu il parlait de la nourriture de la prison, lui même mangeait là-bas mais il avait la chance de rentrer le soir chez lui et donc de se rattraper en mangeant des choses bien meilleures, chose qu'elle ne pouvait pas faire elle.

Le plat finit par être chaud et Matteo fit ce qu'il fallait pour le sortir du four et le poser sur la table puis il alla chercher de quoi se servir. "- On peu passer à table maintenant." il avait même un peu de parmesan qu'il avait déposé tout à l'heure sur la table en mettant la table avec l'aide de Cassia. Il s'installa et lança un petit regard à Cassia avant de lui dire tout simplement "- Vas-y sert toi." c'était surtout parce qu'elle n'avait pas bien manger depuis trop longtemps qu'il la laissait se servir, et puis aussi par galanterie, mais lui pouvait attendre quelques minutes qu'elle soit servit. Une fois fait il se servit aussi et lui dit "- bon appétit" et se servit un peu d'eau dans son verre avant de prendre une bouchée de lasagnes. Elles étaient toujours aussi bonne, sa mère avait bien fait de le réveiller tout compte fait.

Ça commençait à sentir délicieusement bon, du coup je n’avais pas pu m’empêcher de faire une petite remarque. Mattéo quant à lui semblait déjà savoir que les lasagnes allaient être bonnes. Certes il n’était pas objectif car il s’agissait de sa mère mais elle cuisinait apparemment très bien, alors son avis était tout de même bon. Mattéo fit ensuite une remarque, je ne pouvais qu’approuver ce qu’il venait de dire, « Comme tu dis… » Il avait bien raison, et ce n’est pas moi qui allait dire le contraire.

Le plat était prêt, alors je vins m’installer à table, et Mattéo me dis de me servir, ce que je fis. Sérieusement, j’en avais l’eau à la bouche. J’attendis tout de même que Mattéo soit servi avant de commencer « Bon appétit » . Je pris alors une première bouchée, et c’était juste super bon. Je soupirai alors légèrement « C’est juste extra, tu ne peux pas savoir ce que ça fait de pouvoir remanger de bons plats cuisinés » dis-je en reprenant une bouchée. « Finalement, elle a bien fait de te réveiller, ça valait le coup… » dis-je pour le taquiner un peu. Oui forcément ce n’est pas moi qui avait été réveillé mais Mattéo.

Matteo était content de voir qu'elle avait faim, c'est une bonne maladie la faim, surtout après ce qu'elle avait vécu dans cette prison durant son infiltration. Matteo essayait de ne pas penser au reste, c'était difficile parce qu'il avait particulièrement mal vécu cette infiltration justement, mais passons. Il l'observait et ne pouvait pas s'empêcher de sourire en la voyant apprécier ce simple plat. Quand il était plus jeune il aidait souvent sa mère quand il était encore la maison et il savait donc très bien préparer ce plat, mais c'est encore meilleure quand on vous l'apporte directement chez vous et que vous n'avez plus qu'à le mettre à chauffer. "- Ouais, c'est sur... mais disons que sur le moment elle a été un peu surprise par ma façon de la recevoir. En même temps elle ne pouvait pas savoir que j'avais quasiment rien dormit de la nuit et que j'avais enfin réussit à faire une sieste." et il fit une légère grimace "- mais bon je me suis excusé après un bon café et maintenant ça va, elle ne m'en veut plus.." pas qu'elle lui en ait seulement voulu, elle connaissait son fils quand même, mais disons que ce n'est jamais très agréable de se faire engueuler alors qu'on vient avec une bonne intention.

Nous venions de commencer à manger, et dès la première bouchée je peux vous dire que ces lasagnes étaient vraiment délicieuses. Mattéo était chanceux d’avoir une mère attentionnée comme il avait, et qui lui préparait de bons petits plats. Du coup j’en avais profité pour taquiner un peu Mattéo en lui disant que finalement sa mère avait eu bien fait de le réveiller pour lui emmener ce plat de lasagne. Quoique, je ne savais si sur le coup Mattéo avait apprécié d’être réveillé, mais là sa mère devait être toute pardonnée. Et Mattéo me confirma le fait que sur le coup, il ne l’avait pas très bien accueillie. Et apparemment il avait mal dormit cette nuit, certainement à cause de sa côte. Je me sentais un peu coupable de tout ça quand même. « Oui, j’imagine… » dis-je en souriant légèrement.

