Not really sure how to feel about it - Cassia

Toute cette histoire énervait Matteo au plus haut point et ça allait vraiment mal finir cette histoire. Le pire dans tout ça c'est que c'était son couple qui en pâtissait et là aussi ça allait mal finir. Ils avaient fait tout ça pour pouvoir être ensemble et ne plus avoir à se cacher mais rien n'allait de ce coté là et Matteo détestait ça au plus haut point. S'il avait changé de secteur rien de tout cela ne serait arrivé, parce que personne ne l'aurait traité comme un bleu.
Il se mit à son bureau avec sa tasse de café encore fumant et commença à lire le dossier en question. Ce n'était surement pas Cassia qui l'avait rédigé parce que sinon elle serait au courant de l'affaire et là franchement mis à part le fait que c'était très bien rédigé, l'histoire ne plaisait pas à Matteo mais alors pas du tout. D'ailleurs quand il eut terminé il se rendit au bureau du sergent pour lui parler de cette infiltration et lui dire qu'il refusait d'en faire partie. Seulement le sergent n'était pas de cet avis et ordonna à Matt se la faire, une affaire conjointe, c'était leur unique chance de faire remonter leur réputation après l'affaire qu'on leur avait reprit. Si cette affaire ne marchait pas Matteo pourrait très bien se retrouver muter dans un autre service car il aurait fait capoter deux affaires successivement. Génial ! Pour le moment Cassia n'était pas sur l'affaire, c'était aussi bien et si l'autre la prenait encore pour son larbin et bien elle n'y serait pas, donc tant mieux.

Avec toute cette histoire, je me rendais bien compte que ma relation avec Mattéo était en train d’en prendre un coup. Et ça ne me plaisais pas du tout. Il fallait vraiment que je fasse quelque chose. Que j’en parle à Mattéo ? Mais si je lui racontais tout il allait certainement n’en fait qu’à sa tête et aller tout déballer à Baker. Mais dans quelle situation j’étais ?

Et finalement, Baker me parla de l’affaire conjointe, et donc de cette fameuse infiltration Apparemment il n’avait pas décidé de me mettre sur la touche, et je compris vite pour quelle raison. Il lui fallait une collègue féminine. D’ailleurs il me fit bien comprendre que c’était à peu près l’unique raison pour laquelle j’en faisais partie. Bon au moins les choses étaient claires et nettes. Je savais encore peu d’éléments sur cette affaire, Baker me donnait les informations au compte-goutte et ça avait plutôt le don de m’agacer. Quand on prépare ce genre d’infiltration, il faut que l’on se prépare au mieux. Apparemment une réunion aurait lieu demain, une réunion nécessaire car il s’agissait là d’une enquête commune avec le service de Mattéo justement. « Tiens Hamilton, vu que tu es si proche de Stevens, va donc lui donner l’information pour la réunion de demain ». Je quittai alors les bureaux, et franchement ça me faisait du bien. Je l’avais assez vu et entendu pour aujourd’hui. Vivement que la journée soit terminé et que je puisse sortir à une heure convenable cette fois-ci. J’étais fatiguée, et tout mon corps commençait à le sentir, je ne rêvais que de mon lit.

Mattéo était là à son bureau, je m’approchai alors de ce dernier « Je viens juste te prévenir que Baker souhaite faire une réunion demain à neuf-heure pour parler de l’affaire. Soit ici, soit à nos bureaux » Espérons qu’il n’y ai rien de mal là-dedans, et puis mon ton avait été neutre, comme si tout allait normalement.

Ca commençait à faire trop pour Matteo là, mais vraiment trop. Il était gentil, agréable mais là depuis la veille, y'avait trop de choses qui le contrariaient et cela devenait ingérable. L'autre, là, le Baker, il avait de plus en plus envie de lui montrer sa façon de penser et ce n'était pas d'une façon agréable qu'il avait envie de le faire. Voilà que maintenant en plus on le forçait à participer à cette opération conjointe qui n'avait ni queue ni tête d'après Matteo.

Et comme si ça suffisait pas, voilà que Cassia jouait les téléphone sur pattes maintenant. Il aurait l'appeler ou le faire appeler au lieu de lui envoyer Cassia. Elle n'était pas messagère quand même. Bref, Matteo la regarda et lui dit simplement "- Merci, on ira chez lui, j'ai pas envie de le voir dans le secteur..." et il grimaça légèrement avant d'ajouter "- Dit moi que t'en feras pas parti.." il voulait juste une confirmation car ce n'était pas une question. Et puis il ajouta tout en se levant "- t'as quand même deux minutes pour prendre un café ?" Matteo en avait plus que besoin de toute façon et le luxe aurait été d'en partager un avec elle, puisqu'elle était là.

Arrivée au bureau de Mattéo, je venais d’annoncer l’information que je devais transmettre. Mattéo me remercia avant de me dire que la réunion se fera dans le service de Baker. Je pouvais comprendre qu’il n’ait pas envie de le voir ici. « D’accord, je lui ferai passer le message », oui histoire qu’il soit au courant. Puis Mattéo me demanda de lui dire que je n’en ferais pas parti. Apparemment il ne souhaitait pas me voir sur cette affaire, et pourtant. « Si, c’est prévu » Oui et je n’allai pas vraiment m’en plaindre car c’était bien la première fois que Baker ne me mettait pas à l’écart, bon même si c’est parce qu’il n’avait pas le choix. Au moins j’allai vraiment bosser.

Par la suite, Mattéo se leva pour me demander si j’avais tout de même deux minutes pour prendre un café, je regardai alors l’heure, et dis tout simplement « Deux minutes, pas plus » Bon façon de parler. Mais disons que je voulais qu’il comprenne que je ne voulais pas m’éterniser non plus, ou du moins je ne pouvais pas. Alors suivant le mouvement je me dirigeai vers la salle de pause.

Matteo n'avait pas demandé de réponse mais il en eut une malgré tout. Et il ne pu faire autrement que rouler des yeux tout en soupirant. Décidément ça allait de mal en pire histoire et ça n'allait pas aider Matteo. Déjà qu'il avait pas envie de participer à ça alors là c'était bien pire que ce qu'il pensait. "- Fais toi porter pâle..." mais ce n'était pas un ordre, juste un conseil d'ami, si la mission foirait elle allait encore en prendre pour son grade et elle n'avait pas besoin de ça en plus.

Puis Matteo se leva, bien las et lui demanda si elle pouvait prendre deux minutes pour prendre un café avec lui. "- D'accord.." autant lui dire non dans ce cas là, parce que si c'était pour se bruler en le buvant ça valait pas le coup. Matteo entra dans la salle, sortit deux tasse et en remplit une à la moitié seulement, de toute façon elle n'aurait pas le temps de tout boire alors pas la peine de la remplit jusqu'au dessus et moins elle ne se brulerait pas pour la boire. Matteo lui tendit la tasse et la regarda longuement, en silence. Qu'est ce qu'il pouvait bien lui dire, de toute façon ils n'auraient pas le temps de discuter et puis sur le coup il ne savait pas quoi lui dire en faite.

Me faire porter pâle pour l’infiltration prévu prochainement ? Il était vraiment sérieux ? Apparemment oui il l’était. J’étais un peu surprise dans le sens où Matt ne cessait de me demander si j’étais sorti des bureaux, si j’avais fait autre chose que de faire le travail dont personne ne voulait et là il me conseillait de me faire porter pâle ? « Tu plaisantes ? Depuis que je suis arrivée dans son service, je ne suis quasiment pas sorti mis à part pour de banales arrestations à domicile, je n’ai quasiment rien fait d’intéressant jusqu’à présent alors je ne vais pas faire semblant d’être malade » Non ça c’était hors de question ! Et une fois dans a salle de pause, Mattéo me servit une tasse de café, ou du moins la moitié d’une tasse. Mais j’avais compris pourquoi il avait fait cela. Et dans un sens il avait eu raison « merci » dis-je en prenant la tasse de café. Mattéo restait bien silencieux, mais dans le fond je ne me demandais pas trop pourquoi. J'avais ma petite idée, certainement pour la même raison que moi aussi je restai silencieuse.

Matteo pinça légèrement les lèvres avant de la regarder sérieusement et de lui répondre. "- Comme tu veux, si tu tiens tellement à jouer les prostitué, y'a pas de soucis, tu peux y aller." ce n'était pas totalement un reproche, mais dans le fond Matteo était certain qu'elle ignorait ce qui l'attendait. Les escorts ou les prostitués pour lui c'est du pareil au même, c'est des filles qu'on balance sur le terrain et qu'on traite comme de la viande, en petite tenue même si parfois elles sont chics les tenues, ça reste des morceaux de viande qu'on balade. Et lui, mise à part une prostitué, il en a jamais utilisé une seule pour ses infiltrations et celle qui avait bossé avec lui l'avait fait pour pouvoir se débarrasser de son mac donc elle s'était porté volontaire. Mais aurait jamais demandé à l'une de ses collègue de jouer ça, jamais de la vie, surtout que parfois les infiltrations de ce genre là ça peu aller loin, jusqu'à gouter la drogue avec le client.

Une fois dans la salle de pause ils restèrent là silencieux avec leur tasse à la main et ça devenait pesant. Alors pour rompre le silence Matteo lui dit simplement "- tu devrais pas trop traîner sinon il va encore t'accuser d'avoir fait du zèle." en même temps elle pouvait bien s'arrêter deux minutes c'était pas la mort mais bon.

Je venais de dire à Mattéo qu’il était simplement hors de question que je fasse en sorte de ne pas participer à l’affaire conjointe qui se préparait. Je n’étais quasiment pas sortie, et je n’avais encore rien fait de vraiment intéressant depuis que j’avais changé de service. Il ne manquerait plus que je loupe ça. Mattéo me dit alors que si je tenais à jouer les prostitués, c’était comme je pouvais, je pouvais y aller. Je fus surprise. Surprise de savoir que j’allai jouer le rôle d’une escort, oui je l’ignorai mais aussi du ton que venait d’employer Matt. Je fronçai les sourcils perplexe de ce que venais de me dire Matt « Je n’y tiens pas vraiment, mais c’est le boulot… Ça ne va pas m’amuser, qu’est-ce que tu crois… » A croire que Matt pensait que j’allai adorer faire ça ou je ne sais quoi.