Je continuai alors de manger, c’était très bon, et mon estomac appréciait manger ce genre de bons petits plats. Mais là je peinais tout de même à terminer mon assiette.

"- Je sais, j'suis un peu ronchon au réveil, surtout quand je fais une sieste, mais bon j'avais tellement mal dormit que j'ai pas eu d'autre choix..." Matteo fit une légère grimace, jusque là elle ne l'avait pas connu sous cet angle et peu être que ça n'arrivait plus jamais et d'une certaine façon c'était sans doute aussi bien, parce qu'il pouvait vraiment être désagréable quand ça lui arrivait. Bon, en même temps c'était sa mère, elle le connaissait bien, il pouvait donc presque tout se permettre avec elle, comme l'envoyer chier et s'excuser plus tard par exemple. Matteo lui, mangea de bon coeur, parce qu'il avait faim puisque du coup il avait un peu raté son repas de midi, encore que, en y réfléchissant bien il était juste un peu décalé rien de plus.

Il regarda Cassia et se rendit compte qu'elle commençait à avoir du mal de terminer son assiette, alors il lui dit plutôt gentiment. "- Tu sais, tu n'es pas obligé de terminer ton assiette, ma mère t'en voudra pas et moi non plus." et il lui sourit sur la fin de sa phrase afin qu'elle comprenne qu'elle avait tout les droits et qu'il n'irait pas cafter à sa mère, à la limite il s'en fichait pas mal. Si elle avait apprécié ce qu'elle avait manger, qu'elle en laisse pas de problème à ce niveau là.
En tout cas Matteo avait terminé lui et buvait tranquillement le fond de son verre d'eau. Il attendit de savoir si elle comptait terminer ou non pour débarrasser la table.

Mattéo était donc ronchon au réveil, tiens j’aurais appris quelque chose alors. J’ignorais cela, jusqu’à maintenant. « Il faudra que je m’en souvienne alors : ne jamais te réveiller » dis-je amusée. Je le taquinais, mais je me sentais quand même coupable, il avait passé une mauvaise nuit et c’était en partie ma faute. Nous n’aurions peut-être pas dû agir ce soir-là, j’aurais dû faire autrement peut-être ? Bref je ne savais pas vraiment. « J’espère que tu passeras une meilleure nuit ce soir… » Oui ça m’embêterais vraiment qu’il ne puisse pas se reposer correctement.

Puis voyant que j’avais dû mal à terminer mon assiette, Mattéo me dit alors que je n’étais pas obligé de la terminer, qu’il ne m’en voudra pas, et sa mère non plus. Je posai alors un regard sur lui, amusée. « Finalement, c’est les lasagnes qui auront eu raison de moi.. » Oui, je n’avais vraiment plus faim, il faut dire que je n’avais plus l’habitude de manger des repas complets. Ca reviendra petit à petit certainement. Je pris alors une gorgée de jus de fruit et vis que Mattéo avait lui terminé de manger, je me levai alors « je vais t’aider à débarrasser » Oui il avait déjà assez mal comme ça, si en plus il devait porter et faire des navettes.

"- Non mais c'est rare..." et il lui fit un petit regard désolé, il n'était pas ronchon, pas tout le temps, c'était surtout après une sieste et ça lui arrivait de plus en plus rarement de toute façon. Il ne voulait pas qu'elle croit qu'il soit de si mauvaise humeur que ça, disons qu'il était peu causant avant d'avoir prit un bon café mais qu'il ne se comportait pas toujours comme il l'avait fait avec sa mère, c'était sa mère pour ça qu'il prenait des liberté avec elle. "- Avec tous les médicaments que j'ai prit, je vais forcément bien dormir, ne t'en fait pas pour ça." il pouvait comprendre qu'elle s'en veuille sans doute un peu mais elle n'y était pour rien du tout. Si Matteo s'était pris une bonne correction elle n'y était absolument pour rien.