Alors que je venais de prendre une gorgée de café, Mattéo me conseilla de ne pas trop tarder sinon Baker allait m’accuser de faire du zêle. Là encore je fus surprise, il voulait que je parte ou quoi ? Je soupirai, posant ma tasse de café sur le meuble « Ouai, tu as sans doute raison », et si je voulais avoir une chance de ne pas côtoyer les heures supplémentaires ce soir, ne valait mieux pas que je me fasse remarquer. J’avais envie de demander à Matt si il y avait une chance qu’on se voit ce soir, mais si c’était pour avoir le même fiasco que hier, non merci. « A plus tard » dis je tout simplement en prenant la direction de la sortie.

Mais Matteo ne croyait pas qu'elle allait s'amuser loin de là, au contraire, il ne lui aurait jamais proposé ce genre d'infiltration lui même si c'était lui qui jouait le client de l'escort hein pas le client, bref, de toute façon c'était un véritable langage de sourd en ce moment entre eux et ça ne semblait pas vouloir s'arranger. "- je ne crois rien du tout et j'ai rien dit de tout ça, qu'est ce que tu crois..." Matteo fit une légère moue et se rendit en salle de pause.

Une fois à l'intérieur il compris bien vite qu'ils n'allaient pas pouvoir rester longtemps là, parce qu'elle allait encore avoir des ennuis s'il la gardait trop longtemps, alors il lui fit comprendre qu'il valait mieux qu'elle s'en aille. "- Attend !" c'est ce qu'il lui dit alors qu'elle était quasiment sorti de la salle de pause. Matteo arriva à son niveau et lui prit doucement le bras, pour l'attirer à l'intérieur quelques secondes avant de se placer dans un coin où logiquement on ne pouvait pas les voir de l'extérieur du moins pas bien les voir. Il y pouvait rien c'était plus fort que lui, il s'approcha et déposa simplement un baiser sur les lèvres de Cassia. Ca faisait trop longtemps qu'ils se prenaient la tête là et comme il ignorait quand ils pourraient être à nouveau rien que les deux il en avait besoin, c'était égoïste, ça pourrait sans doute porter préjudice à Cassia aussi mais après tout au point où ils en étaient faudrait vraiment pas avoir de chance pour que l'autre arrive juste à ce moment là.

J’avais de plus en plus du mal à comprendre Mattéo. Mais attendez, ce n’est pas lui tout à l’heure qui disait ne pas me comprendre ? Si on ne se comprenait pas mutuellement, c’est sur ça n’allait pas nous aider à avancer. Oui là ça devenait compliqué tout cela. Et alors que je venais de poser ma tasse et que je venais de prendre la direction de la sortie Mattéo me dit d’attendre. Je me retournai alors vers lui pour lui faire face. Il attrapa mon bras afin de m’attirer à l’intérieur dans un coin de la pièce. Et alors que je ne m’y attendais absolument pas, Mattéo vint déposer un baiser sur mes lèvres. C’est fou ce que ça me faisait du bien mais mal en même temps. Mal car je savais que ce baiser serait sans doute l’unique contact avec Matt avant je ne sais trop quand.

Ce baiser était court mais doux et délicat. Tout ce dont j'avais besoin là maintenant. Mais j'avais du mal à comprendre, Mattéo n'était donc plus fâché ? D'ailleurs il ne m'avait toujours rien dit à propos de cela. Je plongeai mon regard dans celui de Mattéo, le regardant silencieusement pendant quelques secondes avant de lui adresser un très léger sourire. J'avais envie de venir me blottir dans ses bras, mais cela allait me retarder, et si jamais Baker arrivait à ce moment là ? « Je…je vais vraiment devoir y aller… » oui alors qu'est-ce que je faisais encore là ? Oh et puis au diable Baker, et qu'il vienne si il veut ! De toute façon je n'étais plus à ça près. Je m'approchai finalement de Mattéo pour venir passer mes bras autour de lui pour une légère étreinte.

Matteo avait pas pu faire autrement que laisser parler son coeur, sur le coup c'était plus fort que lui. Entre eux plus rien n'allait et ça semblait pas vouloir s'arranger alors s'il n'en profitait pas maintenant quand est- ce qu'il le ferrait ? sans doute jamais, c'est donc pour ça qu'il l'embrassa doucement, tendrement, comme pour se rassurer lui même d'ailleurs que pour réellement autre chose. Et ce qu'elle dit ensuite l'attrista un peu mais vu qu'au final elle ne partit pas mais qu'elle vint se blottir contre lui, il n'eut pas d'autre choix ni d'autre envie que de la garder dans ses bras, passant ses bras autour d'elle, la serrant tendrement tout en lui murmurant "- j'aime pas la manière dont les choses se passent entre nous, c'est pas ce que je voulais quand j'ai décidé d'aller en parler au sergent.." et il savait qu'ils ne pourraient pas en discuter ni ce soir ni demain mais il espérait qu'elle entendrait malgré tout ce qu'il venait de lui murmurer et puis il recula légèrement et lui dit "- file !" sans pour autant lui donner un ordre mais c'était surtout pour éviter qu'elle ne soit encore dans une mauvaise position si quelqu'un les voyait.

Je ne savais plus trop où est-ce que j’en étais, où est-ce que nous en étions. Est-ce que Mattéo était toujours en colère à propos d’hier ? Peu importe, après ce court mais doux baiser, j’avais voulu partir mais avant j’avais absolument voulu avoir un autre contact physique avec Mattéo, ça ne se contrôlait pas vraiment. Je fus rassurée quand Mattéo passa à son tour ses bras autour de moi, et lorsque Mattéo me dit qu’il n’aimait pas la manière dont les choses se passaient entre nous et que ce n’est pas ce qu’il voulait quand on en avait parlé au sergent « moi non plus… » non je n’aimais pas ce qu’il se passait entre nous, et je ne voulais pas ça non plus. Au moins, Matt était au courant.

Par la suite Mattéo recula légèrement et me dit de filer. Je savais par el ton de sa voix que ce n’était pas vraiment un ordre mais un conseil. Je lui lançais alors un dernier regard avant de quitter la salle de pause. Et heureusement d’ailleurs, car à peine avoir quitté le service, je tombais nez à nez avec Baker, et étrangement je le soupçonnais d’avoir vu quelque chose au vu des remarques qu’il me fit. La journée se termina tranquillement, et tout le monde commençait à parler de la prochaine infiltration qui aurait lieu prochainement.

Matteo était bon pour les heures supplémentaires. Une équipe avait été montée afin de commencer à préparer cette infiltration et comme Baker était le chef suprême de tout ça, c'était Matteo qui s'y collait donc.
Il devait s'occuper de la logistique, les plans, l'infiltration à proprement parlé et une équipe était à l'intérieur en infiltré pour mieux connaitre et reconnaitre les lieux afin que tout se passe pour le mieux. C'était toujours agréable de sortir le soir dans un bar ou une boite de nuit, sauf quand on est celui qui doit rester dans une camionnette de surveillance et faire le bilan de la situation. Après tout, quand tout aurait été passé en revu, il y aurait un débriefing afin de savoir comment s'organiser au mieux, comment placer les infiltrés et compagnie. Matteo aimait cette partie là en général, quand ça l'empêchait de voir la personne qu'il aime et qu'il n'arrive plus à voir et surtout quand c'était pour l'exposer directement au danger ensuite. Il ne connaissait pas encore sa place dans la mission à proprement parlé mais il y avait de grandes chances pour qu'il en soit aussi, sur le terrain bien sur.

Le lendemain, après une courte nuit Matteo se présenta au bureau de Baker avec un grand café qu'il avait été se chercher au café du coin. Il était pile à l'heure et bien sur, la plupart des protagonistes étaient déjà présents. L'équipe de Matt l'était aussi et le dernier venait tout juste d'arriver avec l'ordinateur sur lequel se trouvait toute la logistique.

Je ne cessai de pense aux dernières paroles de Mattéo. Et j’étais bien décidé à faire changer les choses à véritablement agir. Une fois que cette infiltration sera passé, je parlerai à Mattéo je lui dirais tout, je ne pouvais pas rester dans ce silence ni continuer à marcher au chantage de Baker. Alors quand je journée fut terminé, avec peu de rab pour une fois, j’étais rentré chez moi. Mattéo lui avait à faire au travail. Et une fois chez moi, j’avais juste prit une douche et j’avais été me couchée de très bonne heure, étant tout simplement exténuée par toutes ces journées.

La nui était passé vitre, top vite même. Et à peine arrivée aux bureaux il y avait pas mal à faire. Et aux alentours de neuf heures, l’espace commençait à devenir un peu plus rempli. La réunion allait bientôt commencer. Hampton et Simons étaient là aussi, pour un peu ça me rappelait de bons souvenirs. Et c’est pile à l’heure que Mattéo arriva. Baker prit alors la parole « Bon, vous savez tous qu’on joue gros sur cette infiltration. Si on réussit ce coup-là on va faire tomber un des plus gros trafiquant du moment. Alors aucuns écarts ne sera toléré ni aucune erreur » dit-il en posant son regard sur moi. Je n’y fis pas plus attention que cela d’ailleurs. « Certains seront au premier plan, d’autres seront posté en surveillance à quelque mètres du bâtiment » il tapota sur son ordinateur afin de nous faire parvenir sur l’écran quelques photographies des hommes que l’on devait arrêter lors de cette affaire. « On a filtré un appel il y a quelques minutes à peine, on n’a pas encore tout traduit, mais apparemment l’un d’entre eux est italien » et tout en disant cela il nous fit écouter l’enregistrement. J’esquissai un vague sourire, et pris alors la parole « c’est de l’espagnol, pas de l’italien » . Baker me lança alors un regard furieux, et c’est là que je me rendis compte que je n’aurai peut-être du rien dire. « Je ne t'ai encore rien demandé Hamilton » Oula je l'avais peut-être vexé et devant tout le monde en plus.