Il ne fit que sourire à sa remarque et se leva ensuite "- Merci" c'était sympa de sa part de l'aider à ramasser, mais pareil elle n'était pas obligé. Matteo avait la chance d'avoir un lave vaisselle alors il n'aurait pas grand chose à faire non plus. Tout déposer dedans, ramasser quelques trucs, ranger les lasagnes au frigo quand elles seraient bien froides et puis nettoyer la table, rien de bien méchant, il aurait largement pu le faire tout seul.
Quand tout fut terminer il s'approcha de Cassia et lui fit un sourire avant de glisser ses bras autour de la taille de la jeune femme et de lui murmurer. "- Merci de m'avoir aidé, mais tu sais, tu n'étais pas obligé." et il déposa un baiser sur ses lèvres et ajouta ensuite "- Tu veux bien rester dormir là cette nuit ?" il était loin d'être certain qu'elle lui dirait oui, déjà parce qu'elle semblait s'en vouloir pour sa blessure et ensuite parce qu'il était certain qu'elle lui dirait qu'elle ne voulait pas l'empêcher de dormir et qu'il serait mieux tout seul dans son lit, moins de risque qu'il se fasse mal s'il était seul. Mais il s'en foutait lui, elle lui avait manqué et l'avoir contre lui sur le canapé pendant un temps lui irait mais ça lui irait encore mieux s'il pouvait l'avoir pour toute la nuit.

J’espérais vraiment de tout cœur que Mattéo allait pouvoir passer une meilleure nuit, et je le luis avais dit d’ailleurs. S’il y a bien un truc qui agace, c’est d’être fatigué mais de ne pas arriver à se reposer comme on le voudrait. Mais Mattéo me dit qu’avec tous les médicaments qu’ils devaient prendre il passerait sans doute une bonne nuit. Espérons.

Une fois terminé de manger, je m’étais levée pour aider Mattéo à débarrasser. Pas question qu’il fasse tout, tout seul. Déjà parce que je n’aime pas regarder les autres faire, et puis aussi parce qu’il était blessé. Et puis au moins à deux ça irait plus vite. Une fois la vaisselle dans la machine, le table nettoyée, et le reste rangé, Mattéo vont enrouler ma taille de ses bras et me remercia en me disant que je n’étais pas obligé , je posai mon regard dans le sien « De rien, et si quand même, c’est normal » dis-je en souriant légèrement. Je souris de plus belle lorsque je sentis ses lèvres sur les miennes. Et là Mattéo me proposa de rester là cette nuit. Etait-ce une bonne idée ? N’allais-je pas l’empêcher de dormir correctement ? Mais j’en avais envie pourtant, et Mattéo aussi sinon il ne m’aurait pas demandé « avec plaisir » dis-je en l’embrassant à mon tour, et je vins poser mon visage au creux de son cou. Cette étreinte me faisait du bien. J’étais mieux depuis que j’étais arrivé ici. Par contre, je n'avais pas emmené d'affaire, Mattéo devra alors me prêter un t-shirt, mais bon ça ce n'était qu'un détail, et ça devenait presque une habitude.

C'était peu être normal pour elle, mais Matteo il n'y avait aucune obligation, elle aurait très bien rester là et se reposer, après tout elle aussi était blessée et elle en avait bien assez fait dans cette prison durant son infiltration. Mais le sujet était clos du moins pour le moment, Matteo n'avait pas envie de parler de ça et Cassia ne semblait pas en avoir envie elle non plus. Donc Matteo profita de quelques secondes de calme pour poser ses lèvres contre les siennes, histoire de la remercier d'une manière encore plus agréable. Et vu qu'il ne s'y attendait pas sa réponse le surpris, agréablement, lui qui était certain qu'elle trouverait une excuse, une raison valable pour le laisser seul. Il passa donc ses mains dans son dos tout en les laissant au niveau de sa taille et la serra tendrement contre lui, pas très fort sinon il se ferait mal mais c'était mieux que rester sans rien faire. Il était content, content qu'elle ose poser sa tête contre lui et qu'elle accepte de rester surtout. S'il lui avait demandé c'est qu'il en avait envie. "- Un de ces quatre il faudra quand même que tu penses à apporter ta brosse à dent.." il lui dit cela sur le ton de la plaisanterie, on sentait ça aussi dans sa voix mais dans le fond c'était quand même un peu vrai. C'était aussi valable pour lui quand il allait chez elle, mais bon, disons qu'à force il faudrait bien qu'ils y pensent, ça rendrait les choses plus faciles d'une certaines façon. Il déposa un baiser dans ses cheveux tout en la gardant contre lui encore un peu.
"- Tu veux qu'on se couche maintenant on qu'on retourne un peu sur le canapé ?" lui s'en foutait, le plus important c'était qu'elle soit là et qu'elle ait décidé de rester.

Mattéo m’avait proposé de passer la nuit ici avec lui. J’avais accepté, car j’en avais envie, et puis je serais mieux ici avec Mattéo que seule chez moi. J’étais ensuite venu nicher mon visage au creux de son cou,  je sentis alors les bras de Mattéo se resserrer doucement autour de moi. Ce moment de tendresse me faisait vraiment le plus grand bien. Je sentis une de ses mains dans mon dos, passer juste dessus le coup que j'avais reçu la veille, mais il était telelent doux que je ne sentis rien. Et lorsque Mattéo prit la parole, cela me fit sourire. Apporter ma brosse à dent ici ? Il était sérieux ou c’était juste une petite plaisanterie ? Difficile à dire sur le moment. Je ne savais vraiment pas comment le prendre, « J’avoue ne pas savoir si tu dis ça sérieusement ou juste pour plaisanter » dis-je un peu intriguée. Rien de méchant dans ma remarque, mais j’étais un peu perdue.

Je restai alors ainsi encore un petit moment, je sentis Mattéo déposer un baiser dans mes cheveux, et je relevai alors la tête doucement pour répondre à la question qu’il venait de me poser, « Je veux bien retourner sur le canapé avant, à moins que tu ne veuilles aller te coucher » dis-je en caressant tendrement son visage, il était peut-être aussi fatigué après tout.

Matteo haussa simplement les épaules, sans même savoir si elle pouvait s'en rendre compte ou pas. "- Je sais pas... dépend si tu trouves mes t'shirt à ton gout ou non..." Matteo restait vague parce qu'il ne voulait pas qu'elle pense qu'il allait trop vite, mais ce qu'il avait dit c'était surtout sur le fait qu'elle pouvait très bien apporter quelques petites choses qui lui seraient utiles quand elle serait là et non une invitation à venir squatter son appartement. Ils étaient très bien chacun chez soi, Matteo n'allait pas dire le contraire, mais il aimait aussi beaucoup dormir avec elle à ses côtés, donc c'était un peu comme elle le voudrait. Si elle voulait le prendre sérieusement qu'elle le fasse, sinon et bien qu'elle oublie. Disons qu'il ne lui en voudrait pas si un jour elle laissait un sac dans son armoire avec le stricte nécessaire.

Il la regarda ensuite et lui fit un léger sourire avant de lui répondre, appréciant cette main qu'elle venait de poser sur sa joue. "- J'veux bien retourner sur le canapé, sauf si t'as d'autres idées en tête." et là il lui fit un sourire nettement plus franc avec ce regard qui en disait long sur ce qu'il sous entendait. Parce que pour le coup c'était plutôt lui qui avait d'autres idées en tête.

J’étais tout de même resté assez perplexe quant à la remarque de Mattéo, était-il sérieux, ou plaisantait-il tout simplement ? Du coup j’avais voulu en savoir un peu plus, mais c’est sans compter que Mattéo me répondit d’une façon assez vague, très vague même. Cela ne m’étonnait pas vraiment de lui d’ailleurs. Amusée, je répondis alors à propos de ces t-shirts « ils sont juste un peu trop grand.. » Il voulait rester dans le vague, et bien moi aussi. C’était juste pour plaisanter bien entendu. Mais la remarque de Mattéo me fis tout de même réfléchir, il est vrai que ça ne serait pas inutile d’amener quelque nécessaires chez l’un et chez l’autre. Ce n’était pas non plus un déménagement, juste le nécessaire au cas où.