Matteo avait juste jeté un petit coup d'oeil à Cassia et lui avait fait un léger sourire derrière son café qu'il portait à sa bouche juste à ce moment là. La réunion commença et Matteo écoutait de loin, de toute façon ce n'était pas à lui de parler pour le moment et il avait bien compris qu'il valait mieux laisser le roi parler quand c'était son tour au risque de finir sur le cul.
Quand se fut enfin son tour de parler, Matteo fit apparaitre les plans sur l'écran derrière lui à l'aise de son pc et commença à expliquer ce qu'ils avaient vu et pensé. "- Voilà les plans du bâtiments, les sorties éventuelles sont en rouge, les accès limités genre vip sont en vert. On a plusieurs accès à chaque zone et c'est toujours plus ou moins gardé. Il y a une porte qui doit mener dans une zone qu'on n'a pas identifié et qu'on suppose être la zone pour les super vip, ceux qui se montrent rarement en publique donc on suppose que votre gars est de ce genre là. Il faudra trouver un moyen d'accéder à cette zone, à moins que ce soit déjà fait. Une fois à l'intérieur rien ne nous garantit qu'on pourra encore être en contact avec l'extérieur, pour ça que je propose qu'on fasse entrer le plus d'hommes à nous là-dedans.
Après cette affaire n'est pas la mienne alors je vous laisse décider Baker, c'est vous le chef sur ce coup là, moi j'exécute." "- Y'a plutôt intérêt ! Vous êtes là en renfort, si on avait pu faire sans vous seriez encore dans votre bureau à vous tourner les pouces." "- Hé ! On était dehors et on bossait pendant que vous étiez tranquillement au chaud devant votre télé, ok !" Matteo appréciait pas trop ce genre de remarque, surtout que bon, il faut quand même l'admettre il était relativement zen et respectueux juste avant.

L’heure de la réunion était arrivée, et lorsque tout le monde fut présent, Baker commença à prendre la parole. Baker semblait vouloir et faire savoir qu’il gérait tout. Pas de chance pour lui, il avait été mal informé quant à la langue de l’appel téléphonique qu’il avait intercepté il y a quelques minutes. Et je n’avais pas pu m’empêcher de faire la remarque concernant son erreur. Ben oui, l’italien et l’espagnol ce n’était pas pareil, et c’était un détail important quand même. Bien évidemment ça n’avait pas plus à Baker. Puis ce fut autour de Mattéo de nous montrer les plans du bâtiment, il était resté calme contrairement à Baker. D’ailleurs Matt ne pu faire autrement que de répondre aux remarques de Baker. Bon okay c’était tendu.

Baker lança un long regard à Mattéo avant de reprendre « Pour entrer à l’intérieur, plusieurs d’entre nous seront infiltrés. Je serai pour ma part un client potentiel, ça me permettra d’avoir accès aux différentes zones de l’établissement. Hamilton, prévoit une tenue légère, tu feras partie des escorts » Ah ben super, Matt ne c’était pas trompé hier. « Compris !? » me dit-il en insistant « Oui lieutenant » dis-je en plantant mon regard dans le mien. « Stevens, ma protection rapproché » puis il se tourna vers deux collègues « Vous deux, vous serez de la sécurité » . Ça ne m'enchantais pas d'aller me mettre en tenue légère de cette façon, mais ce qu'il e plaisait encore moins c'est d'être infiltré sans aucune arme et donc sans aucun moyen de défense si jamais ça tournais mal. Malheureusement, il n'y avait rien à faire.

Les choses sérieuses allaient commencer et ce qu'il entendit n'était pas pour lui plaire. "- Ok, mais il est fort possible que pour entrer dans cette fameuse zone il faille passer au détecteur et donc personne ne sera autoriser à entrer avec une arme, du moins personne d'autres que ceux censé en avoir. Vous y avez pensé ? On peu pas mettre autant d'agents en danger sans être certain des risques qu'on prend." Matteo préférait jouer la sécurité, donc soit il ne faisait entrer que deux ou trois personnes, soient il faisait en sorte que ça se passe ailleurs que dans cette zone ultra sécurisé. "- Qu'est ce que j'ai dit Stevens ? je suis le seul habilité à prendre les décisions, on est d'accord là dessus, vous venez tout juste de le dire et là vous changez déjà votre version. Pas étonnant que votre dernière infiltration ait été un fiasco !" Matteo ne prit même pas la peine de répondre, il fit les gros yeux à Baker et fronça méchamment les sourcils avant que Simons ne place son bras devant Matteo l'empêchant ainsi par un simple geste d'agir sous le coup de la colère. "- Ouais, j'vois le genre.." puis il eut un sourire narquois tout en regardant tour à tour Matteo et Cassia, comme si elle avait quelque chose à voir avec la réaction de Matteo.