J’avais ensuite dit à Mattéo qu’on pouvait très bien aller sur le canapé avant d’aller se coucher, sauf si bien entendu s’il voulait aller se coucher de suite car il était fatigué. Mais il semblait vouloir aller sur le canapé, à moins que j’aie une autre idée en tête. Et là je le vis sourire, un sourire qui m’amusa d’ailleurs. Je le regardais alors et répondis « Non, mais je ne sais pas pourquoi, j’ai l’impression que toi tu as une idée derrière la tête, je me trompe ? » dis-je en souriant toujours en plongeant mon regard dans le sien.

"- Le contraire m'aurais étonné..." et il haussa les sourcils quelques secondes, souriant à sa réponse. Elle avait raison, ils étaient bien trop grand et il était le seul à pouvoir lui prêter un t'shirt d'ailleurs, l'inverse n'aurait pas fonctionner. Non, Matteo ne comptait pas lui demander de but en blanc de s'installer chez lui, c'était beaucoup trop tôt, mais il n'était pas contre qu'elle ait quelques affaires ici, parce que parfois ils sont amené à aller directement au travail et au moins pouvoir se changer serait une bonne chose. De plus, c'était bien la seule personne qui lui donnait envie de la laisser poser quelques affaires chez lui, encore une preuve que c'était différent avec elle.

Bref, ce que Matteo dit ensuite à Cassia la fit sourire, mais ce qu'elle lui répondit le fit encore plus sourire. Il ne pu faire autrement "- Non, tu crois ? Toujours quand je suis avec toi." et ce n'était pas peu dire. De plus, ça faisait quand même dix jours qu'ils n'avaient pas été proche l'un de l'autre et franchement elle commençait sérieusement à lui manquer. Sauf qu'il savait très bien que tout ceci n'était pas raisonnable, mais y'a des choses, comme le désir qu'on ne commande pas vraiment. Et puis bon hein, le jour où il ne la désirerait plus elle pourrait se poser des questions, parce que ça voudrait dire beaucoup de choses. Et il haussa les épaules en ajoutant "- J'y peux rien moi si tu me plait..." ce n'était pas sa faute si elle était belle et qu'il la désirait, mais il est clair qu'il valait mieux pour tous les deux qu'il mette ce genre d'envie de côté pour le moment. Difficile mais faisable.

Je pense que j’allais sérieusement réfléchir à ce que venais de dire Mattéo. Il n’avait peut-être pas tort en sous-entendant le fait que d’amener quelques affaires chez l’autre, serait bien utile. Ca l’était c’est certain. Ça nous éviterai de devoir retourner chez soi avant d’aller au boulot par exemple. A méditer en tout cas.

Je commençais à bien connaitre Mattéo, et en le voyant sourire de cette façon, je me doutais bien que lui avait une idée en tête. Et Mattéo me confirma bel et bien ce que je pensais, en ajoutant une petite remarque qui me fit sourire. « Toujours ? Intéressant… » dis-je amusée. Et là Mattéo haussa les épaules, comme si lui il n’y pouvait rien, me disant alors que ce n’était pas sa faute si je lui plaisais. Je souris de plus belle, amusée par ce qu’il pouvait dire, et l’expression qu’il utilisait. « Oh, quel compliment.. » dis-je en approchant mon visage du sien. Je vins ensuite déposer mes lèvres sur les siennes. J’en avais envie alors pourquoi se priver ? Je voyais bien où Mattéo voulait en venir, cela faisait dix jours que nous ne nous étions pas retrouvés seuls et en privé, mais je ne sais pas si c’était une bonne idée, surtout avec sa côte. Ce n’était pas le moment qu’il se fasse encore plus mal. Mais difficile de devoir mettre son plaisir de côté.