Par la suite, Baker n’avait pas tardé à distribué les rôles de chacun. Même si nous allions être plusieurs présents lors de cette soirée, le fait de devoir y aller en tenue légère et donc sans aucune arme ne me plaisait pas vraiment. Mais ce n’était pas le moment de dire quelque chose. Alors je laissai Baker continuer, dire ce qu’il avait à dire afin de tenir au courant tout le monde et avec le plus de précisions possibles. A croire que Mattéo venait de lire dans mes pensées puisqu’il souleva la question de la sécurité. Et l’échange entre les deux lieutenants fut une fois encore assez tendu. D’ailleurs, Simons intervenu, sans rien dire juste avec un geste afin d’essayer de calmer le jeu du côté de Mattéo. Quand Baker évoqua le fiasco de la dernière infiltration, je le pris bien évidemment pour moi. Oui un vrai fiasco dont on allait se souvenir longtemps, moi la première. Et quand Baker nous regarda tour à tour avec Mattéo, cela m’agaça au plus haut point.

Baker reprit alors « Les agents infiltré dans la sécurité auront une arme, toi aussi Stevens vu que tu assureras ma sécurité. Alors à toi de jouer pour protéger tes collègues et faire en sorte qu’on ne se prenne pas une balle avec Hamilton, je ne pense pas qu’elle souhaite avoir une nouvelle cicatrice sur le corps » A croire que Baker avait le don pour trouver les mots qui blessent. Et puis franchement, là il me mettait même mal à l’aise en sous-entendant que j’avais déjà une cicatrice sur le corps. Et puis d’ailleurs je ne savais toujours pas comment il pouvait savoir une telle chose. Certains savaient que j'avais été blessé, mais je n'avais parlé à personne du fait que j'avais été marquée de la sorte. Et puis c'était quoi cette manière de m'afficher devant tout le monde ? « La soirée est prévue pour demain soir, alors faite en sorte d'être au meilleur de votre forme ! » dit-il comme pour clôturer la réunion.

Matteo essaya tant bien que mal de ne pas relever ce qu'il pouvait dire, mais c'était déjà trop tard de toute façon. Surtout après ce qu'il ajouta, Matteo se retint de ne pas venir lui coller une droite en pleine face devant ses hommes mais il n'en était pas loin mais alors pas du tout. D'ailleurs il remarqua que Simons se décalait de plus en plus afin de se placer devant lui, pour ainsi, le bloquer s'il décidait de s'en prendre directement à Baker. Il n'était pas bête ce Simons et il se doutait bien que ça allait mal finir si l'autre continuait.

C'était terminé mais Matteo était encore là, Simons était en train de transférer les dossiers de leur pc sur le pc qu'utilisait Baker juste avant et Matteo eut le droit à un doigt levé en guise de vient par ici toi j'ai deux ou trois trucs à te dire et bien sur c'était Baker qui voulait parler à Matteo. "- Dit donc mon gars, tu ne crois pas que tu seras beaucoup plus respecté par tout le monde ici si tu tenais tes hommes au lieu que ce soit le contraire ? " là il parlait clairement du fait que Simons avait agit pour éviter que Matteo ne se laisse guider par ses impulsions. "- Et toi Baker, tu ne crois pas que tu pourrais arrêter de prendre tout le monde de haut ici. On est tous dans la même galère je te signale ! Et ce qui est arrivé à Hamilton c'est pas obligé de le crier sur tous les toits, je ne pense pas que tu aimerais qu'on fasse la même chose avec toi si t'as t'arrivais mon gars !" Matteo avait employé les même mots que Baker pour s'adresser à lui, et quasiment le même ton. "- Dégages et va plutôt te préparer pour cette mission, j'ai aucune envie de devoir récupérer tes erreurs si t'en fait, c'est clair ?" Matteo ne dit absolument rien, se contenta juste de le regarder avec un air méchant, il était prêt à lui en coller une là mais une sacrément bonne là et leva simplement la main, pointant son index sur lui, la mâchoire serré et c'est encore Simons qui avait le pc en main qui se pointa pour tenter d'apaiser Matteo "- Laisse tomber Matteo, vous jouez pas dans la même cours tous les deux. Allez, viens on va se prendre un truc à grignoter" "- Ce gros con m'a coupé l'appétit" "- On s'en fou on y va quand même." et il poussa légèrement Matteo afin que celui-ci recule un peu pour ensuite passer son bras dans son dos et l'emmener hors de ce bureau et bien sur Baker en rajouta un peu juste pour le plaisir "- Quand je disais qu'il avait aucune poigne même sur ses hommes."