"- Oui, toujours..." et ce n'était pas demain la vielle que ça allait changer, surtout quand ils étaient en privé. Ca faisait trop longtemps qu'il ne l'avait pas toucher, alors tout le reste on n'en parle même pas. Il ne pu que sourire à ce qu'elle lui dit ensuite "- c'est la vérité.." c'était peu être un compliment mais c'était surtout la vérité, elle lui plaisait, pas de doute là dessus. Et si lui avait semblé raisonnable, elle l'était nettement moins au vu de ce qu'elle fit ensuite, difficile après ça de revenir en arrière ou même de se freiner. En tout cas Matteo ne l'avait pas lâcher et répondit à son baiser, sans doute d'une manière un peu plus calme qu'il ne l'aurait fait habituellement mais c'était quand même sincère. C'était déjà moins calme que ça ne l'était auparavant. Elle lui avait manqué et lui manquait encore, même si elle était tout proche de lui et que ses lèvres étaient collées aux siennes. D'ailleurs, quand il lâcha ses lèvres il lui murmura "- tu me dis si je te fais mal..." oui, histoire d'éviter de faire une bêtise, parce que la désirer c'est une chose mais lui faire mal s'en est une autre, surtout que bon dans des moments comme ça on a tendance à se laisser un peu emporter.

Mattéo m’étonnera toujours je pense. Et même dans ce genre de moment il arrivait à me faire rire. C’est vrai que pendant ces dix jours il m’avait vraiment manqué, je m’était davantage rendu compte que je tenais vraiment à lui. Et cela faisait un bien fou de pourvoir être là avec lui, contre lui, et de pouvoir à nouveau l’embrasser comme je le voulais. J’avais alors déposer un baiser sur ses lèvres, mais Mattéo prolongea doucement le baiser. Etait-ce raisonnable ? Si on partait sur cette pente, je ne suis pas certaine de pouvoir m’arrêter par la suite, de même pour Mattéo. A la fin du baiser, Mattéo me demanda de lui dire si il me faisait mal, je plongeai alors mon regard dans le sien « non, ça va » oui pour le moment, il était très doux. Je posai ensuite mes mains sur son torse, et mon visage tout proche du sien je lui demandai « tu es sur que c’est raisonnable ? » tout en passant doucement ma main sur ses côtes. Il avait peut-être moins mal avec ses antidouleurs mais tout de même, je ne voulais pas non plus que la douleur refasse surface.

Matteo savait que partit comme ils étaient partit ça allait être difficile de faire marche arrière, mais c'était elle qui avait posé ses lèvres en premier sur les siennes, alors ce n'était pas sa faute si maintenant il avait encore plus envie qu'avant. Et bien entendu ce qu'elle lui dit n'était pas pour l'aider, mais la question qu'elle lui posa le fit répondre du tac au tac "- non" preuve qu'il savait très bien que cette idée était une mauvaise idée, mais il y a des choses qui semblent plus importantes que d'autres par moment et là la douleur qu'il pourrait ressentir ne l'était pas, du moins pas temps qu'il ne la ressentirait pas. "- sauf si c'est toi qui fait tout le travail..." un léger sourire sur les lèvres, était'il sérieux ? oui, sans doute, non, certainement, il savait très bien que la douleur serait trop forte s'il ne se mettait pas sur le dos et même là rien n'était moins sur. Non, au final, tout ceci n'était absolument pas raisonnable. Sachant très bien que ce qu'il venait de dire allait définitivement clore le sujet, il ne pu s'empêcher malgré tout de poser à nouveau ses lèvres sur celles de Cassia et de fermer légèrement les paupières, comme pour essayer de graver ce petit moment dans sa mémoire. Ca serait toujours mieux que rien.

J’avais bel et bien compris l’idée que Mattéo avait en tête. Impossible de faire comme si je n’avais pas compris, surtout avec ce sourire et ce regard qu’il me lançait. Mais était-ce vraiment raisonnable, surtout avec sa côté fêlée, il peinait à se lever tout à l’heure. Mattéo me dit alors que non, bon il était au moins raisonnable, et avait un peu de bon sens. Puis lorsque Mattéo reprit la parole, cela me fit sourire. Quand je vous dit que même dans ce genre de moment il arrivait à plaisanter et me faire rire. Je n’eut pas le temps de dire quoique ce soit, que Mattéo posa une nouvelle fois ses lèvres sur les miennes, je profitai alors de ce baiser passant mes mains autour de son cou. Et une fis terminé, je laissai mon visage tout près du sien « c’est de la torture » dis-je en esquissant un sourire. Oui, il m’avoue que ce n’est as raisonnable et là il m’embrasse de nouveau, une vraie torture pour moi. Je me doutais bien que c’était difficile aussi pour lui, mais là c’est lui qui m’avait embrassé. Etait-ce une petite compensation ? Peut-être, qui sait.