Le lieutenant Baker jouait de son statut et il s’amusait également à faire des petites réflexions, des sous-entendus, et ça devant tout le monde ! Je n’arrivais pas à croire qu’il est non seulement osé parler de la dernière infiltration, mais aussi du fait que je n’avais sans doute pas envie d’avoir une autre cicatrice. Quel culot ! J’aurai pu me cacher dans un trou de souri ou partir en courant, je crois que je l’aurai fait. Mais non ce n’était pas possible. Mais quelle… ordure ! Oui c’est le mot, et je ne vais pas me gêner pour le penser. Et si ça continuait ainsi je ne me gênerais pas pour le lui dire en face. Vivement que tout ça soit terminé, que je puisse faire quelque chose et surtout en parler et faire en sorte que tout cela change. Mais pas question de faire ça si près d’une infiltration, je devais rester concentrer et c’était le cas de tout le monde d’ailleurs, y compris de Mattéo.

Baker avait donc terminé de parler, ou du moins à tout le monde. Car il fit comprendre à Mattéo qu’il voulait lui parler. Alors ils commencèrent à échanger. Mais pas tranquillement. Oh que non, le ton était monté assez vite à vrai dire. Et je craignais que ça finisse mal. Je connaissais assez bien Mattéo pour dire qu’il était à deux doigts de perdre clairement son calme, mais heureusement que Simons était là pour essayer de calmer le jeu. J’étais vraiment désolée pour Mattéo, mais je ne pouvais rien faire. Alors c’est le cœur lourd que je regardai Mattéo quitter les bureaux en compagnie de Simons. Je retournai alors à mon bureau, je n'aimais pas voir Mattéo dans cet état, ça me faisait mal à vrai dire. J'espérai que Matt arrive à se calmer par la suite, et j'espérais aussi trouver un créneau pour le voir durant la journée.

Matteo avait du mal à se calmer et même en arrivant à son bureau il n'était pas plus calme et d'ailleurs Simons l'avait bien sentit et lui dit gentiment. "- Allez, laisse les cons là où ils sont, fait ton boulot et laisse tomber." "- C'est facile à dire pour toi, tu seras pas dans la boite avec eux et puis Cassia bosse avec lui et je supporte plus la situation, tu as vu comment il la traite ?" Matteo semblait avoir besoin qu'on lui confirme que l'autre débile la traitait vraiment mal et ne la respectait pas. "- Ouais, j'ai vu et j'ai surtout entendu. Je sais pas si c'est vrai, mais il se raconte des trucs à son propos et si c'est vrai, c'est vraiment un gros enfoiré parce que s'il veut la mettre dans son lit il a pas besoin de la traiter comme son larbin pour ça, il a qu'à faire comme tous les hommes civilisé de cette unité." "- Bon sang Simons ferme là!" Matteo passa ses bras derrière son crâne, super énervé là, il était sur le point de tout envoyé boulé, pas besoin d'entendre ça de la part d'une personne de son équipe. "- Hé, y se passe quoi là, qu'est ce que j'ai dit ?" Matteo posa violemment sa main sur le bureau, faisant tomber un dossier au passage et dit simplement avec une voix pleine d'émotion "- C'est de ma copine dont tu parles là ok !" et Simons recula sous la surprise de ce qu'il venait d'entendre ajoutant simplement "- ah ouais d'accord...désolé pour ce que j'ai dit, mais le prend pas pour toi c'est qu'une rumeur... Allez viens on va prendre l'air, je t'offre un petit déj j'ai l'impression que t'en a bien besoin." Matteo soupira longuement avant de se décider à le suivre à l'extérieur. Il avait besoin de changer d'air, de respirer un bon coup c'est clair. Toute cette histoire était un enfer pour lui, et il n'osait même pas imaginer pour Cassia.

Je ne pensais vraiment pas que la fin de a réunion allait se terminer ainsi. En même temps, Baker avait le don pour pousser les autres un eu à bout  et Mattéo avait été patient jusqu’à maintenant. Heureusement que Simons avait été là, sinon comment tout cela se serait-il passé ? Après que tout cela soit passé, Baker m’appela afin d’avoir une petite discussion, « Tu pourras dire à Stevens, que c’est la dernière fois qu’il me parle sur ce ton, ça ne se passera pas comme ça la prochaine fois, compris !? » Pourquoi me dire ça à moi ? Je fis juste un léger signe de tête en guise de réponse. « Et demain soir, tu as intérêt d’assurer. Pas question que tu joues la femme frigide car il sera là. Si ça foire, ça sera ta seule et unique sortie en dehors de ces bureaux. » Bon ben super, j’avais une pression supplémentaire. « Oui, compris… » dis-je en retournant à mon bureau.

La matinée passa malgré tout relativement vite. Et lorsque ce fut l’heure de la pause déjeuner,  tout le monde fila. Et oui même moi. Incroyable. Mais l’esprit préoccupé par toute cette histoire et aussi par l’infiltration de demain, je n’avais pas le cœur à aller déjeuner avec les autres. Alors j’avais enfilé ma veste, pris une barre de céréales qui se trouvait dans un des tiroirs de mon bureau, et j’avais été me chercher un café au coin de la rue. J’étais ensuite venue m’asseoir sur une marche d’escalier, près du commissariat. Je pris alors une gorgée de café, profitant d’un peu de calme. Je ne cessai de repenser à tout à l’heure, et aussi à demain soir. Tenue légère, qu’est-ce que j’allai bien pouvoir mettre moi ? Et alors que j'étais perdue dans mes pensées un collègue qui passait par-là me salua et ne pu s'empêcher de me dire qu'une cicatrice bien placé ça pouvait être sexy et fit un sous-entendu sur le fait que j'étais resté tard aux bureaux il y a quelques jours. Mais oh ! C'est quoi ce délire encore ? A croire que tout le monde parlait de ça ici ou quoi ? Baker avait du s'amuser à lancer je ne sais trop quelle rumeur. Il m'avait prévenu, pourtant je n'avais pas voulu y croire. Espérons que ça ne remonte pas jusqu'à Mattéo. Qu'on me fiche la paix là, je voulais simplement profiter de ma pause pour boire un bon café.

Matteo avait finit par vider son sac, il avait tout raconter à Simons. Ce n'était pourtant pas son genre de raconter sa vie et encore moins sa vie privée, mais là il en avait tellement gros sur le coeur qu'il ne pouvait plus faire autrement. Et ça lui fit du bien, parce que Simons ne dit rien, ne jugea pas, de contenta juste de lui dire qu'il espérait que tout s'arrangerait pour eux dans le boulot et que le sergent finirait sans doute par se rendre compte de son erreur. Il lui dit surtout qu'il n'avait jamais rien remarqué et encore moins soupçonné pour eux, preuve qu'ils faisaient très bien la part des choses.

Après cette pause bien mérité Matteo était retourné bosser et avait surtout commencé à s'occuper du matériel qu'il allait falloir utiliser pour cette infiltration, ça l'occuperait pas mal pour le reste de la journée et le lendemain il faudrait lui aussi qu'il se trouve une tenue pour jouer son rôle. La tenue ne serait pas un problème c'est plutôt le rôle qui ne lui plaisait pas trop. Protéger Baker, fallait qu'il se focalise sur Hamilton, c'est elle qui aurait besoin de protection car elle n'en aurait aucune et il ne faudrait pas compter sur Baker, c'était le genre de mec à ne protéger que lui même.

La journée finit par passer et Matteo s'assura qu'il avait bien ranger et trié tous ses dossiers pour pouvoir reprendre son boulot correctement le lendemain. Il prit donc la direction de sa voiture pour rentrer chez lui.

Le reste de la journée fut assez calme, tout le monde préparait l’infiltration de demain soir, afin d’être le mieux préparé possible et que tout se déroule bien. Normal après tout. Et puis à vrai dire ça me rassurait que tout le monde en parle, au moins il y aura un minimum de cohésion au sein de l’équipe. Mais vraiment un minimum.

Baker nous fit tous rentrer chez nous en temps et en heure, pour une fois ! Alors une fois rentrée chez moi,  je pris la direction de ma chambre afin de fouiller dans mes affaires, et même vieilles affaires afin de trouver une tenue appropriée pour demain soir. Quelle galère ! Mais je finis tout de même par trouver, et heureusement. Espérons que ça fasse l’affaire, mais je pense que ça serait le cas. Et alors que je voulu me faire à manger, je me rendis compte qu’il était grand temps que j’aille faire des courses, je n’avais même pas prit le temps pour ça ces derniers jours. Alors tantpis, je pris le téléphone et passa commande, je n'avais pas envie de ressortir pour aller acheter de quoi me faire à manger, alors plan B : se faire livrer !

Arrivé chez lui, après avoir pris une douche, Matteo commença à tourner en rond, il avait besoin de se changer les idées et surtout de décompresser. Il avait besoin de changer d'air, de faire autre chose et il ne voyait pas quoi. En temps normal il serait aller courir mais s'il le faisait ça allait l'éreinter et le lendemain ça serait galère pour l'infiltration et valait mieux que tous ses muscles soient dans leur état normal plutôt que douloureux ou autre. Alors, il cherchait mais il ne savait pas quoi faire. Il prit son téléphone et regarda celui-ci, pas d'appel, pas de sms rien du tout. Cassia était t'elle encore au bureau ?

Matteo finit par se chausser et prit sa veste et ses clefs de voiture, il avait décidé d'où il allait aller et tant pis si elle n'était pas là, il irait manger un bout dehors ou boire un verre, ou faire n'importe quoi d'autre, mais fallait qu'il sorte de chez lui et qu'il arrête de penser à tout ça.
Une fois arrivé devant l'immeuble, il gara sa voiture et au niveau du couloir, à quelques mètres de la porte il croisa un livreur et discuta quelques secondes avec lui puis paya la livraison. Il frappa ensuite à la porte de chez Cassia, espérons seulement qu'elle serait bien seule et que Matteo n'aurait pas de mauvaise surprise, avec tout ce qu'il avait pu entendre depuis quelques jours il en arrivait quand même à douter.