Vu leur état respectif, se lancer dans ce genre d'activité physique était la pire idée qu'ils pouvaient avoir. Mais quand le désir est plus fort que le reste, rien n'est simple et Matteo savait que Cassia aussi souffrait de pas mal d'hématome, même s'il était occupé à essayer de rester debout il avait très bien vu ce que l'autre avait pu faire à sa coéquipière, et se doutait des endroits qui pouvaient lui faire mal.
Matteo garda les yeux fermer quelques secondes avant de les ouvrit à nouveau et de lui répondre "- Ouais, une vraie torture..." et il soupira tout en posant les yeux sur elle. Elle était tellement belle et ça faisait tellement longtemps qu'ils n'avaient pas été proches que s'en était une torture de l'avoir si proche de lui et de ne pouvoir rien faire. Mais bon, est-ce qu'il allait réussir à écouter sa raison là était toute la question. En même temps le mieux aurait été que chacun retourne chez soi, mais même si c'était difficile d'être aussi proche c'était toujours mieux que d'être loin, donc c'est clair que ce n'était pas évident. L'avoir là près de lui devrait suffire à le combler normalement.
Matteo lui fit un nouveau sourire et lui dit simplement "- Aller va t'installer sur le canapé, je vais chercher la couverture." au moins ça voulait dire qu'il allait être raisonnable, pour un temps, après il pourrait très bien revenir à la charge. C'est donc lui qui lâcha Cassia, retirant ses mains de sa taille et fit quelques pas en direction du placard ou se trouvait les deux coussins et la couverture, il l'ouvrit, plaqua son bras contre son torse pour minimiser la douleur et attrapa tout ça, non sans un léger gémissement, puis il apporta tout ça sur le canapé.

Mattéo ne devait sans doute pas faire exprès de m’infliger cette douce torture. Il décide que d’aller plus loin n’est pas raisonnable, et il vient ensuite m’embrasser. Mais sait-il au moins l’effet qu’il me fait lorsqu’il fait cela ? Je ne pense pas. Mais apparemment la tentation prenait la forme d’une véritable torture pour lui aussi. Mais Mattéo semblait vouloir être raisonnable pour le moment.

Mattéo me dit alors d’aller m’installer sur le canapé, qu’il allait chercher de quoi se mettre confortable, « Daccord ». Il recula alors légèrement, mettant un terme au contact de nos deux corps. Mattéo se dirigea alors vers un placard, quant à moi j’allais m’asseoir sur le canapé. Je me retournai vers Mattéo lorsque j’entendis ce dernier pousser un gémissement. Et lorsqu’il revint sur le canapé, je posai mon regard sur lui « Tu aurais pû me demander de la prendre au lieu de te faire mal… » dis-je en faisant une légère moue. Oui, il est clair qu’il fallait qu’il limite quand même certains mouvements.

Matteo n'avait aucune envie de la laisser partir mais il n'avait pas le choix, il savait qu'en allant plus loin ça n'irait pas ni pour elle ni pour lui et à quoi bon se faire du mal ? Ils se faisaient du mal quand même mais bon tant pis, c'était la vie après tout.
Il avait poussé un léger gémissement mais ça ne voulait pas dire qu'il s'était fait très mal quand même, c'est juste que ce genre d'étirement n'était pas extra et un peu douloureux il faut bien le dire. Alors une fois qu'il revint vers Cassia et qu'elle lui fit cette remarque il répondit simplement "- C'est rien t'en fait pas.." et déposa tout ça à côté d'elle afin qu'elle puisse en prendre un si elle voulait puis il s'installa à son tour, prenant un coussin qu'il posa dans son dos. "- On se met un film ?" l'avantage c'est que Matteo pouvait commander des films directement depuis la télé rien qu'avec sa télécommande, au moins ça pourrait les détendre un peu et leur faire oublier le fait qu'ils étaient coincés là tous les deux à ne pouvoir rien faire. Il leur faudrait juste oublier les films romantiques avec certaines scènes d'amour et les films qui se dérouleraient en prison, ça allait pas mal limiter mais bon c'était toujours mieux que rien ce qu'il resterait.